Maintenant une semaine que j'étais au manoir Vanderwood. Je m'étais grandement rapproché de mon frère avant qu'il ne doive reprendre la route pour ses études. A ce moment-là c'était posé la question de « Qu'est-ce qu'on allait faire pour Kaythleen ? ». Et oui, j'avais abandonné mon ancienne vie, ce qui voulait également dire que j'avais laissé tomber mes études par extension. Du moins pour un temps. Nous avions donc établie une liste de certaines priorités à faire pour débuter. Premièrement que je parle à mon petit-ami. Et je n'avais laissé à personne voix au chapitre. Edouard avait agit comme un père protecteur, partant dans des élucubrations concernant le fait que j'étais déjà casé et qu'au vue de mon âge et de mon rang ce n'était pas convenable où je ne sais quoi. Je l'avais bien vite coupé en lui rappelant qu'avant de venir j'avais une vie. J'avais sacrifié énormément et il était hors de question que je sacrifie ma vie sentimentale, jamais ! Lilyana l'avait bien compris et s'était occupé de calmer son mari. Avec Orion on ne sut pas ce qu'il s'était dit entre eux mais depuis mon père n'avait plus rien dit. Ah le pouvoir fabuleux des femmes, je vous jure. Bref, tout ça pour dire que j'allais pouvoir revoir mon cher et tendre. Une fois la conversation, que je redoutais un peu plus au fil des jours, on devait s'occuper de mon dressing. Ça, c'était une idée de ma mère et de ma grand-mère. J'avais découvert qu'elles tenaient particulièrement à l'apparence. Je pouvais d'ors-et-déjà oublier mes sweats et mes joggings. J'en pleurais intérieurement croyez-moi. Puis viendrait ensuite mon passage obligatoire chez les druides afin de régler mon problème de non-magie. On avait toujours pas réussi à expliquer pourquoi tout le monde pouvait l'utiliser sauf moi. Severus avait bien quelques hypothèses mais je n'avais pu en savoir quoique ce soit. Et enfin débuterait mon apprentissage intensif jusqu'à mes vingt-et-un ans. C'était la majorité requise chez les mirddynaëls. Grand-mère avait soupirer d'une voix dramatique disant qu'il y avait du travail pour toute une vie. Mère lui avait lancé un regard noir bien senti, là j'avais compris que ce n'était pas une femme à contrarier plus que nécessaire. Elle pouvait être sacrément terrifiante quand elle le voulait ! Oh, j'oubliais ! J'avais eu droit à un cadeau de bienvenue de la part des Vanderwood. Un après-midi, la veille du départ d'Orion, mon père était arrivé en tenant une petite lacrima bleu nuit dans le creux de sa main. Il m'avait dit d'y mettre une goutte de mon sang et que quelque chose se passerait. Chose promise, chose due. A peine avais-je glissé un peu de mon liquide de vie qu'une lumière aveuglante était apparue de la petite pierre foncée. L'instant d'après apparaissaient devant moi ce que je savais être mes familiers. Tous en possédaient même si je ne les croisais pas forcément. Mes parents avaient eu un cygne blanc chacun signe de leur amour pur, Orion avait Dorcha et ma grand-mère quant à elle s'était retrouvé avec un petit écureuil roux tout à fait charmeur. Pour ma part, je reçu un merveilleux lion blanc aux reflets argenté que j'avais prénommé Asiménia ainsi qu'un petit renard orangé, Koto. Ils étaient tout bonnement adorables. J'avais complètement craqué en les voyant et depuis on ne se quittait plus. Même Simba, appréciait de tous au manoir, se coucher parfois avec Koto sur le lit. Mes trois animaux semblaient bien s'entendre et s'amusaient à me suivre partout, ne me quittant jamais d'une semelle. J'avais eu droit à l'apparition d'Ellie durant quelques temps et nous avions bavardé comme deux vieilles amies avant qu'elle ne disparaisse. Elle était peut-être une fée à ma disposition mais je la laissais faire sa vie. Après tout nous avions tous nos obligations. A ce jour, peu connaissaient l'existence d'un autre membre chez les Vanderwood. Ma famille ne voulait pas qu'on s'en prenne de nouveau à moi. Je me doutais que s'il devait m'arriver quoique ce soit on ne laisserait pas passer ça. Les Vanderwood, Lady Paterson ainsi Severus étaient puissants. Très puissants. Ce n'était certainement pas des personnes à prendre à la légère mais plutôt à prendre avec des pincettes.
Pour l'heure, j'attendais impatiemment la venue d'Evan. C'était mes parents qui étaient chargés de s'occuper des préparatifs. Je n'avais pas eu le droit de m'en mêler. Ils se pliaient en quatre pour moi ce qui me touchait réellement mais je culpabilisais ayant l'impression de profiter de leur générosité. Ils avaient eu beau me dire le contraire, ce que je ressentais resté ancré. Habillé d'un jean slim bleu marine et d'un top en dentelle noir avec une veste en cuir sur mes épaules j'attendais assise dans le salon de jardin sur la balancelle. Je profitais du beau temps anglais sachant que les trois quarts de l'année il pleuvait des cordes tout en buvant une tasse de thé. Koto et Simba étaient roulés en boule l'un contre l'autre sur un petit couffin tandis qu'Asiménia était allongé à mes pieds ronronnant sous mes caresses distraites. Le temps me paraissait long. Mon cœur battait la chamade à la fois d'impatience et d'inquiétude. J'espérai de tout cœur que cette histoire se termine bien sinon je pressentais ma fin prochaine. Ce que je pouvais être pessimiste parfois... Un soupir traversa mes lèvres rosées alors que je noyais mon regard dans mon earl grey. Si ça continuait je finirais pas ressembler à un lion en cage, il n'y avait pas de doute à avoir. Mais après un énième soupir et deux tasses de thé je pus voir arriver ma délivrance. Il se tenait entre mes parents habillé de manière chic comme il en avait l'habitude. C'était un mordu de la mode et du paraître mon copain ! Je souriais doucement et après avoir salué de la tête mes parents je sautais dans les bras d'Evan qui avait tendu les bras vers moi. J'avais donné l'accord pour qu'ils puissent lui expliquer les grandes lignes mais je savais qu'il voudrait aussi mes explications. Dans ses bras j'en profitais pour humer son parfum si délicat qui n'appartenait qu'à lui en fermant mes yeux. Dieu qu'il m'avait manqué ! Mon cœur était prêt à bondir de ma cage thoracique comme à chaque fois que j'étais avec lui. Mes parents nous laissèrent seuls et je pus l'embrasser comme il se devait. J'étais pudique même si on ne le voyait pas de prime abord. C'était très loin de ce que vous pensiez de moi si vous croyiez que j'embrassais mon petit-ami comme une ventouse n'importe où et devant n'importe qui. Il y avait plusieurs raisons à cela. D'abord je n'aimais pas m'exhiber préférant la discrétion et ensuite, je parlais d'Evan comme un homme mais physiquement, du moins génitalement parlant, c'était une femme. En gros il était ce que l'on appelle communément un transgenre. Je vous renvois vers Google si vous ne saviez pas ce que c'était. Pas la peine d'épiloguer dessus dix ans, mon copain était un homme point barre.
Nous allâmes nous installer sur les fauteuils du salon dehors sous l'œil attentif de mon lion. Il était méfiant envers les inconnus.Ne voyant aucun danger imminent approché, il reposa sa tête sur ses pattes avant pour se rendormir d'un sommeil léger, restant à l'affût. Evan s'essaya à côté de moi tout en me tenant la main. Elle était froide à contrario de la mienne qui irradiait de chaleur. Sans un mot il me serra contre son torse. Je le laissais profitant simplement de sa présence, de sa chaleur et de son corps contre le mien. Le manque que j'avais ressenti avait été trop intense pour que je ne pense qu'à brisé notre bulle. Néanmoins, je finissais par parler, racontant tout ce qu'il m'était arrivé de A à Z sans n'omettre aucun détails. Il m'écouta, posant parfois une ou deux questions avant de se taire de nouveau me laissant terminer. A la fin, il me prit contre lui me faisant seulement promettre de ne plus rien lui cacher à l'avenir. Il avait cru me perdre en me voyant si peu présente moi qui le collait sans cesse. Je m'excusais encore et encore, mes larmes ruisselantes sur mes joues. Je ressentais beaucoup de soulagement et d'amour pour l'homme que j'aimais. J'avais une sacrée chance ce qui faisait chaque jour remercier les cieux un peu plus. Je ne savais pas comment j'aurai pu autant gérer cette situation sans le soutien et la merveilleuse compréhension de mon copain. C'était mon ange. Il avait le don de me donner du courage et de la force pour avancer. Il avait cette façon bien à lui pour me redonner le sourire que ce soit par un mot ou un geste, le résultat était le même. Ce qui m'amusa après qu'il m'ait séché mes larmes de ses pouces, c'était qu'il me tende une cartouche de cigarette en détournant le regard. Il détestait que je fume, ça l'horripilait même mais il m'en offrait une sachant que c'était un de mes moyens d'échappatoire quand je ne pouvais rien faire d'autre. Je souhaitais silencieusement à tous d'avoir dans leur vie une personne qui les aimerait comme mon copain m'aimait. Avoir une personne comme lui, qui prenait soin de vous, qui vous comprenait et qui ne vous jetait pas moindre obstacle c'était rare mais ça existait toujours. J'avais trouvé mon prince charmant alors tout le monde pourrait en faire de même, il ne fallait simplement pas se décourager, avancer et toujours regarder vers l'avenir. Nous passâmes le reste de l'après-midi à discuter de tout et de rien profitant simplement d'être ensemble. Le soir, nous dînâmes avec mes parents. L'absence d'Orion se faisait ressentir mais mon père ne cessait d'enfoncer Evan sous des tonnes de questions auquel ce dernier répondait non sans timidité et peur. Je ne pouvais nier que c'était très amusant à voir et ma mère semblait du même avis lorsqu'elle rit franchement sous la gêne de mon petit-ami. L'ambiance était bon-enfant, on discutait, rigolait, se taquinait. C'était plaisant et même Evan finit par se dérider un peu. Il resterait quelque jours au manoir étant donné qu'en France tout le monde était encore confiné du au virus qui semblait plus coriace que ce que l'on craignait. Mère m'avait fait part du fait que mon parrain s'efforçait à l'aide sa femme, dont je n'avais pas encore eu le plaisir de rencontrer, à trouver un vaccin ou quelque chose d'efficace contre la maladie infectieuse. Tout le monde s'en trouvait touché, même notre peuple ce qui ne devrait pas être possible. Apparemment notre système immunitaire était bien plus fort que celui d'un être humain lambda. Pourtant, je leur avais confié mes soucis de santé. En effet, je tombais malade à chaque fois malade que ce soit d'une angine, une gastro, la grippe ou autre, j'en prenais pour mon grade chaque année. Cela avait fortement inquiété mes parents et ma grand-mère d'où leur décision de m'envoyer chez les druides. A la fin du repas, mes parents allèrent se coucher alors qu'Evan et moi allions dans ma chambre. Mon père n'avait pu s'empêcher de menacer mon copain dans le cas où il « poserait ses sales pattes sur moi », dixit ce dernier. J'avais cru bon de lui rappeler que c'était déjà fait depuis un moment ce qui le fit s'étouffer avec son vin. Mère avait été très amusé, Evan avait rougit et moi j'avais sourie d'un air narquois et fière. Presque hautaine. Non mais ! C'était mon copain, mon corps et mon problème de ce qu'il se passait dans ma chambre et particulièrement dans mon lit ! Je n'étais plus une gamine, merci bien. La visite du manoir accomplie j'emmenais Evan dans la chambre qui ne se départissait pas de ses rougeurs. Nous prîmes un bain tous les deux en profitant amplement du corps l'un de l'autre en des caresses sensuelles avant qu'il ne me porte impatient jusqu'au lit malgré que l'on soit trempés. La nuit sera plaisante et je ne pouvais qu'être heureuse de ce fait.
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La fleur de lys
General FictionJe vais vous raconter une histoire. L'histoire de la vie d'une jeune fille qui se posait des tas de questions qui ont bouleversé sa vie. Entre mensonges, manipulations, amour, joies et peines. La jeune fille c'est moi. Et je ne pensais pas que tout...