Chapitre 7

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Le regard de la jeune femme s'était durcit, l'amusement l'avait quelque peu quitté.

Lena : « Si vous ne voulez pas que je conte, laissez-moi partir. »

Thranduil : « Non, je vous ai dit que je vous ferais payer. »

Lena : « J'aurais dû laisser Elise s'occuper de vous ce soir-là ! Au moins elle aurait »

Il plaqua de nouveau sa main sur sa bouche et demanda à ses gardes de la bâillonner. Prit dans l'effervescence, l'agacement, la rage, la fatigue, elle tenta de se débattre, mais les deux soldats la tenaient fermement et d'épuisement, elle perdit connaissance. Le regard de Legolas s'écarquilla et il se précipita pour la réceptionner dans ses bras. Avant qu'il ne puisse engueuler son père, il vit se dernier déjà à leur hauteur à passer ses doigts dans son cou à la recherche d'un pouls.

Thranduil : « C'est faible... Amenez là dans une chambre. Qu'Orleth lui apporte un soin. »

Feren : « Tout de suite mon seigneur. »

Legolas se sentit comme volé quand le garde vient la lui prendre des bras. Il avait tant envie de les suivre mais la voix de son père l'interpella.

Thranduil : « N'y va pas. »

Legolas : « Pourquoi cela ? »

Parce qu'il n'aimait pas beaucoup ce regard qu'il pouvait avoir sur elle ?

Thranduil : « Que veux-tu faire de plus ? N'est-ce pas les réponses à tes questions qui t'intéressent ? Parce que là, elle ne pourra te répondre. »

Quelque peu mal à l'aise face à cette vérité, le prince revient sagement vers son père qui, debout derrière son bureau, tira un tiroir.

Thranduil : « Parmi ses affaires, il y avait ceci, certainement volé. »

Attrapant la broche, il la tendit à son fils qui ne mit pas bien longtemps à la reconnaitre.

Legolas : « Elle ressemble à celle d'Aragorn. »

Thranduil : « Est-ce là ce bijou qui sert de reconnaissance à ceux de son clan ? »

Legolas : « Oui, exactement, mais elle est normalement plus simple. Vois-tu ces gravures au cœur, c'est pour normalement les descendants d'Aranarth. »

Thranduil : « Mais je suppose qu'Aragorn a toujours sa broche. »

Legolas : « Oui... Mais peut-être est-ce celle de sa cousine ? »

Legolas observa calmement le bijou, resongeant à cette journée, alors en promenade avec Aragorn dans la cité, il lui a soudainement demandé de l'attendre avant de partir d'un pas silencieux. A sa démarche l'elfe avait compris qu'il voulait suivre quelqu'un. Il l'a donc suivi à son tour, de loin, avant de le retrouver dans cette étroite ruelle, quelque peu confus par cette retrouvaille. Sa cousine réapparaissait et voilà maintenant qu'il trouvait ce qui probablement était sa broche ? Puisqu'il allait arriver d'ici peu, il n'allait lui faire parvenir un faucon.

Legolas : « Quelles autres affaires avait-elle ? »

Thranduil : « De significatif, son épée. »

Mais cela inspira assez peu le prince dont ses songes étaient repartis vers cette personne.

Thranduil : « Tu sembles songeurs. »

Legolas : « Je... »

Devait trouver une excuse rapidement.

Legolas : « Je me disais que c'est étonnant qu'elle puisse voler la cousine d'Aragorn. Elle est probablement agile, la détrousser ne doit pas être évident. »

Un beau-père caractérielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant