La fleur de lys

Chapitre XIX

Il me fallait un temps de paix et ce fut ce que je trouvais chez mon parrain et ma marraine. Maintenant deux jours que j'étais partie du manoir et il n'y avait eu quiconque pour m'en empêcher. J'étais dans un tel état de nerfs qu'en arrivant chez les Prince je n'en menais pas large. Débarquant sans prévenir avec mes familiers, Simba et mes affaires de mon ancienne vie je n'avais pas voulu prendre quoique ce soit qui venait d'eux. Je ne leur ferais pas ce plaisir. Au final, après avoir raconté mes péripéties au couple j'eus droit à une douce étreinte de ma marraine. Cela me permis de me calmer et même de redevenir maître de moi-même. Severus s'était pris un flot d'informations et avait eu besoin d'un whisky avant que je ne l'entende jurer contre mes parents. Je ne cachais pas que ça m'avait fait un peu plaisir. Oh moins je me sentais comprise. J'avais bien sur prévenu Orion et Evan alors que je m'attendais à leur réaction. Ils avaient souhaité rentrer et dire leur façon de penser mais j'avais réussi à les calmer en leur disant que ça n'en valait pas la peine. Inutile de gaspiller sa salive et son énergie dans de telles discussions alors qu'il y avait plus important à gérer à l'heure actuelle. Certes j'avais littéralement fuis mais c'était mieux que de perdre le contrôle de ma magie. Du moins c'était ce que je pensais. Passant mon temps à réfléchir à ce que j'allais dire aux chefs de clans le moment venu, je pouvais compter sur le soutiens des Prince. Ils ne prenaient peut-être pas part à la politique mais avaient eux aussi leur propre ressenti sur la situation de notre peuple. Serena étant professeur, elle faisait en sorte que ses élèves soient libre de penser par eux-même. Elle faisait étudier l'art de l'esprit mais c'était une domaine vaste et dangereux. L'esprit était imprévisible, fragile pour certains, il ne fallait pas faire n'importe quoi et se mettre en danger. A l'aide de Severus j'avais pu en apprendre plus sur les us et coutumes des créatures magiques afin de les aborder au mieux pour ne pas commettre d'impairs. Il était d'une importance capitale que je me montre courtoise et sur de ce que j'allais avancer. Gagner leur confiance ne serait pas chose aisée mais être écouté et prise au sérieux non plus. Ils n'avais peut-être pas l'habitude de se retrouver face à une femme pour parler politique et diplomatie ? Qui sait ? Quoiqu'il en soit je devais seulement être moi-même et me faire entendre. Ils seraient libre de choisir eux-mêmes ce qu'ils voulaient dans le futur. Mais je doutais qu'ils se rebellent. Ou alors j'étais naïve et vivais dans un monde utopique. Préférant garder espoir, je refermais mon livre alors que ma marraine venait vers moi en souriant. Severus faisaient des potions, il travaillait sur un filtre contre la maladie des os. Dans tous les cas, sa femme semblait aux anges. Je me demandais bien pourquoi mais la connaissant rien ne servait d'insister pour savoir. Elle me proposa simplement de sortir du cottage qu'était la maison afin d'aller boire une tasse de thé et faire un peu de shopping. J'étais partante, après tout j'avais aussi besoin d'aérer mon esprit. Laissant mes familiers et mes grimoires nous partîmes rapidement en plein cœur de Édimbourg. Je n'avais pas encore eu l'occasion de visiter cette ville et je devais avouer qu'elle était charmante. Les gens souriaient et nous saluaient même si nous nous connaissions pas, les enfants jouaient avec innocence et des couples se baladaient en amoureux. J'eus une pensée pour Evan qui me manquait cruellement. Il était en internat chaque jour sauf pendant les vacances afin d'éviter trop de déplacements et qu'il se fatigue. Passant la porte d'un salon de thé, qu'elle ne fut pas ma surprise d'y trouver mes parents. J'aurai du m'y attendre c'était prévisible. Reniflant dédaigneusement je n'accordais pas un regard à ma marraine et j'avançais jusqu'à la table de quatre qui été occupé par les Vanderwood.. On s'installa face à eux silencieusement et nous commandâmes une tasse de thé chacune. Je ne me gênais pas pour détailler mes parents indifférente. Ils ne semblaient pas à l'aise d'être parmi nous. Enfin bon, ma tasse de thé devant moi je la prenais entre mes mains pour en boire une gorgée. C'était pesant sérieux. Que quelqu'un parle sinon j'allais faire un malheur. Serena ne disait rien mais elle était bien plus caractérielle que moi, je ne doutais pas de ce qu'elle devait penser en cet instant. C'était clairement fatiguant. A part nous regarder dans le blanc des yeux il n'y avait rien de très productif. Je soupirais lourdement en buvant une nouvelle gorgée de mon breuvage. Je n'avais pas envie de me disputer, j'avais la flemme. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé tiens ! J'avais d'autres chats à fouetter que de me prendre encore la tête avec des têtes de mules. Cependant ce n'était pas le dernier mot de ma chère marraine qui, une fois sa tasse de thé terminée, claqua sèchement sa langue contre son palais en fixant ses amis déterminée.