après avoir offert mes cheveux à l'océan et toute sa grandeur, tu m'éclaboussas légèrement avec ton pied. quelques goutelettes m'atteignèrent et mes lèvres s'étirèrent en un énième sourire. je te répondis et la mer vint se loger dans le creux de ton cou. j'avais si envie de venir la rejoindre.
tu étais merveilleuse.
on passa quelques minutes à s'arroser et je finis même par te pousser entièrement dans l'eau. tu étais trempée et faussement vexée. et pour seule vengeance tu déposas un baiser sur ma joue.
— tu es belle.
tes mots résonnèrent dans mon cœur comme un écho. tu sais, ils ne se sont jamais éteints. tes mots étaient l'univers tout entier. ils définissaient l'indéfinissable et offraient la vie à qui les écoutait.
— tu l'es bien plus loui...
tu m'arrêtas dans ma phrase en m'embrassant fièvreusement. ta langue dans ma bouche faisait exploser l'univers. elle explorait les saveurs et caressait mon intérieur. et je te répondis, mes lèvres fouguement pressées contre les tiennes, et puis se détachèrent pour nous laisser respirer deux petites secondes. le deuxième assaut fut encore plus fort, plus intense, plus sauvage. ta main qui, était auparavant derrière mon dos, descendit jusqu'à mes fesses. et puis, les miennes, qui étaient autour de ton cou se retrouvèrent sur tes seins.
nous nous embrassâmes longtemps, très longtemps. le soleil se couchait peu à peu à côté de nous. tu étais encore mouiller, mais tes vêtements et ta peau n'étaient pas les seuls à être humides.
à un moment tu t'écartas de moi, enlevas ton t-shirt et puis dégrafas ton soutien gorge.
— c'était mouillé, me lanças-tu, accompagné d'un clin d'œil.
je n'avais d'yeux que pour tes seins. dès le premier coup d'œil, je les trouvai merveilleux. ils me semblèrent tout doux, bien que constellés de petits frissons. ces petits frissons que j'allai toucher du bout des doigts. j'effleurai ta peau, ne me lassant jamais de ses réactions. je jouai avec tes tétons et puis m'arrêtai d'un seul coup pour simplement contempler ta poitrine. elle était parfaite.
— aller à ton tour.
et puis tu me retiras mon t-shirt et mon soutien gorge, le tout s'écrasa dans le sable chaud. tout ça c'était magnifique. l'été était doux avec toi.
nos baisers reprirent, de plus en plus fiévreux et sauvages, et puis s'en suivit la chute de nos bas. notre nudité s'étala sur la plage et glissa peu à peu dans l'ondulation de l'océan. et bientôt, nues, l'une contre l'autre allongée dans le sable doux ce furent nos corps qui créèrent la vague. nos bassins collés, nos poitrines pressées l'une contre l'autre. et puis la découverte des roses. de ta rose.
elle m'impressionait, énormément. elle dégoulinait de beauté et de plaisir. un plaisir brut qui s'écoulait dans mes veines.
et tu vins en moi, tu vins contre moi. et mon corps fût à toi. je découvris l'amour et tous ses péchés, les désirs dont on ne doit pas parler. les soupirs qui s'échouèrent sur le sable et les corps qui finirent par tomber, désarticulés, en proie à la jouissance. oh, cette jouissance, celle que tu me fis goûter encore et encore. elle se perdit dans l'immensité de ton océan, achevant vents et marées.
nos corps en sueur, recouverts de sable puaient l'amour. le beau, le vrai, celui qui prend aux tripes et au cœur, encore et toujours. cet amour qui fait exploser l'univers, celui qui ne laisse rien d'autre que deux corps, deux cœurs qui s'aiment.
et puis, après être montées au septième ciel — et bien plus haut — maintes et maintes fois, ce vide interstellaire que j'avais lu des milliards de fois s'installa en nous. les étoiles vinrent se loger dans nos corps nus et collés qui continuaient de se consumer doucement. des voluptes de poussières de toi, de nous, volaient dans les airs. je me sentais si bien. vivante. pour la première fois de ma vie. et je savais que ce ne serait pas la dernière.
et pour la première fois, j'aimai l'été. cet été au goût d'amour fou.
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adieu nos corps fanés
Short Storyisilde a rencontré la vie pour la perdre au détour d'une fleur. | mars deux mille vingt > avril deux mille vingt |