finalement tu as bien aimé la glace au citron, j'étais contente.

on a passé la fin de l'après midi à marcher de les rues de notre banlieue parisienne. et sans savoir où nous allons, nous marchions. nous allions bien arriver quelque part.

nos mains liées qui frôlaient tes cuisses, puis les miennes, nous étions comme aimantées. nous n'allions plus l'une sans l'autre. et j'adorais ça.

la nuit tomba peu à peu et nous nous posâmes dans un petit square abandonné. chaque assise sur une balançoire, le silence régnait. le crépuscule nous couvrit de beauté et les étoiles quand les étoiles apparurent nous avions cesser de jouer. nous parlions.

— je suis bien avec toi.

tes mots me frappaient toujours autant, et ils étaient à l'origine du ras de marée qui s'élevait en moi. et si tout ça débordait ? je n'en avais plus peur. je crois même quand je désirais que le bouchon saute.

— tu me donnes une envie folle d'aller vivre là tout de suite, avais-je murmurer.

et puis nous nous étions allongées sur le sol sec, épaule contre épaule. on ne se regardait pas. je te voyais dans les étoiles, dans leur reflet et dans mon cœur. si tu étais partout autour de moi, à travers tout, c'est tout simplement parce que tu étais en moi.

— tu sais que j'adore ton sourire ?

je ne pris conscience qu'à l'entente de tes mots que je souriais sans même m'en rendre compte. et cela me fis sourire d'avantage. tu m'avais débloquée. tu m'avais réparée.

— j'aime encore plus le tien. est ce que je peux le toucher ?

en guise de réponse tu te redressas à mes côtés, et nos regards se croisèrent. tu approchas ta tête de la mienne et m'offris tout ce dont je souhaitais. dans un mouvement lent, et doté de ma plus grande délicatesse, j'approchai mes doigts de tes lèvres. et je les effleurai doucement. des frissons remontèrent mon bras. la douceur de tes lèvres me combla de désir, c'était magique.

et puis tu m'attiras contre toi, et nous sourires se percutâmes. nos bouches l'une contre l'autre, comme la renaissance de la vie. l'une de tes mains se glissa dans le creux de ma taille pour me ramener contre toi. et nos lèvres qui s'entrouvrirent pour laisser un passage à nos langues. elles dansèrent avec aisance et s'apprirent par cœur en quelques secondes. et si le baiser pris fin c'était seulement pour donner naissance à un nouveau, encore plus fiévreux que le précédent.

j'étais amoureuse de notre sourire.

adieu nos corps fanésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant