Enfance Perdue

Chapitre 8

Les deux jeunes gens sortirent de la salle, puis du cinéma sans attirer l'attention.

- Heureusement que nous ne nous sommes pas fait remarquer, dit-il.

- C'est clair. Que faisons-nous à présent ?

- Je vais appeler le chauffeur, il nous emmènera chez moi.

( C'est bien beau tout ça mais je ne suis pas sensée prendre du bon temps avec lui, je dois faire quelque chose de plus important. )

- Tu n'as pas l'air d'aller... tout va bien ? demanda le jeune homme.

- Oui ça va, je réfléchissais.

L'adolescente ne voyait pas comment elle allait pouvoir avancer et changer les choses. Par où commencer ?

- Mais est-ce que toi ça va ? ajouta-t-elle.

- Moi ? dit-il, surpris. Je suis au meilleur de ma forme !

C'est vrai qu'il avait l'air d'aller bien. Après tout, nous ne sommes qu'en 1983. C'est après que ça se gâte.
Entre le cuir chevelu qui s'est enflammé l'année suivante et les fausses accusations parues en 1993 et vers les années 2000, c'est une catastrophe.

Une fois arrivés chez lui, Michael s'empressa de lancer un oreiller sur Alyson.

- Aïe !

- Ne me dis pas que tu as eu mal haha !

- Tu vas voir toi !

C'est alors qu'une bataille de polochon éclata dans la demeure.

- Prends ça !

- Tiens ! Dans tes dents !

Comme deux vrais enfants... mais la joie et la bonne humeur commençaient à s'estomper chez la jeune fille. Elle repensait à tout le malheur qui s'abattra bientôt sur le roi de la pop.

Michael observa Alyson avant de dire :

- Je sens bien que quelque chose ne va pas. Dis-moi ce qu'il se passe, je suis ton ami.

L'adolescente commença à pleurer à chaudes larmes en repensant à tout ce qui va arriver dans la vie de Michael. Cela lui fait beaucoup trop mal pour le cacher.

- Mélissa... dit-il. Je n'aime pas te voir comme ça.

Elle pleura encore plus fort en cachant ses yeux à l'aide de ses mains. Le simple fait de ne pas entendre son prénom lui fait réaliser que Michael ne sait rien et qu'il ne se rend pas compte qu'elle est coincée dans ce corps pour une durée indéterminée.

Alors qu'elle continuait de pleurer, Michael s'approcha et la serra dans ses bras.

- Ne pleure pas, je suis là. Dis-moi ce qui te préoccupe.

- Je ne peux pas. *snif*

- Mais je suis ton ami. Tu peux tout me dire.

- C'est compliqué... dit-elle.

- Dans ce cas, que puis-je faire ?

- Reste comme tu es Michael, surtout reste comme tu es. Tout ce que je peux te dire, c'est que tu dois faire attention à toi.

- Ooh... je ferai attention si c'est ce que tu souhaites. Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes. Si c'est à cause de la célébrité je...

- La célébrité y est pour quelque chose, mais je te parle surtout des gens qu'il y a et qu'il y aura autour de toi dans les années à venir. Promets-moi de faire attention.

- Mélissa je...

- Promets-le-moi.

Après quelques secondes à se serrer dans les bras, Michael dit :