Chapitre 2

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3019 TA, quelque part à l'Est de Dorwinion

Ses oreilles bourdonnaient, maltraitant son oreille interne qui lui donnait la sensation d'être dans un perpétuel vertige alors qu'il se sentait assit, appuyé contre un mur. Sa conscience lui revenant doucement, il commença à ressentir une plaie au niveau du crâne. Serrant les dents, péniblement, il tenta d'ouvrir les yeux. C'était trouble et même si la pièce n'était pas noyée de lumière la luminosité présente suffisait à lui piquer la vue. Fermant les yeux un instant, respirant profondément, il retenta. C'était encore trouble et aussi confus que dans sa tête.

Il comprenait qu'il se trouvait dans une petite pièce, poussiéreuse, avec juste cette petite fenêtre sur le mur à sa droite qui avait un volet légèrement tiré. Il tenta de bouger et réalisa qu'il avait les poignets liés. Pas seulement les poignets, ses bras aussi. Il abaissa le visage et remarqua qu'il était totalement ensaucissonné de chaines.

Il essaya de s'agiter afin de voir si elles étaient solidement attachées. Non seulement elles le tenaient fermement, mais en plus il se sentait étrangement faible. Sa bouche pâteuse lui fit comprendre qu'on avait certainement dû lui faire boire quelque chose qui le rendait ainsi.

Une sensation qui ne le quitta pas beaucoup plus quand il s'éveilla de nouveau.

Comprenant qu'il avait de nouveau perdu connaissance, il commença à pester intérieurement après lui et tenta de réfléchir à ses derniers souvenirs. Les festivités à Minas Tirith battaient leurs pleins, le mariage venait de se terminer et il avait décidé de faire route avec les siens afin de regagner son royaume et se préparer pour d'ici deux ou trois ans à prendre route pour Aman. Alors qu'ils approchaient de la brèche de l'est de Taur-Nu-Fuin, ils se sont arrêtés pour une halte. Sous sa tente, en tenue plutôt décontractée, pour la route, Feren est venu le trouver afin de faire son rapport. Maintenant que plusieurs des leurs avaient la sensation d'être suivit, Thranduil a alors demandé à ce quelqu'un, discrètement, s'en occupe. Peu après, il est sorti pour aller marcher un instant, se détendre les jambes et soulagé un besoin naturel. C'est en revenant vers le campement qu'il a senti cette vive douleur à la tête puis rapidement plus rien. Le noir. Le néant.

Qui avait osé ? Quel était l'inconscient qui était derrière cette mascarade ?!

Il n'allait tarder à le savoir. Entendant du bruit, il ferma les yeux afin de faire mine de dormir

Lena : « Bon, allons le voir. »

Il entendit la porte grincer en s'ouvrant puis en se refermant. Il y avait deux personnes.

Elise : « Woh, il est beau. »

Et c'était deux femmes. La seconde laissa échapper un soupire ironique.

Lena : « C'est un elfe. »

Elise : « Ils sont tous mignons ? »

Lena : « Oui, enfin, ils ont tous un charme plus... intense. »

Elise : « Il compte vraiment lui offrir ? »

Lena : « Pourquoi ? Tu es déjà amoureuse ? Tu ne veux pas qu'une autre le touche ? »

Se moqua-t-elle en s'approchant.

Elise : « Non, mais... »

Lena : « Depuis quand t'as des scrupules pour ce qu'ils font ? Ce n'est pas comme si tu le découvrais. »

Il entendit l'autre personne grommeler, visiblement son égo était touché. Ils comptaient le vendre ? A qui ? Pourquoi ? Cher au moins, il espérait. Il sentit une présence plus proche et une main lui effleurer la tempe puis les cheveux.

Un beau-père caractérielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant