18-le choc

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      Le piège fait, dans la nuit j'entendis des cris, ça ne venait pas de la chambre de maman, même si elle n'était pas suspectée ça faisait plaisir de savoir qu'elle n'était pas la personne qui nous causait du tort. Cela pourrait sembler idiot mais pourtant dans ce genre de situation, les surprises sont souvent grandioses et d'ailleurs j'avais l'impression que ça serait le cas. Une personne hurlait bien, ce qui revenait à dire que l'ennemi était vraiment proche de nous, la surprise surtout était vraiment à la hauteur. C'était difficile à encaisser, si c'était réellement ce à quoi je pensais alors j'allais vraiment être déçu. J'étais hésitant, fallait il que je réveille les autres, que je descende simplement du lit pour aller aider ou il fallait attendre le lendemain pour savoir ce qui se passait ? Vu que cette nuit là je dormais avec Karl et lansky je décidai donc de les réveiller.

Moi: Karl... Karl réveille toi. Lansky !

      Je le faisais sans regarder où je mettais les mains, ni même ceux que j'étais entrain d'appeler. Quand je le fis, je pus remarquer qu'ils n'étaient pas là, j'avais peur. Où étaient ils à cette heure tout les deux et comment avaient-ils quitté le lit sans que je ne les remarque. pas de temps à perdre, je descenndis du lit et sortit de la chambre quand de loin je vis reine assise au sol, elle était en larmes tandis que Karl et lansky se faisaient entendre à l'intérieur de la chambre de grand père qui était ouverte. C'était louche, je ne comprenais rien, je me dirigeai donc vers ma soeur pour être situé.

Moi: reine que se passe t-il ?

Reine: fous moi le camp, tu dors comme un mort et c'est pour venir poser des questions à qui ? Toi même faut rentrer dans la chambre tu regardes et ça se dit grand. Me lâcha t-elle en colère.

Moi: mais c'est quoi cette façon de me répondre ? Si y'a quelque chose tu me le dis au lieu de me faire paniquer, tu n'ignore pas que j'ai des soucis cardinaux. Lui répondis-je avec toute la frustration du monde.

Reine: je suis ta grande sœur, ose encore lever le ton sur moi et tu verras. On te dit rentre dans la chambre et tu verras imbécile !

      Sans plus vouloir discuter, je rentrai dans la chambre de grand père et nette à l'entrée maman était adossée contre le mur regardant le plafond, elle pleurait silencieusement. Un peu plus devant vers l'armoire à linge Karl et lansky avaient l'un les mains sur la tête et l'autre les deux mains aux hanches fixant le lit. Je ne pouvais m'empêcher de paniquer me demandant ce qui se passait, je stressais. Quand je vis ce qui était sur le lit, pendant un instant je crus que j'allais tomber dans les pommes.

Moi: oh seigneur ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Ça c'est quoi? Poussais je en guise d'étonnement. Karl explique moi ce qu'il se passe.

Karl : tu veux que je te dise quoi franchement ? Ne fais pas chier le monde, toi comme moi on voit ça tu veux quoi comme explication ?

Lansky : même dans cette situation vous trouvez encore le moyen de vous disputez? Franchement vous êtes décevant.

Sylvie : ne me tentez même pas sinon je vais sérieusement faire du mal à quelqu'un.

Reine: tout ça c'est Warren, il pose des questions insensées pourtant il voit ce qu'il y'a.

      Pour la première fois depuis notre arrivée, une dispute éclata entre nous-mêmes dans la nuit, on oubliait même le malheur sous nos yeux. Grand père venait de nous quitter, c'est lui qui était étalé sur le lit, une mort tragique, il avait ce qui ressemblait à un serpent sec agrippé à son cou, c'était horrible. J'avais des larmes qui sortaient seules des yeux, moi qui me croyais insensible, je me rendais compte que ce n'était qu'un mythe. Grand père, mon grand père avec qui j'étais là avant de dormir, lui avec qui j'ai blagué n'était plus de ce monde. Ça semblait irréaliste, j'attendais juste que l'on me réveille pour me dire que tout ça n'était pas réel. C'est donc lui qui avait poussé ces cris que j'avais entendu. Ses yeux étaient grandement ouverts, ils traduisaient toute la peur qu'il avait eu avant de mourir, un serpent sec, mais comment ? D'où pouvait-il sortir? Je me posais tellement de questions mais je pleurais, mon grand père. Le pire c'était ce serpent sec qui le mordait par le cou, c'était une situation compliquée comment faire et surtout où était sa femme ?

Moi: grand père... Pardon réveille toi, ne nous fais pas ça, tu es notre dernier appuie tu es le seul sur qui on pouvait encore compter. Répétais je en pleurant comme jamais

      C'est vrai que je voulais qu'on soit libre, mais si ondolong m'avait dit que celui qui mourrait ce serait grand père, je lui aurais demandé de lui pardonner, si je savais que mon piège allait être celui qui allait ôter la vie de grand père jamais je ne l'aurais fait non plus, maintenant il ne me restait plus que des regrets. Personne ne savait où mettre la tête, personne ne savait quoi faire, s'il fallait alerter le village ou non. Comment faire pour retirer ce serpent toujours collé à sa gorge, fallait-il même le retirer ? on était en plein milieu du mystique. Ce qui nous revenait  surtout c'était que personne ne savait où était passer la femme de grand père, du moins pas jusqu'à ce que reine qui était au couloir entre dans la chambre à nouveau en courant.

Reine : maman ! À l'aide !

Sylvie : que se passe-t-il ? C'est comment ? Tu as quoi ?

Reine: je viens de voir une femme en noir passer nette devant moi au couloir, elle est rentrée dans la chambre où dorment encore les enfants.

Moi: oh merde!

      C'est avec une peur bleue mais aussi avec un  courage surprenant qu'on était tous sortis de la chambre, abandonnant le corps de grand père sur le lit, on prit la direction de la chambre où dormaient encore Naël et Kaaris. J'étais en tête de course suivi de Karl et lansky, maman et reine complétaient la course. Arrivés dans la chambre, on vit que la femme en noir était entrain de vouloir se saisir de Kaaris mais quelque chose lui en empêchait. En nous voyant, elle décida de prendre la fuite en disparaissant mais c'était assez pour moi pour la reconnaître, c'était la femme de grand père, le corps qu'elle avait n'était pas son corps que nous avions pour habitude de voir, elle avait le corps d'une jeune femme mais c'était bel et bien sa tête que j'avais vu. Après sa disparition, nous étions tous effrayés. En regardant près de Kaaris je vis ce qui l'avait épargné, maman avait mis la Bible près de lui, alors aussi rapidement que je pus, je pris la Bible pour lire le psaume quatre-vingt onze comme d'habitude quand j'entendis une personne tomber dehors, elle hurlait... Quelques temps après j'entendis une voix, celle de Karl m'appeler.

Karl : Warren ! Warren !

Moi: quoi?

Karl : Warren ! Warren réveille toi, que se passe-t-il ? Depuis là tu pleures dans le sommeil.

Moi: hein!

Karl : hein comment ? Je te dis que tu m'as réveillé car tu bougeais dans tous les sens et tu pleurais, regarde même t'as encore des larmes aux yeux.

      Je me rendis compte que ce que je venais de vivre n'était qu'un rêve, ça m'avait soulagé comme jamais, j'avais tellement été bousculé par le rêve que j'avais des larmes aux yeux. Il était environ sept heures quand Karl me réveilla, J'arrivais toujours pas à croire que tout ça n'était qu'un rêve, ça me soulageait mais j'étais vraiment bousculé. Un rêve aussi réaliste, un message ? Cela signifiait que mon piège n'avait pas marché ? Pas tellement sûr car quelques temps après j'entendis...

A suivre...

DE RETOUR AU VILLAGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant