5 | Remise en question

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Assise sur mon clic-clac, je jouai quelques secondes avec l'enveloppe trouvé dans ma pochette avant de la décacheter, qui avait bien pu y glisser cette enveloppe, je l'avais pourtant pas quittée de la soirée

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Assise sur mon clic-clac, je jouai quelques secondes avec l'enveloppe trouvé dans ma pochette avant de la décacheter, qui avait bien pu y glisser cette enveloppe, je l'avais pourtant pas quittée de la soirée. Comme le dirai ma grand-mère, la curiosité est un vilain défaut. A l'intérieur, j'y trouvai un papier épais, soigneusement plié en trois.

« Eva,

Je ne sais quand vous lirez ma lettre, mais je ne suis pas un homme à perdre mon temps. Je serai ravi de vous prendre sous mon aile, de vous initier à cette pratique qui à l'air de tant vous intriguer. Je pourrai vous faire découvrir beaucoup. Je vous ai senti sur la défensive et en recherche de quelque chose de précis, Eva. Néanmoins, vu son caractère particulier, je souhaiterai m'entretenir avec vous de vive voix. Vous pourrez alors m'exposer vos attentes, vos envies, vos questions et vos répulsions.

Si vous acceptez, que vous souhaitez poursuivre et découvrir, je vous laisse de quoi me rencontrer à nouveau,

Au plaisir de vous revoir, Monsieur Cavalcanti. »

Un long frisson me traversa, parcourant de la racine de mes cheveux jusqu'à mes pieds. Ce ton autoritaire qui aurait révulsé certains, m'excitait. Oui, il m'excitait. Le Maître m'envoutait, aussi loin que je m'en souvienne peu de personnes s'était adressé de cette manière à moi ; j'avais toujours su m'imposer. Je fouillai très peu de temps dans cette fine enveloppe pour trouver ce dont parlait Monsieur Cavalcanti.

Il s'agissait d'un simple petit bout de carton. Dessus une adresse d'un petit bistro pas très loin - j'y allai d'ailleurs souvent, leurs grillades étaient succulentes -.

Demain, 12h.

Le tout était écrit à la main d'une fine écriture noir.

Je devrai sûrement jeter le petit bristol à la poubelle ; il avait quand même glisser une lettre, je ne sais comment dans ma pochette, sans mon avis. Et puis, je ne le connaissais pas vraiment. De plus, je les avaient quittés comme une voleuse, hier soir, ce serai honteux de m'y présenter, à ce rendez-vous.

Etais-ce résonable ? Non. Mais ma curiosité de savoir, cette insatiable curiosité qu'il avait titiller ne cessait de tourner en boucle dans ma tête.

Devant ma tasse de café, j'avais eu l'idée de renoncer. Après tout, ce n'était pas rien ; cette sexualité était également un mode de vie pour celles et ceux, qui comme Monsieur Cavalcanti - j'en étais sûr -, le pratiquait pleinement.

Finalement, je laissai l'enveloppe et la petite carte dans un coin de ma tête, déposai ma tasse dans l'évier et fis l'infime vaisselle à faire.

A nouveau, je me remis en question. Devais-je le faire ? Allais-je le regretter si je m'y présentais pas ?

Je soufflai, et allai me réfugier sous la douche, froide.

Je verrai le lendemain, comme on dit : la nuit porte conseil, n'est-ce pas ?

Désir IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant