4 | Insolence

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J'ai eu mes premiers copains très jeune, et j'ai fait l'amour pour la première fois quand j'avais quatorze ans

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J'ai eu mes premiers copains très jeune, et j'ai fait l'amour pour la première fois quand j'avais quatorze ans. Je n'ai pas eu une conception très romantique de la première fois : pour moi, c'était plus une étape à franchir pour avoir meilleur ensuite.

La toute première image que j'ai de ma sexualité, ou de ce qui s'en rapproche, remonte à mes seize ans. A force de le provoquer en disant que j'avais envie de griffures, de morsures, d'être brusquée et giflée, il est arrivé un moment où, par défi je lui ai lancée, moqueuse "Tu n'as qu'à te vanger, si tu es si puissant". Il m'avait regardée et répondu simplement "C'est vraiment ça que tu veux ?", ce à quoi j'avais répondu positivement, dans un murmure à l'oreille suivis d'un coup de langue dans son cou.

Il m'avait alors saisie, retournée face contre le matelas, me maintenant les mains dans le dos d'une pression du poignet, et il s'était couché sur moi, m'imobilisant. J'avais vu quelqu'un d'autre, qui ne se retenait pas et qui parlait crûment. Avant même de consommer notre sexualité, nous avions posé toutes les bases de qui nous étions, sans rien cacher de nos valeurs, nos attentes, nos fantasmes, de ce que nous voulions ou pas.

J'ai toujours aimé les hommes dominants ; "les mâles alpha". Ceux qui sont devant moi en font parti, et ils n'ont pas besoin d'en faire la démonstration : ils entrent dans une pièce et tous le savent.

Un duel avait l'air de s'être créer entre eux : ils ne se lâchaient pas du regard.

L'homme aux deux jeunes femmes tourna son regard sur moi, et plongea ses yeux dans les miens. Je ne baissai pas le regard : c'était peut-être vue comme un manque de respect dans cet communauté, mais son regard était rempli de défi. Et je relevai toujours un défi.

— Tu mériterai une punition, insolente. Baisse ton regard, ordonne t-il fermement.

L'obstination que je mettais psychologiquement à ne pas baisser le regard, n'avait pas l'air de lui plaire.

Il se leva, lentement, prenant le temps d'arranger son costume noir et de lisser sa cravate d'un bleu nuit. Précautionneusement, l'homme me regarda, menaçant.

Et pourtant, je ne baissai toujours pas le regard. Il se rapprocha de moi, ses yeux s'était assombri face à mon affront. Alors qu'il allait répliquer, je pris la parole :

— Je vais rentrer. Il se fait tard, bonne soirée messieurs.

Je sortis du jardin, traversa la salle d'un pas énergétique et rentrait chez moi, seule. Les abandonnant tous seuls, eux aussi, ici.

Pendant le trajet du club à mon petit chez moi, je me demandais pourquoi j'avais fais ça.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Finalement, une fois dans mon petit studio, je soupirai, balançai négligemment ma pochette qui m'avait servie de sac à main sur le bar, avant de m'allonger dans mon clic-clac et de fermer les yeux. Je jeta un coup d'oeil à mon réveil : une heure trente du matin. Je sombrai dans les bras de Morphée, complétement épuisée de cette journée.

Désir IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant