Chapitre VII

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Tout s'était parfaitement bien déroulé jusqu'à ce qu'on arrive à Londres. Le voyage avait été calme, j'avais même fini par m'assoupir durant le trajet. Mais sans que l'on ne sache pourquoi ni comment, à peine avions-nous traversé les contrôleurs que nous nous retrouvions Severus et moi à courir comme si le diable lui-même en avait après nous. Un groupe de personnes inconnues portant une cape à velours bordeaux était sorti de nul part et nous avaient attaqué en des jets de lumière fusant droit sur nous. Le plus étrange c'était que mise à part Severus et moi personne n'avait semblé le remarquer. Alors on se retrouvait à courir à en perdre haleine tout en essayant de semer nos poursuivants. Pas facile avec mes affaires. Après plusieurs minutes qui me parurent une éternité, j'étais vraiment pas athlétique du tout, nous nous stoppâmes au détour d'un couloir enfin seuls. Essoufflée je sentais mes jambes trembler. Simba était tout aussi effrayé que moi et Severus, les sens en alertes, surveillait les alentours. Je le regardais et finis par lui demander en chuchotant ce qu'il venait de se passer. Mes yeux reflétaient parfaitement mon inquiétude et ma peur.

- Je n'en ai pas la moindre idée. Mais je pense que le voyage jusqu'au manoir à Édimbourg ne sera plus aussi paisible qu'auparavant.

- Non vous croyez ? Fis-je en roulant des yeux prenant une voix dédaigneuse. Cela me valu un regard noir qui ne me fit absolument pas peur.

- Écoutez, je vais vous emmener à l'abri dans un endroit protégé le temps de trouver un moyen de prévenir Edouard et Lilyana. Nous devons prendre le moins de risque possible. Ces gens en avait pas après moi mais après vous. Pourquoi ? Je ne sais pas miss donc ne posez pas de questions inutiles nous n'avons pas le temps pour ça. Me répondit-il avec une voix ferme qui n'admettait aucune réplique.

Je me tue alors tout en me réfugiant dans mes pensées. Je n'avais pas encore eu le loisir de mettre le nez dehors que déjà on en voulait à ma vie. Qu'avais-je bien pu faire dans une vie antérieur pour mériter un truc pareil sérieux ? Je commençais à être exaspéré. Pendant ce temps, Severus sortit un petit cristal translucide qui s'illumina. J'avais pu lire quelque chose dessus lors de ma lecture, il s'agissait d'une lacrima de communication. Je ne fis pas attention à ce qu'il faisait avec mais j'aurai dû. Sans que je m'en rende compte je me sentie être propulsé dans un tourbillon de sensation vertigineuses avant d'atterrir je ne sais où, mon visage faisant connaissance avec le superbe parquet de la pièce. Je secouais ma tête pour me remettre mes neurones en place ce qui accentua mon envie de vomir et je regardais au tour de moi. La première chose que je remarque fut que mes affaires n'étaient pas là. Simba non plus. Et Severus encore moins. Ne laissant pas la panique m'envahir je me relevais tout en observant plus en détail l'endroit dans lequel j'avais été littéralement jeté sans mon consentement. Elle était lumineuse, spacieuse et sobre. Quelques meubles décoraient par ci par là. Une bibliothèque trônait sur un pan de mur recouverte de livres poussiéreux. Ils n'avaient pas dû être utilisé depuis belle lurette. Un canapé en cuir couleur crème était installé entouré de deux fauteuils de la même couleur. Un tapis rejoignait le tout au milieu. Je devais certainement me trouver dans un salon qui était pour le moment totalement vide de présence humaine. Le mieux à faire était d'attendre qu'on me trouve. Je n'étais certainement pas suicidaire pour m'aventurer seul Dieu sait où sans avoir de quoi me défendre. Pas que je sache réellement me servir d'une arme ou même d'arts martiaux. J'avais bien envie d'attraper un livre mais intérieurement ma voix me soufflait qu'ils contenaient sûrement une malédiction. C'était peut-être tiré par les cheveux mais valait mieux prévenir que guérir. Me rappelant que j'avais mon téléphone dans la poche de mon manteau, je l'attrapais doucement. Au moins il avait survécu à mon atterrissage raté. Je vérifiais l'heure, bientôt dix-neuf heures, et je soupirais. La panique voulait s'emparer délicieusement de moi mas je la combattais de toutes mes forces. Je devais rester calme et rationnelle. Si je retrouvais ici c'était pour une bonne raison. Je m'avançais vers la fenêtre où un coucher de soleil me faisait face éclairant ainsi la pièce d'une multitude de couleurs rosés magnifique. Il n'y avait toujours aucun bruit et étrangement je finis par me calmer, baissant ma garde. Tout semblait silencieux comme si la demeure était inoccupée. J'avais envie d'une bonne douche bien chaude mais ce n'était certainement pas pour maintenant. Je devais me montrer patiente. Puis je me rappelais de Ellie. Je l'appelais doucement dans un murmure. Elle apparue instantanément devant moi tout en virevoltant le sourire aux lèvres. Elle était tellement mignonne avec ses cheveux roue ondulé et sa petite robe faite de pétales de fleur violette. Ses grand yeux bleus brillants de vie me fixèrent avant de regarder la pièce autour de nous.

- Kaythleen, qu'est-ce que tu fais chez madame Paterson ? S'écria la petite fée ses yeux sortant de leurs orbites.

- Crois-moi j'aimerai bien le savoir. On venait à peine d'arriver à Londres avec Severus que l'on s'est fait attaquer et pourchasser par un groupe de personnes encapuchonnées ! En quelques minutes je me suis retrouvé ici sans ma valise et sans mon chat ! Expliquai-je en étant emporté par les événements précédents.

- Inutile de vociférer cher enfant n'importe qui pourrait vous entendre, intervient une voix qui provenait de derrière mon dos.

Un frisson me parcouru le long de ma colonne vertébral alors que je pâlissais drastiquement. Mince ! Moi qui me croyais seule, je n'aurais pas dû baisser ma garde ! Je n'osais plus faire un seul geste. Je plongeais mon regard dans celui d'Ellie espérant qu'elle comprenne ma demande d'aide muette mais elle fit comme si elle n'avait rien vu. Quelle garce !

- Bonsoir madame ! Salua la petite fée chantante.

- Bonsoir Ellie. Comment vas-tu ? Demanda la voix doucement. Moi je n'osais toujours pas me retourner. J'essayais de me faire la plus petite possible.

Durant ce laps de temps, je tentais de me carapater le plus discrètement possible mais ce fut un échec le plus total. A peine avais-je amorcé un mouvement que je me retrouvais nez à nez avec une femme de la soixantaine se tenant droite avec fierté. Elle était magnifique il fallait bien le dire. Des cheveux gris attachés entresse façon épis de blé reposant sur son épaule droite, sa robe longue rubis dessinant parfaitement sa silhouette qui malgré son âge semblait parfaitement entretenue. Elle tenait entre ses mains une canne sophistiquée noire qui embellissait merveilleusement le tout.Les traits de son visage marqué par les rides laissaient place à des yeux verts forêts et un sourire indulgent remontait ses pommettes. Oui, c'était une belle femme qui sentait l'aristocratie à plein nez, aucun doute. Je la dévisageais de haut en bas ressemblant certainement à un poisson hors de l'eau.

- Bonsoir miss. Je me présente, je suis Lady Rosaly Paterson. Vous êtes ? Me demanda-t-elle d'une douce voix mélodieuse. Et pourtant j'arrivais à discerner une pointe de fermeté. Ça ne devait pas être une femme qu'il fallait contrarier.

- Bonsoir. Je m'appelle Kaythleen. Je préférais ne pas dévoiler mon nom. Je ne savais même pas lequel donner de toute façon.

- Eh bien, Kaythleen, elle prit soin d'appuyer imperceptiblement mon prénom, que faites-vous chez moi ?

Les ennuies arrivaient et je n'avais aucune explications à fournir miseà part la vérité. Mais était-ce vraiment très sage ? Milles et une questions me passaient au travers de l'esprit et je n'avais pas de réponses. Merde. Dans quel pétrin Severus m'avait-il fourré ? C'était clair, j'allais l'étriper dès que je le reverrai ! Mais j'eus un coup de chance, où est-ce Dieu qui entendit mon appel à l'aide ? Toutefois des bruits de pas se firent entendre et je vis débarquer tel un troupeau d'éléphants un petit groupe de personnes. Ils étaient quatre dont Severus. Hallelujah ! Ma vengeance envers mon parrain arriverait plus vite que prévue. Lui lançant un regard qui annonçait clairement un momentdouloureux pour sa personne je fus cependant ramenée sur terre lorsque je m'aperçus qui accompagnaient mon parrain. Je le savais. Je ne les connaissais pas encore mais j'avais suffisamment vu de photos pour les reconnaître d'un coup d'œil. Et merde... La famille Vanderwood au complet. 

La fleur de lysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant