Rappelle toi.
Notre enfance joyeuse,
L'odeur des bois,
Nos mains résineuses.
Le vent nous portait,
Me faisait rêver,
Et nous promenaient
Sur un chemin illuminé.
Souffle souffle,
Tourne tourne,
Ris et souris,
Partout où se posent mes yeux.
Je voudrais savoir...
Te rappelles tu?
Te souviens tu seulement de moi?
Tu avais des yeux clairs,
Des cheveux longs,
Ne craignait pas le tonnerre
Ni même l'aquilon.
Et moi,
Plus minuscule que je ne voulais l'admettre,
Ne tenait qu'à bout de bras
Les bribes de mon être.
Chaque matin, je ne pensais qu'à toi.
Je ne vivait que pour ton souffle doux,
Ton regard ici bas
Et les éphélides de tes joues.
Et après des années,
Quand nous aurons vieillis,
Mon âme décharnée
Se rattachera à ces inepties.
Mais tu t'effaces.
Peu a peu.
Tu t'éloignes.
Toi la rénégate,
Que faire sans ta poigne,
Ta malice et tes cheveux disparates ?
Tout s'assèche et s'en va;
Tout s'éteint bien avant minuit;
Ma tête se vide à chaque pas
Et doucement je m'assoupie.
Et si les nuages étaient vide de pluie?
Et si les choeurs étaient sans voix,
Les rêves sans joie et la vie sans poésie ?
Et si je vivais ma vie sans toi?
Sans toi ou sans moi
Il ne reste plus rien;
Une accalmie proche du coma
Qui me fait oublier tout nos liens.
Finalement tout ce qu'il me reste
Ce sont des sanglots dans ma gorge serrée,
Étouffés et indigestes,
La dernière trace de ce que nous aurions été.
25/03/20
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wanderings of a paper plane
De TodoRecueil de textes ou de pensées écrit par moi. Je prétend pas écrire si bien que ça mais ça me plaît et ça me permet de décharger mon esprit.
