Chapitre XXV

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La maison avait deux étages, il y avait une piscine à l'arrière. La musique battait son plein, des ados parlaient sous le porche, d'autres jouaient au beerpong. À l'intérieur, la musique était encore plus forte, et quelques personnes se déchainaient sur la piste de danse. Dès que les deux jeunes passèrent la porte, Steve dégaina ses lunettes noires fétiches. Billy le vit et rigola. Le propriétaire de la maison débarqua devant les deux hommes.

- Harrington ! Avec Hargrove ! S'exclama Tommy.

- Salut. Lâcha le type à lunettes.

- Tu as vraiment ressorti ces lunettes ?

- Ouais qu'est-ce que ça peut te foutre, Hagan ?

En le menaçant il s'approcha de ce dernier. Billy mit son bras devant son amant pour empêcher une bagarre.

- Viens, Steve.

- Oh oui, Steve va voir ton maître !

- Ferme ta gueule ou tu verras. Menaça encore le glacier.

- Ouuh ! Je tremble !

Les deux allèrent chercher à boire. Billy prit un verre, puis deux, suivi de trois et quatre...

- Billy, arrête de boire.

- Laisse moi !

Steve essaya de lui prendre son verre des mains mais Billy se débattu. Heureusement pour Steve, le verre était vide.

- Bon, viens on rentre.

- Mais non ! On s'amuse bien ! S'écria le fumeur en allant se déhancher sur la piste de danse.

Il entama une danse sensuelle.

- Billy. Arrête tes conneries.

Il essaya de lui attraper le bras mais rata son coup.

- Allez, viens, chamallow !

- Arrête ! Viens là !

- Mais casse toi ! Vas-y toi, rentre.

Steve réussi à attraper son bras, et l'emmena dans la salle de bain.

- Laisse moi, putain !

- Billy. Tu t'entends ?

- Mais oui, je m'entends. Je m'en fous, je veux m'éclater moi. Alors dégage sale rabat-joie.

- Très bien. Tu veux que je parte ?

- Ouais, vas-y ! Joue au lâche comme ton père ! Va draguer une autre nana et va la mettre enceinte !

Steve eut très envie de mettre une gifle à Billy.

- Arrêtes toi là.

- Et puis dans tout les cas, elle est jolie, hein ? En plus vous n'avez pas de lien de parenté.

- On a le même père, imbécile !

- C'est rien ! Vas-y tu peux aller la voir !

- Je me casse. Débrouille toi pour rentrer.

- Oh non. C'est si triste.

- Continues, tu t'enfonces encore plus.

- Stevichou... Reste avec moi.

- Non. Bonne fin de soirée.

- Je rentre comment moi ?

- Tu veux juste rentrer ?

- Bah ouais.

- Super, salut sac à merde.

- Ouh. Touché. Plaisanta-t-il en touchant son cœur.

Steve partit et trouva quelqu'un pour le ramener chez lui.

Vingt minutes plus tard, il rentra chez lui.

- Steve ? Déjà ? Questionna sa mère.

- Ouais.

- Il n'est que 23 heures !

- Je sais, maman.

- Qu'est-ce qu'il t'arrives, mon fils ?

- Rien.

Sur ces mots il se mit à pleurer.

- Steve, chéri.

Elle alla le serrer fort dans ses bras.

- La fête était cool, mais Billy était bourré. Il m'a dit des choses blessantes.

- Il était bourré. Il ne le pensait pas.

- Je te jure que si.

- Mais non. Tu veux qu'on regarde un film ?

- Je préfère aller dans ma chambre.

- Aucun souci. Je viendrai te dire bonne nuit dans une heure.

Il commença à monter puis redescendit.

- Tu sais, vu que Papa ne vit plus à la maison, si tu veux tu peux dormir avec moi.

Elle sourit.

- Je vais y réfléchir.

- Sache que ma porte est toujours ouverte.

- D'accord.

- Bonne nuit, maman.

- A demain, mon fils.

Il monta dans sa chambre. Il enleva ses baskets blanches et rouges quand quelqu'un frappa à sa fenêtre. Il alla l'ouvrir.

- Robin ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

- J'avais besoin de te voir.

- Un mercredi ? A 23 heures passées ?

- Oui. Je sais, il est tard.

- Un peu oui.

- J'étais à la fête de Tommy, aussi.

- Pourquoi tu n'es pas venue me voir ?

- Tu étais avec Billy.

- Et alors ?

- Je ne sais pas, je ne voulais pas vous déranger.

- Tu as le droit de me déranger, comme par exemple un mercredi à 23 heures.

Elle rigola.

- J'ai dit à Tammy que j'avais un crush sur elle.

- T'as fais quoi ?!

- Elle était là et, je ne pouvais pas rester sans le lui dire.

- Robin...

- Je sais c'était débile.

Il s'approcha d'elle. Elle avait les larmes aux yeux.

- Ecoute moi. Non, ce n'est pas débile. C'est ce que tu ressens. Alors peut-être qu'au début, elle te regardera mal, mais on s'en fout, pas vrai ? (elle acquiesça). Dans tout les cas, tu ne ressens plus rien envers elle ?

- Non, mais je voulais qu'elle le sache.

- Tu lui as précisé que tu ne ressentais plus rien ?

- Je crois. Je ne sais plus, Steve.

- Eh, ça va aller. Je te le jure. Tu peux rester dormir ici, si tu veux.

- Non, je vais rentrer. On se voit demain.

Elle passa un pied par la fenêtre puis se retourna.

- Oh et, j'ai entendu tout ce Billy t'a dit.

Steve n'eut pas eu le temps de répliquer, elle partit aussitôt.

Il se coucha avec les mots blessant de Billy qui résonnait dans son esprit.

HarringroveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant