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Prologue

Un appartement. Deux personnes. Un jeune couple.

Ils venaient de finir leur emménagement, des cartons encore pleins étaient dispersés un peu partout dans la pièce. La peinture au mur était à peine sèche et seulement quelques meubles étaient déballé. La jeune femme rayonnait de bonheur, une bouteille dans les mains, elle fit sauter le bouchon sans difficulté. Son copain, non loin de la cuisine, sortit deux chaises d'un carton et les installa dans ce qui devait être leur futur salon. Ils avaient tout la vie devant eux pour profiter de leur cohabitation et de leurs futurs projets ensemble.

Un tableau de bonheur se dressait dans ce petit appartement ce jour-là. Pourtant, quelques secondes après s'être installé, leurs verres de champagne remplis, un coup se fit entendre à la porte. La femme se leva, le sourire aux lèvres, heureuse de dire que c'était maintenant chez elle. Lorsqu'elle ouvrit la porte, la personne qui avait toqué avait disparu. Elle avait cru à un canular, seulement, un bruit de verre se fit entendre derrière elle. En un mouvement, elle referma la porte et se précipita vers le salon. Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux lui fit horreur. L'homme virevoltait dans l'air, se cognant aux murs, manipulé comme un vulgaire pantin. Elle hurla, mais son cri fut retenu dans sa gorge. Comprenant ce qu'il se passait, son instinct de survie fut plus fort et elle prit la fuite vers la porte d'entrée. Comme pour son cri, la porte était maintenue fermée par une force invisible. La peur et la panique se lisait dans les yeux de la jeune femme, si bien qu'elle tituba, désorientée et apeurée, vers sa seule possibilité de sortie. La fenêtre brisée.

Le sang battait dans ses tempes et son pouls battait si fort qu'elle n'entendait que lui. Pleurant à chaudes larmes et se glissant vers le salon elle se dit que c'était la fin pour elle. Son copain, l'homme avec qui elle avait décidé d'emménager, était à présent crucifié au mur avec les bouts de verres de la fenêtre par laquelle elle pensait s'échapper. Celui qu'elle avait aimé était maintenant mort, le sang coulait sur la peinture et gouttait jusqu'au sol. Elle tenta de crier à nouveau comme pour sortir d'un cauchemar, mais un bout de verre sortit de nulle part vola d'un bout de la pièce jusqu'à ce qu'il s'enfonce dans sa gorge. Le cri fut étouffé une nouvelle fois, le sang se mit à gicler et le corps de la femme tomba, s'étouffant dans son propre sang. Et quelques secondes plus tard, elle était morte.