7 | Mise en bouche

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La demande s'était transformé en interrogatoire des plus intimes et précis sur mes désirs, mes doutes, mes attentes

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La demande s'était transformé en interrogatoire des plus intimes et précis sur mes désirs, mes doutes, mes attentes. Il m'avait aussi exposé ses attentes, notamment sur sa conception de la domination et du BDSM.

" — Il n'y a pas que le plaisir sexuel, m'avait-il dit. Il n'y a pas que la souffrance, il n'y a pas que la douleur, avait-t-il continué. Même si, évidemment, la domination ; le contrôle du dominant sur la personne dominée, est quelque chose de sexuel. Il y a la fierté, le plaisir, le pouvoir, la confiance, l'abandon du dominé. Comprenez-vous, Eva ? "

Je me suis redressée sur un coude, mes doigts remontaient le long de mon cou jusqu'à mes cheveux, et s'enfonçaient dans mes boucles retenu dans une queue de cheval haute.

— Je ne suis pas sûr d'être faites pour ça, marmonnai-je.

J'ai tournée la tête vers la fenêtre, mais je devinai ses yeux assombri sur ma peau.

— Personne est fais pour ça, Eva. Nous sommes faits de ça. Nous, nous décidons de vivre ce que nous avons besoin, de vivre ce que nous sommes. Eva, il faut s'avoir l'accepter : il faut savoir vivre pleinement de ce que nous sommes au fond de nous, de passer à travers les jugements que peuvent porter la société à notre égard.

Monsieur Cavalcanti avait longuement soupiré, les lèvres pincer.

— Prouvez-le moi, le défiai-je.

Je frissonnais un peu, qu'est-ce qui me prenait ? Mon regard croisa le sien, il eu un léger, presque imperceptible, moment de stupeur. Je me figai, et pourtant je continua :

— Prouvez-le moi, repris-je, ce que peut ressentir une soumise je veux dire.

Il me scruta longuement, le visage impassible.

— Montrez-moi.

Le silence me répondit. Je ravalai l'humiliation que je ressenti, et me concentra pour finir mon plat.

— Finissons de manger, nous irons marcher après, me répondit-il, dans ses pensées.

J'opinai. Cependant une question me traversa l'esprit :

— Que ce passe t-il si j'accepte ?

— Si vous acceptez, je vous enverrai dans la semaine le contrat, et nous en discuterons.

Il avait dit ça en me regardant dans les yeux, tout en mangeant sa dernière brochette.

— Et si...Je venais à refuser ?

Il avait l'air de réfléchir, son dernier bâtonnet de brochette entre les dents.

A côté de nous, un couple âgé, s'étaient retournés à de nombreuses reprises, nous jaugeant. Lui, il les ignoraient royalement. Mais moi, je ne pû m'empêcher de me sentir mal, gênée.

Monsieur Cavalcanti secoua la tête, et avec un air désapprobateur finit par dire :

— Nous rentrerions chacun chez nous, et continueront chacun nos vies respectives.

Il haussa les épaules avant de conclure, yeux dans les yeux :

— Et vous regretterez sûrement de ne pas avoir tenter, Eva.

Je restais silencieuse, je cherchais mes mots, je n'étais pas prête à affronter tout ça. On est jamais prêt pour ce genre de chose, pensais-je.

— Je ne refuse pas, mais laissez moi le temps d'y réfléchir plus calmement..

Il s'était redressé pour planter son regard dans le mien, l'air sérieux.

Alexandre n'avait pas répondu tout de suite.

Il y eu un blanc qui me paru interminable.

— Je comprend, voici mon mail pour que nous en discutions, plus tard, a t-il répondu au bout d'un moment en me tendant sa carte, de bureau cette fois-ci. Comme ça, reprit-il, vous saurez où me trouver si besoin.

Désir IndécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant