Chapitre 9

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LandFord nous avait conduit dans un autre couloir, toujours aussi blanc. Nous marchions depuis quelques minutes, Muriel à coté de moi. Je crois que vous avions silencieusement passé un accord pour rester ensemble quelques temps, ce qui m'arrangeait bien, je n'avais pas du tout envie d'être seule en ce premier jour. En jetant un regard aux alentours, je pus constater qu'on avait tous eu à peu près la même idée, puisque nous nous étions tous plus ou moins répartis en duo ou en trio.

« Je vais vous montrer vos quartiers d'abord, annonça LandFord, histoire que vous puissiez retirer vos satanés fringues... Pourquoi faut-il toujours qu'on leur mette ça ? Du blanc ! Argh... Le rouge a tellement plus de classe... »

Il continua de râler sur une certaine « intention de ne pas influencer » mais, étant en à la fin du groupe et lui devant, je n'entendis pas la fin. Cette « visite » me fît penser à une rentrée, comme si un élève plus âgé nous faisait découvrir le campus.

Notre guide tourna à droit, ce qui nous amena à un grand escalier blanc que nous descendîmes. Nous nous retrouvâmes alors au milieu d'un nouveau couloir, semblable aux autres, mais possédant cinq portes de chaque côté.

« Les mecs à gauche, les filles à droite, nous informa LandFord, ce sont des chambres de deux. Les noms sont sur les portes. Pour ceux qui auraient amené des affaires, elles se trouveront dans la piaule qu'on vous aura attribué. Vous avez dix minutes pour vous changer, retrouvez-moi dans le couloir. »

Je m'avançais derrière les huit autres filles. Mais, clairement, il n'y avait aucun nom sur les grandes portes en bois clair. Nous nous regardâmes un peu perdues, sauf une qui leva ses yeux vert foncé aux ciels. Finalement, je décidais d'ouvrir une porte au hasard. Au moment où ma main effleura la poigné argentée deux noms s'affichèrent sur un petit écriteau :

Angie Seven & Muriel Iloa.

« Eh bien, ça doit être notre chambre, dis-je en regardant Muriel. »

Elle hocha la tête et sourit en m'emboitant le pas. J'entrai et découvrais une spacieuse chambre, avec le mur du fond totalement vitré, donnant sur un petit jardin couvert. Il y avait de chaque côté de la pièce un lit parsemé de motifs rouge et bleu, une petite coiffeuse avec tout ce qu'il fallait, une table de nuit, une petite commode vide et un bureau en bois claire. A gauche était placée ma valise, sur une petite table. Tout était épuré et simple mais d'une élégance incroyable. Le blanc régnait en maître et tout était bercé d'une chaleureuse lumière. Deux autres portes attirèrent mon attention. J'ouvris la première et débouchait sur une salle de bain, largement assez grande pour deux. Elle brillait littéralement, grâce à la lumière, sa couleur et notamment son sol en marbre. Les placards semblaient pleins et un bain rempli de mousse était coulée dans une grande baignoire d'angle. Cela sentait divinement bon.

Je me tournais vers l'autre porte quand j'entendis un cri, un cri de joie. Je poussai le bâtant et je compris tout de suite pourquoi Muriel avait crié. La dernière pièce était un immense dressing, remplie de vêtements, chaussures, accessoires et j'en passe... La jeune fille semblait au bord des larmes.

« C'est comme dans les films ! cria-t-elle en sautant. »

Je ne pus m'empêcher de rire.

« Bon, il faut que l'on se dépêche ! On n'a pas beaucoup de temps, annonçais-je, Nous ferons l'inventaire plus tard. »

Après quelques minutes à m'étouffer dans les armoires, j'enfilais la tenue que j'avais choisi. Il y avait vraiment de tous les styles, pour toutes les occasions et toutes les envies. J'avais opté pour quelque chose simpliste, en noir et blanc, rien d'extravagant. J'avais retrouvé la montre de mon père dans ma valise. Muriel, comme subjuguée, avait enfilé mille et une chose avant de se décider pour une tenue pastelle adorable.

// SANS NOM // Tome 1 : Sous l'aile du CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant