1-l'arrivée

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Nous avions décidés après dix ans de retourner dans notre village, rendre visite à notre grand père. Autrefois, chaque vacances, c'était une habitude d'y aller, mais ça faisait tellement longtemps. C'était une initiative de ma mère, elle avait pour but de rappeler aux gens du village que son vieux père n'était pas abandonné, qu'il avait encore une grande famille. Évidemment nous étions tous excités et d'accord pour faire partie du voyage. Moi, ma grande sœur reine, Karl celui qui me suit, lansky qui suit karl, Dashy le cadet et le petit dernier Kaaris. On avait hâte d'y arriver, le grand père vivait seul depuis le décès de notre grand mère à la suite d'une longue maladie. On avait tout de même de bons souvenirs d'enfance là-bas, EBEINGONE, situé dans la province du wouleu ntem au Gabon, précisément dans la ville d'oyem, c'était un village assez éloigné du goudron, un village qui avait au trop 60 personnes résidentes. L'accès y était difficile, heureusement pour nous, papa qui n'était pas venu m'avait remis les clefs de son 4×4. Après un long voyage, on arrivait à la rivière onguegue la plus grande rivière du village, celle dédiée aux hommes. J'ai su à ce moment que j'étais sur mes terres, comme si j'avais entendu les esprits des ancêtres me saluer. Puis la seconde rivière, celle dédiée aux femmes et enfants, otomilong, de là je vis la maison, c'était la toute première du village. Je dis aux deux petits derniers qui n'étaient jamais arrivés là.

Moi : hey! Regardez là-bas c'est la maison, on est arrivé.

Ils se mirent à crier de joie, les enfants avaient duré dans la voiture, ne voyant que des arbres tout le long du chemin. Arrivé au niveau de notre entrée, à l'entente du bruit d'un véhicule papi sortit, puis il nous vit. Son visage luisait, on lisait sur son visage un soulagement, une joie immense, il avait d'ailleurs une larme au coin de l'oeil que je pouvais apercevoir au loin. À peine le véhicule garé, tous les enfants étaient partis saluer le grand père en courant, même ma grande soeur et maman, puis c'était à mon tour il dit.

MEZUI: ah ça ! Mon homonyme tu as grandi hein! Seigneur Dieu quel grand homme, un gaillard ! En plus tu conduis déjà c'est très bien ça. Tu es devenu un chef.

On faisait des accolades dehors avec le grand père quand je vis une ombre de femme sortir de la maison, j'étais le premier à la voir, j'eus peur, un instant je me suis dit que c'était l'esprit de grand mère que j'avais vu approcher sûrement pour nous dire qu'elle était encore là. Puis, une dame sortit.

MEZUI: ah oui désolé, les enfants je vous présente mamie, la nouvelle mamie. Homonyme, voici notre nouvelle femme, je me sentais seul ici alors j'ai décidé de me prendre une nouvelle épouse. Mais bon tout ça on en reparlera après rentrez d'abord vous reposer.

Tous les autres étaient partis vers elle la saluer, elle paraissait contente de nous voir et les autres aussi l'étaient même ma mère. Puis nos regards par accident se croisèrent, et du coup,on a tout les deux su que l'entente serait difficile. Elle avait un corps musclé, pas raffiné, pas belle, avec la voix on dirait une personne qui consomme de l'alcool. Je me posais des questions à voix basse

- comment papi avait aussi vite remplacé mamie? L'avait-il vraiment aimé ? Comment un aussi bel homme pouvait se remarier avec ça ? Il pouvait faire mieux. Pourquoi une qui a le corps d'un homme, aimerait-il les hommes en cachette ? Et pourquoi il ne nous avait jamais dit qu'il s'était remarié ?

Puis papi me dit en langue fang...

MEZUI : ah mui, ye wa zou f'ave gno nga mbolo? ( Mon homonyme, tu ne viens plus saluer ta femme ?)

Moi : si, si papi j'étais juste entrain de regarder la concession d'abord comme ça fait longtemps.

Pour faire plaisir à papi, j'allais vers elle et on se fit un câlin. Elle tout comme moi, on savait qu'il y avait des deux côtés énormément d'hypocrisie...

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DE RETOUR AU VILLAGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant