8 | Décision

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« Je suis d'accord »

Je me redressa sur mon lit, ma tête reposant sur ma main : le mail était parti. Je ne pouvais plus reculée.

― Merde, déjà ! Clamai-je en fixant l'icône m'avertissant de l'arrivée d'un nouveau mail sur ma boîte personnelle.

Je cliquai sur la petite enveloppe qu'affichait l'écran de mon ordinateur portable.

« Je veux que vous vous engagiez en toute connaissance de cause et sans aucune vision romantique de la chose, Eva. C'est la seule façon dont je veux avoir une relation avec vous, et si je prends le temps pour vous le dire, cest pour bien m'assurez que vous le comprenez. »

Je me mordillai fortement ma lèvre inférieure, les yeux rivés sur l'icône de la messagerie. Je remontai mes jambes contre ma poitrine et les entouraient des mes bras. Je calai mon menton entre mes genoux, fixant l'écran ; après tout, c'était ce que j'avais voulu découvrir en rentrant dans ce club : cette part de moi sombre, vaste.

Je replongeai dans ma discussion. Je repliai mes genoux, et me positionai en tailleur, l'ordinateur au milieu. Rapidement je tapai :

« Je le veux »

Envoyé.

Je laissai mon ordinateur sur la petite table basse du salon. J'ouvris mon frigo et pris une bouteille d'eau et une de pulco citron, je me fis mon petit mélange frais et reposai le tout. En me réinstallant sur le clic-clac, je vis à nouveau la petite enveloppe rouge et blanche.

― C'est pas possible dêtre aussi rapide, pestai-je.

«  Je vous sens réfléchir, Eva. Ce choix doit être le vôtre. Je prendrai soins de vous, mais je concédrai pas à perdre le contrôle. Vous serez toujours en mesure de le dire si ça ne vous conviens pas, mais je veux que ce « non » vous l'utilisiez avec parcimonie, comprenez vous, Eva? »

Evidemment que je réfléchissais, ça allait engendrer un changement total de tout mon mode de vie. Je bus quelques gorgées dans ma bouteille. L'acide du citron me remis les idées en places. Je devais arrêter de douter, de lui comme de moi.

Je devais profiter de l'avenir qui se présenter à moi : je navais que vingt sept ans, je devais user de toute ma jeunesse, comme aurait dit ma tante Kiki.

« Oui, j'ai compris. J'accepte.»

« Bien. Le contrat est ci-joint. Notez ce qui ne vous va pas, nous en reparlerons,

Alexandre. »

Je cliquai sur la pièce jointe, et imprimai.

Désir IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant