Chapitre 11

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Elle n'avait pas vu le temps passé, cette année était passé tellement rapidement que parfois il lui arrivait de douter de ce qui était réel. Observant le plafond, elle resongea à leur arrivée au port de Valinor. Thranduil avait demandé à la cacher, camoufler sous la capuche de sa cape, elle était fermement encadrée par Anar et Feren, alors en mission d'amener tout le monde vers le nouveau royaume.

Seulement la personne aux yeux de qui elle devait être caché avait ressenti sa présence. Il a intercepté le trio et son regard s'est emplit de joie en la reconnaissant. C'est ainsi qu'elle a fini dans les bras d'Elrond qui lui chuchotait qu'il était heureux de la revoir, qu'elle lui avait tant manqué, qu'il s'était inquiété. Puis s'en est suivit une montée de tension entre Elrond et Thranduil.

Ce que le second craignait d'entendre, le premier le disait : Elrond voulait qu'elle vienne dans son royaume.

Thranduil : « C'est hors de question, c'est ma prisonnière ! »

Elrond : « Ta prisonnière ?! Elle est comme ma fille. »

Thranduil : « Que tu as abandonné pendant des années ! »

Elrond : « Je t'interdis ! Tu ignores ce qu'il s'est passé ! »

Thranduil : « Peut-être, mais les faits sont là. Si je ne l'avais pas ramené, elle aurait fini sa vie là-bas, à vieillir et mourir bêtement. »

Il répondait avec véhémence car il le savait, c'était le seul moyen de le faire lâcher prise et sur ces mots, il le vit abaisser les armes.

Elrond : « Fais lui le moindre mal, et je te le ferais payer. »

Grogna-t-il d'un œil menaçant

Thranduil : « Elle m'appartient. »

Susurra-t-il après avoir rapproché son visage du sien.

Elrond : « Je la récupèrerais. »

Thranduil avait esquissait un sourire vainqueur avant de prendre route. Lena, elle, se souvenait surtout du regard sincère d'Elrond, vers elle qui se faisait trainer par les gardes. Elle n'avait même pas pu lui répondre, dire un mot. Elle ne pouvait non plus oublier les propos de Thranduil, il venait en quelque sorte de se battre pour elle. C'était il y a une année. Elrond était depuis passé, à peine deux mois plus tôt, et Thranduil avait fait enfermer la jeune femme pour priver Elrond de la voir.

Autant dire qu'une fois sortie, c'est elle, qui lui a fait payer d'avoir été enfermé.

Leur petit jeu avait repris depuis leur installation.

La guerre du moment ?

Thranduil exigeait qu'elle prenne son nom elfique de Tuialca et qu'elle porte des tenues plus féminine et habillées. Il ne voulait plus la voir avec ces vieilles tenues de voyage. Elle, elle refusait.

Quittant son lit, elle alla se rafraichir avant d'aller vers sa commode. La fameuse robe était là, dessus, la narguant. Elle détourna son regard vers le tiroir. Et se pétrifia. Il était vide. Rapidement, elle ouvrit les autres et en vient à faire le tour de sa chambre.

Tuialca : « Je vais l'étriper »

Enfilant sa tenue de nuit qui s'arrêtait qu'à mi-cuisses et ne tenait à ses épaules que par de fines bretelles, elle saisit cette robe et partie d'un pas pressé vers le bureau du roi.

Aebor et un autre garde étaient de factions devant la porte et tentèrent de ne pas se sentir menacer par son regard.

Aebor : « Le roi est occupé. »

Tuialca : « M'en fous ! »

Elle voulut passer mais ils la retinrent. Agacée, elle leur fit comprendre en quelques mouvements qu'elle avait elle aussi de l'entrainement avant de pousser la porte. Thranduil était à ce moment en train de rejoindre son bureau. Le regard cendré de l'elfine était posé sur lui, là, près de sa table de travail, à se redresser et la fixer, les yeux ronds comme des billes.

Un beau-père caractérielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant