Flash-back, Camille 13 ans.
-Tu te prends pour qui ?! Me regarde pas dans les yeux ! T'es qu'une merde sale guine !
-Attends je la tiens pas bien. Voilà !
La seule chose que je peux faire c'est subir. J'ai mal, mon ventre me fait tellement souffrir. J'ai a peine le temps d'inspirer que je me prends un nouveau coup. C'était le cinquième d'une longue série... En général je terminais devant la pompe à eau du gymnase de ma ville, à essuyer mes vêtements plein de vomis. Oui, je ne crachais pas du sang mais vomissais toutes mes tripes et l'intégralité de mes organes. C'est une fois que j'avais vomis qu'elles s'arrêtaient et partaient. Elles étaient trois, une qui me tenait, l'autre qui me frappait et la dernière qui m'observait souffrir, de temps en temps elle me filmait... J'ai mal. Elle enchaîne les coups. Je m'excuse entre chaque coup, non pas à elle mais à moi même. Je m'excuse d'être aussi faible de ne pas pouvoir me débattre. Je m'excuse de ne pas en parler aux autres.
-Ta gueule sale lesbienne de merde !
Cette fois ce coup était différent, elle me l'avait mis sur la cage thoracique, pile au milieu ce qui crea chez moi un élan de panique, je n'arrivais plus à respirer. Et comme toutes les proies qui ne se sentent plus respirer je me débats. Même si elle m'avait lâchée, j'étais là à me dandinée par terre pour essayer de respirer, elles riaient et moi je suffoquait, je pleurais, ma vue était troublée du manque d'oxygène et de mes larmes. Après quelques minutes à faire de l'apnée, j'arrivais de nouveau à respirer et reçu un nouveau coup de pieds dans le ventre. Je les entendaient partir en riant, et je restais étalée au sol. Il n'y avait personne dans les rues, il n'y avait jamais personne.
Je restait par terre pendant dix minutes à pleurer silencieusement avant de me relever et de marcher tant bien que mal vers la pompe à eau. Je n'avais pas vomi mais j'avais soif. Le fait que j'étouffe a du les dissuader de continuer leur petit rituel... Je bois, encore et encore, essayant dans une tentative idiote de me noyer ou de m'étouffer.
Je suis Camille, en 5 ème et je me fait harcelée, est ce que j'en parle à quelqu'un ? Bien sur que non car tout le monde sais que je suis une menteuse. Est ce que je le cache et est ce que je suis en dépression ? Oui. Même à mes deux meilleures amies je n'en ai jamais parler. Ni à mes parents, ni à mes sœurs, pour eux je m'étais seulement pris une baffe une fois en essayant de défendre mes amies. Pour eux ça c'est terminer à l'optention d'une limite d'approche d'un mètre entre Naomi, Tyssia et mes harceleuse seulement au collège . Oui. Elle pouvait toujours m'approcher, mais comme j'étais collée à mes deux compères, elle ne pouvais pas me toucher au collège, il fait qu'elles attendent que je sortent seule le mardi midi. Personne n'as jamais remarquer que je rentrais chez moi trempée en plein été ou au printemps.
Tout ça parce que je suis différente.Fin du Flash-back
Je repense à ça dans les toilettes du lycée, j'ai mon ciseau en main mais ce n'est pas mes bras que je sacrifie, ce sont mes jambes, je fait attention à ce que ce soit un endroit où personne ne remarques, les bras c'est trop voyant, je porte pratiquement que des t-shirt... Je n'ai jamais arrêter de me mutiler... J'ai juste changer d'endroit de mon corps pour le faire. Tout le monde a cru que ma situation s'améliorait après ma troisième tentative de suicide. Mais non, rien ne s'est amélioré au contraire. Je ne fait juste plus de tentative parce que ça vous fait plaisir que je reste en vie. Oui c'est égoïste, mais je demande la même chose de mes amis sur les réseaux sociaux. Je leur dit que si ce n'est pas pour eux c'est pour moi qu'ils doivent continuer à vivre et ils le font...
Je regarde l'heure sur mon portable et voit qu'il me reste deux minutes avant de reprendre mon courts d'allemand du jeudi matin. Je range donc mon ciseau dans ma poche car ma trousse est restée dans la salle, je remonte mon pantalon et sors de la cabine en direction des lavabo. J'y lave mes mains et la lame de mon ciseau, on sais quelqu'un pourrait voir le sang dessus...
Personne ne le voit, personne ne voit que je suis mal... Pourquoi? Je suis si bonne actrise que ça ? Ou alors ils s'en foutent... Je penche plus pour la deuxième option parce que ça m'étonnerais que je sache faire quelque chose. Je regarde mon visage laid une dernière fois avant d'entendre la sonnerie, me rappelant que j'ai cours. Après un cours d'allemand ennuyant à mourir je sors attendre juste en face de ma salle, mes deux compères qui, comme d'habitude, prennent leurs temps à ranger leurs affaires et à sortir. Elles prennent tellement de temps que j'ai le temps de discuter avec ma professeure d'allemand de ce que je vais faire plus tard alors que Dieu sait que moi même je ne sais pas ce que je veux faire. Oui parce qu'il y a tellement de truc que je voudrais faire,
Bibliothécaire
Artiste peintre
Psychiatre
Psychologue
Comédienne
Et doubleuseSeulement jamais je ne pourrais faire une de ces choses parce que je suis nulle.. Je ne sais rien faire et en plus je n'ai aucun talent. Personne ne voudrait d'une psy comme moi, je suis trop mauvaise en tant que comédienne et doubleuse et jamais je ne pourrais devenir bibliothécaire parce que j'ai pas le niveau. Je suis nulle.
Socialment aussi, vous avez déjà vu un psy qui n'arrive pas à parler parce qu'il est timide ? Non. Parce que ça n'existe pas. Je n'arrive pas à parler correctement au gens. Sois j'en fait trop et ils me prennent pour une forceuse, sois j'en fait pas assez et il me prennent pour une coincée. Des que je dois passer au tableau ou prendre la paroles en cours ou devant un adulte je bégaye tellement que tu pourrais écrire un nouveau dictionnaire pour pouvoir me comprendre.
J'aurais beau essayer de m'améliorée, mon harcèlement sera toujours la à me traquer. C'est pour ça que j'ai pris une décision importante.
À partir d'aujourd'hui, je ne m'occuperais définitivement plus de moi mais des autres, quite à y laisser ma santé mentale et physique. J'aiderais les autres à ne pas finir comme moi, à ne pas toucher le fond et à ne pas laisser les gens se laisser tirer dans un faussé infini.
Et dorénavant, la personne en qui j'ai le plus confiance pourras décider de quoi de ma vie, je lui serais loyale à 100 %. Seul cette personne sera capable de diriger ma vie, enfin moi aussi je pourrais diriger ma vie. Mais cette personne plus.
VOUS LISEZ
Une vie qui sort de son cours
AcciónCamille : Un nouvel établissement, une nouvelle année. Ça voulait dire aussi de nouveaux amis et de nouvelles relations. J'étais entrée dans la cours des grands... Je m'attendais à toutes sortes de rencontres mais pas à celle là, je l'ai reconnue to...