21-LA GUERRE?

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      Du bruit, des querelles, des commérages et même des accrochages dans tout le village, tout ça, causé par la réaction de maman quand elle a sue qui voulait nous tuer. Des clans se créaient en fonction des différentes positions que prenaient les villageois dans ce conflit, certains pensant qu'elle avait mal agi, tandis que pour d'autres elle n'avait encore rien donné de ce que méritaient ces "petits sorciers". Pour la deuxième fois de la journée maman se retrouvait au corps de garde face aux anciens, elle était accompagnée de grand père, reine et moi alors que j'avais laissé Karl dans la voiture avec les plus jeunes. Elle se retrouvait de nouveau à cet endroit après avoir réitéré son acte, porter main sur les "petits sorciers", leur grande soeur et surtout pour avoir presque coupé la veine de papa nguema lorsqu'elle se débattait avec la machette. Elle était toujours tendue, sa respiration semblable à celle d'un buffle sur le point d'attaquer. Mais elle était bien obligée d'écouter cette fois car c'étaient les deux sages du village qui se tenaient devant elle, des hommes aux grandes histoires dans le village.

La discussion se fait en langue fang mais je préfère directement rédiger en français pour faire plus court.

Sage 1: Sylvie, on nous a appelé soi-disant parce que tu crées des querelles dans le village, que tu as blessé une personne et porté main a d'autres malgré qu'on t'avait déjà conseillé. Je ne vais pas beaucoup parler, voilà ce qu'on m'a rapporté sauf si l'autre ancien a quelque chose à ajouter.

Sage 2: hum; rien ne me fait plus mal que de voir des frères et soeurs se battre entre eux, c'est une immense perte pour ce village en terme de solidarité. Moi je sais ce qui s'est passé mais après avoir écouté les rapports des autres il serait mieux de t'écouter toi afin que tout le village soit témoin. Mais où est Nguema ?

- Il est allé faire un pansement pour sa blessure, il arrive. Répondit une personne dans la foule.

Sage 2: d'accord, au moins sa famille est là, elle sera son témoin, Sylvie vas-y.

Sylvie : Anciens je suis en colère, vraiment très en colère contre les agissements des gens de ce village. Ça fait près d'un mois que j'ai décidé d'emmener les enfants au village pour qu'ils sachent d'où ils viennent, cela partait d'une bonne intention surtout que ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vu leur grand père. Mais depuis que nous sommes arrivés ici nous n'avons même pas eu une seule minute de repos simplement parce que nous sommes victimes d'attaques mystiques et chacun de mes enfants ici présent ainsi que moi-même avons déjà failli mourir, d'ailleurs mon premier garçon là avait même déjà perdu la vie mais grâce à Dieu il est revenu. Vous croyez que c'est une manière de vivre?

Sage 1: kié !!

Sylvie :  très tôt ce matin papa Nguema est venu à la maison, il a dit qu'il veut nous voir parce que ses enfants veulent nous dire quelque chose d'important. Quand nous sommes arrivés, ils nous confessent qu'ils sont ceux là qui ont essayés de nous tuer par simple jalousie, alors j'ai pas supporté et je les ai frappé, je voulais au moins blessé un parce que personne n'a le droit de tuer mes enfants. En voulant me retirer la machette des mains papa Nguema s'est blessé au bras et sa fille a décidé de m'agresser voilà la situation.

Sage 1: je vois, je vois! Je dois reconnaître  que vous avez tellement été bousculé par beaucoup d'événements, si on parle même de mort. Mais tu sais, la vie est étrange, on peut avoir raison mais au final, nos  agissements nous donnent tort. Dans toute l'histoire tu as raison, mais imagine un peu si tu avais tué une personne, voilà ton oncle qui s'est retrouvé blessé en voulant te raisonner, jusqu'à présent il traite sa blessure. Si tu avais tuer un d'entre eux quelle serait la différence entre vous!? Aucune.

Sage 2: Sylvie j'espère que tu tends bien l'oreille, tu as déjà vu un village sans forêt derrière ?

Sylvie : non, mais je ne vois aucun rapport.

Sage 2: de même il n'y a de village sans forêt, de même il n'existe de village sans rivalité, sans conflits. Nous avons des rites, des pouvoirs, des connaissances sensées faire nos richesses mais nous les utilisons pour en faire le mal. Tes petits frères et sœurs ont tenté de vous tuer ils ont ratés et sont eux-mêmes tombés dans leur piège, ils ont décidé de demander pardon, de se confesser. Ta réaction est normale et quand ils iront mieux ils passeront au conseils pour connaitre leur sentence mais c'est vous qui partez dans les grandes églises et vous vous proclamez supers chrétiens celui que vous priez là-bas n'est-il pas celui qui vous enseigne le pardon ? Ta réaction à engendré d'autres conflits au point où c'est tout le village qui se retrouve impliqué.

Sylvie : j'ai une question pour tout le monde si vous me le permettez.

Sage 1: vas-y !

Sylvie : si aujourd'hui j'apporte à manger à l'un de vous puis vous tombez malade et on vous dit que la nourriture était empoisonnée, qui de vous mangerait ma nourriture le lendemain ? (Silence dans la foule) c'est bien ce que je me disais, alors ne parlez pas de pardon. Juste je ne veux plus qu'on touche a mes enfants sinon sans hésiter je vais recommencer et qui souhaite me tuer le fera.

Sage 1: apprends à gérer tes émotions, c'est vrai que tu es en colère et on te comprend parfaitement mais connais tu le poids d'une mort sur la conscience ? Si tu avais tué un de tes frères tu crois que ça aurait été vu comme une égalité parfaite? Crois-tu réellement que ça aurait réglé le problème ?

Sylvie : hum!

      Alors que le règlement de comptes continuait entre maman et les anciens, un fait des plus inattendus s'annonçait. Des cris dans la foule, comme une personne se débattant, une personne très en colère. Tout devenait de plus en plus clair dans les cris de la foule :<< Nguema arrête, arrête, tu n'as pas besoin d'agir ainsi>> << mais saisissez le, arrachez lui ça, il ne faut pas qu'il le fasse>>. De quoi s'agissait-il ? Papa nguema préparait quoi? La réponse vint aussitôt que je me questionnais intérieurement, un coup de fusil dans la foule, était-il devenu fou? Les gens couraient dans tous les sens, d'autres s'organisaient pour saisir son arme et le maîtriser quand une voix hurla << il a tiré sur la voiture des enfants de Mezui, il a sans doute touché un >> A ce moment précis, maman reine et moi étions tout simplement paralysés, dans le véhicule nous avions laissé Karl, Nael, Kaaris et lansky.

Sylvie : Seigneur, mes enfants...

A suivre...

Désolé à tous j'ai vraiment duré pour écrire la suite je le reconnais mais ça chauffe côté études actuellement 😅

DE RETOUR AU VILLAGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant