Chapitre XXVI

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Le lendemain, Steve se leva d'un mauvais pied. Il descendit.
- Salut fils !
- Tu m'as l'air très joyeuse, toi, aujourd'hui.
- Oui ! Aujourd'hui est un nouveau jour.

Le jeune débarqua dans la cuisine, sa mère avait une jolie robe jaune et un énorme sourire. Elle alla le voir et lui fit un câlin.

- Tu prends ton petit déjeuner ?
- Oui. Mais j'aimerais être au lycée en avance.
- OK.
Il se servit des céréales.
- Dis ?
- Mhh ?
- Hier soir, j'ai entendu des bruits de pas dans ta chambre.
- Oui, maman, j'ai des jambes et je m'en sers. Plaisanta-t-il en prenant une cuillère.
- Non, je veux dire comme si il y avait plusieurs personnes dans la pièce.
- Ouais, une amie est venue me voir.
- Et tu me dis ça comme ça.
- Je ne vois pas pourquoi je te mentirais.

Son bol fini, Steve se leva. Il attrapa sa veste et commença à se diriger vers la sortie.
- Steve ? Attends !
Il retourna dans la cuisine.
- Je sors ce soir. Tu peux inviter tes amis, si tu veux...
- Tu sors ?
- Oui.
- Avec des amies ?
- Non...
- Un homme.
- John, qui travaille chez Gap.
- Gap de Starcourt Mall ?
- Oui...
- Super, il a l'air gentil.
Il alla dans l'entrée mettre ses baskets.
- Ça ne te dérange pas ?
- Non, tu es majeure et vaccinée, à ce que je sache. Et puis, tu as quand même le droit d'avoir une vie.
- Merci, chéri.
- De rien.

Il sourit et ouvrit la porte pour partir.
- Et tu ne veux pas inviter tes amis ?
- Non, ça va aller.
- A ce soir !
- A plus.

Il ferma la porte. Il se dirigea vers sa voiture, la démarra, et se rendit au lycée. Une fois là-bas, il se gara. Billy l'attendait adossé à son bolide. Dès que Steve sortit de sa voiture, son amant alla l'accoster.
- Salut, beau gosse ! Prononça Billy.
Steve ne lui répondit pas, et alla à son casier.
- Steve ? Tu peux m'expliquer ce que je t'ai fais ?
Le glacier fut pris d'un élan de rire.
- Tu te fous de ma gueule ? Ce que tu m'as fais ? Hier, tu t'es saoulé et après tu as été quelque peu... Insolent envers moi. Ça te reviens là ?
- Hum...Non.
- D'ailleurs, je vois que tu portes des lunettes de soleil. Petite gueule de bois, Monsieur Hargrove ?
- Oui.
- Oh, pauvre petit chou.
- A plus tard. Tu viendras me parler quand tu seras calmé.
Son rire revint de plus belle.
- Quand JE serais calmé ? Alors là ! On aura tout vu avec toi !
- Bon écoute, je ne sais pas ce qui te prends. Alors, je vais juste partir et on se retrouve tout à l'heure.
- C'est ça, casse toi. Dit-il entre ses dents.
- Répète un peu plus fort, pour voir ?
- J'ai dit : c'est ça, casse toi, comme tu sais si bien le faire, dès qu'il s'agit d'assumer ses conneries. Articula-t-il, bien en face du fumeur.
Billy essayait tant bien que mal de se contenir. Steve renchérit alors :
- Tu veux que je te le répète encore un fois, pour bien que ça rentre dans ton petit cerveau endommagé par toutes les cigarettes que tu t'enfiles, ou tu as bien compris ?
- Arrête, Harrington.
- Ne prononces pas mon nom. De ta bouche, il est sali.
Il partit. Steve lui attrapa le bras.
- Je suis sûr que tu ne te rappelles que tout les conneries que tu m'as dit hier, hein ?!
- Calme toi et retrouve moi sur le toit à midi.
- Mais bien sûr que je viendrai enfin !
- Steve. S'il te plaît.
- Très bien.
- Lâche mon bras, maintenant.
Il s'exécuta. Comme la scène se passait en plein milieu du couloir tout le monde regardait. Tommy qui passait par là décida de s'en mêler. Il s'approcha d'Harrington et lui chuchota :
- Bah alors, Harrington, tu cherches la merde auprès de ton mec ? Aux dernières nouvelles quand on est amoureux on n'est pas censé vouloir se battre avec son copain...Peut-être que toi c'est comme ça que tu chauffes...
C'en était trop pour Steve qui laissa une larme de colère, mais de tristesse aussi, couler de son œil. Il attrapa Hagan par le col et le plaqua contre les casiers les plus proches. Il y mettait toute sa force, il arriva à le décoller du sol. Les deux commencèrent à devenir rouge. Steve lui mit juste un très fort coup de poing dans le visage, et le lâcha. Tommy tomba sur le sol, il avait peur, mal et était en colère. Juste avant de partir, Steve dit :
-Redis moi encore une fois ça et tu le regretteras.

A midi il retrouva Billy sur le toit qui fumait et regardait les élèves. Il y avait des graviers donc le fumeur entendit l'autre arriver.
- Dépêche toi, Robin m'attends et je n'ai vraiment pas envie d'être ici.
Le fumeur jeta sa cigarette et dit :
- Au début, je me demandais ce que je foutais dans ce bled perdu. Quand je suis arrivé au lycée et que je t'ai vu, je me suis dis qu'il y aurait une possibilité pour qu'on soit ensemble. Je ne te l'ai pas dis mais moi aussi, Steve, je t'aime depuis le premier jour. Et puis, quand j'ai appris que toi et Wheeler c'était terminé, j'étais tellement heureux. J'ai cru que je pourrais tenter ma chance, ensuite j'ai compris que tu étais amoureux de Robin donc j'ai commencé à draguer Karen, la mère de Nancy. Je sais c'est minable mais je me disais que si je brisais leur famille je serais beaucoup mieux quant au fait que Nancy aie pu t'avoir contrairement à moi. Un jour, j'ai donné rendez-vous à Karen dans un hôtel pour l'inviter au restaurant et lui sortir le grand jeu. Sur la route je me suis rendu compte que si je faisait ça, je m'en voudrais. Ou tu m'en voudrais. Ou que Nancy m'en voudrait. Enfin bref, a mi-chemin de l'hôtel, j'ai pensé à toi et j'ai finis par faire demi-tour. Donc, même si j'ai dis à mon connard de père que je sortais avec Heather, c'est toi que j'aime, et ça, c'est pas prêt de changer.
- Je... Pourquoi tu me dis ça, maintenant ?
- Parce que, je t'aime tellement, Steve. Et, que je ne sais pas du tout ce que j'ai dit hier, mais sache que je ne le pensais absolument pas. Je ne veux pas te perdre, mais il fallait juste que je trouve juste le bon moment pour te dire tout ça.
- C'est vrai ?
- Bien sûr ! Pourquoi je te mentirais à ce sujet ?
- Je ne sais pas...
Les deux s'approchèrent donc et s'embrassèrent tendrement. Un appel résonna dans les hauts parleurs, qui vint gâcher ce si beau moment :
« Steve Harrington est demandé dans le bureau du proviseur. Maintenant. »
Steve pencha sa tête en arrière et chuchota :
- Merde...!
- Qu'est-ce que t'as fais ?
- J'ai frappé Tommy H. en plein visage.
Billy se mit à sourire.
- Pour moi ?
- Pour nous.
Il se serrèrent dans les bras et Steve rejoignit son cher ami Tommy dans le bureau du principal.

HarringroveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant