Chapitre VIII

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Installés confortablement sur les fauteuils et canapé du petit salon où l'on s'était tous regroupés, l'air ambiant était gênant. Un plateau de thé en porcelaine de Chine, sans aucun doute vu le travail d'orfèvre, était apparu magiquement sur la petite table en bois verni devant nous. On s'observait, se détaillait en silence. J'aurai aimé pouvoir me cacher dans un trou de souris afin de ne plus subir leurs regards inquisiteurs. Severus et Lady Paterson semblaient calmes comme s'ils n'étaient aucunement concernés par tout ceci. Définitivement je n'étais pas à l'aise. Mes parents, dieu que c'était étrange de dire ça, me fixaient comme si j'étais un fantôme revenu les hanter. Mon frère avait ces yeux si semblable aux miens qui reflétait de la curiosité, une joie contenue et comme du... Soulagement ? Je ne pouvais que les imiter avec plus de discrétion toute fois. Ma mère ressemblait grandement à Lady Paterson, j'imaginais donc que par extension cette dernière se trouvait être ma grand-mère maternelle. La tristesse m'étreint lorsque j'eus une pensée pour ma propre grand-mère, celle que j'avais toujours côtoyé, décédée quand j'avais quinze ans le soir de noël. Afin de cacher ma détresse intérieure je pris une gorgée de thé. Il avait beau être brûlant et donc me picoter la langue, ça me permettait de garder les idées claires. Voyant que personne était décidé à prendre la parole ce fut Lady Paterson, j'avais bien du mal à l'appeler grand-mère même dans ma tête, qui engagea la conversation après avoir bu un peu de son breuvage.

- Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer enfin ce qu'il se passe ? Sa voix se faisait interrogative mais ferme. C'était une femme de caractère, je pensais l'avoir déjà dis.

- Milady je vous présente Kaythleen..., commença Severus avant d'être coupé par la veille dame tempétant.

Merci Monsieur Prince pour cette réponse en somme inutile. Je sais comment s'appelle cette jeune fille. Ce que j'aimerai savoir en revanche c'est pourquoi a-t-elle atterri chez moi sans passer par la porte d'entrée et pourquoi ma fille et son époux ainsi que mon petit-fils la fixe sans ménagement comme s'ils avaient vu apparaître un fantôme venu de nul part ! Elle frappa le sol d'un coup de cane. Je retiens un sursaut gardant la tête basse.

- Il s'agit de notre fille. Intervint une voix grave et chaude.

- Pardon ? Se tourna la Lady les yeux rond.

Je n'étais pas sur que cette tête soit très conventionnelle. A cette pensée je retins un rire. A mon plus grand étonnement j'eus le plaisir de voir mon jumeau avoir une tête similaire. Avait-il suivit le fil de mes pensées ? Pour en être sur je plantais mon regard émeraude dans le sien et je compris. Une espèce de connexion avait du se faire instantanément sans qu'on ne s'en aperçoive. Il m'offrit un sourire que je lui rendis timidement ce qui eu le don de stopper la conversation. J'eus le plaisir à loisir de sentir les yeux perçants et scrutateurs de la matriarche ce qui me fit froidement frissonner.

- Effectivement la ressemblance est frappante, s'exprima cette dernière.

- Écoutez... Je m'excuse d'avoir débarqué chez vous sans autorisation. C'était... Précipité et pas du tout prévu. Prise d'un élan de courage j'avais ouvert ma bouche. Mais au vu de ces yeux forêts vers moi j'aurai peut-être dû garder le silence. C'était incroyable l'effet qu'avait cette vieille femme sur moi. Elle devait se faire grandement respecter et je doutais que le diable lui-même veuille se frotter à elle.

- Nous avons été attaqué par surprise et j'ai agis en fonction des priorités. Mettre miss Vanderwood en sécurité et ensuite prévenir Edouard et Lilyana. Severus enchaînait d'une voix sans émotion comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.

- Comment ça parrain ? Fit Orion sa tête passant de Severus à moi inquiet.

Des fous furieux ont eu la bonne idée de nous lancée ce que je suppose être des sorts de magie à peine avions-nous posé pieds à terre à Londres. Par ailleurs, Severus, ma vengeance sera terrible. Et où sont mes affaires ? Si Simba est blessé je t'assure que je te tue ! Parlais-je d'une voix basse et remplie de promesses sur ce que je pourrais lui faire. Cela n'eut aucun effet. Quel culot ! Il se foutait de moi le con !

La fleur de lysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant