12-Action-réaction

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      Après avoir écouté des menaces de mort sous notre fenêtre, Naël s'était levé en pleine nuit se plaignant de douleur dentaire. Ce qui semblait être une petite douleur au départ prenait de plus en plus une tournure étrange, désormais il se tordait réellement de douleur dentaire. En pleine nuit il criait, c'était insupportable. La douleur était tellement atroce, qu'on pouvait distinguer sur son visage les traits de veines. C'était évident qu'il ne faisait pas semblant, il hurlait dans la chambre comme jamais et je pouvais voir comment son regard traduisait la douleur. J'étais à bout de souffle, mes nerfs tiraient non seulement par le fait que je ne supporte pas les pleurs mais aussi parce que pour moi ça en faisait déjà un peu trop. Je ne comprenais pas comment Kaaris, lansky ou même reine Karl et la femme de grand père pouvaient ne pas entendre ça.  Ses cris étaient comparables à ceux d'une personne à qui on mettait une aiguille dans la dent, qu'on essayait ensuite d'enfoncer à coups de marteau. D'où sortait cette douleur ? Pourtant il n'avait aucun antécédent de la sorte, était-ce une douleur naturelle ou encore une alerte ? Je pris le nécessaire pour calmer sa douleur, brosser les dents avec du dentifrice rien, je me mis même à utiliser des procédés traditionnels comme mettre du sel dans la dent mais rien ne semblait le calmer. Pour être sûr d'avoir tout tenter j'ai même fait boire de l'eau bénie, il se calma un instant avant de recommencer à crier j'étais choqué et désespéré, les mains sur la tête. Dehors de nouveau des chants de hiboux, j'étais à bout de souffle, vraiment à bout. Je décidai de sortir de la chambre pour aller prendre l'arme de grand père dans sa chambre où dormait sa femme, j'ai cogné, cogné et cogné mais cette femme semblait dormir comme une morte. Je voulais au moins qu'elle me préconise un traitement pour calmer les douleurs de mon petit frère, toujours entrain de crier dans la chambre mais rien elle n'ouvrit pas la porte. Pour moi c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, alors direction dans la chambre m'armer de ma Bible. Trop c'est trop direction le dehors, bien décidé à aller découvrir celui ou ceux qui ne veulent pas nous laisser tranquille. Comme un fou j'étais là à me diriger vers l'atangatier, c'était de là-bas que semblaient revenir les chants de hiboux. Arrivé sous l'atangatier en pleine nuit je vis quatre énormes hiboux perchés sur l'atangatier, j'étais décidé à me faire entendre m'adressant à eux comme si c'étaient des gens en face <<taisez-vous>> leurs dis-je d'un ton autoritaire et ils firent ainsi baissant désormais leurs têtes pour me regarder avec leurs grands yeux. Puis je repris en pointant la Bible vers eux.

      -je vous le dis, moi j'en ai assez de vous et de vos provocations. Vous n'êtes que des lâches qui attaquez dans le dos, je vous le dis clairement que vous ne nous ferez rien. Si vous continuez de me tenter mystiquement, sachez  que c'est dans la vie réelle que moi je viendrai vous répondre, je vais vous exterminer sans Pitié. Changez un peu vos mentalités, vous êtes là sans cesse entrain de perturber les autres. Moi je marche avec Dieu, je ne vais plus trembler face à vous, trop c'est trop je vous attends de pied ferme.

      Il était environ trois heures quand j'étais là à crier seul dans le noir, n'importe qui qui passait là se dirait que le sorcier du village c'est moi mais moi je savais que je ne parlais pas en vain, j'étais écouté. Après cela je me suis retourné pour rentrer à la maison laissant les hiboux perchés sans voix, mais quelques instants après je n'entendis plus Naël pleurer. À quelques mètres de la porte d'entrée, je sentis au dessus de moi un énorme vent,  en levant la tête je vis un grand aigle blanc prendre la direction de la forêt. La peur que j'ai ressenti à ce moment était indescriptible. Après ce spectacle de sorcellerie de grande classe, j'allai dans la maison où tout  désormais était calme. En allant dans la chambre vérifier, je vis que Naël s'était de nouveau endormi malgré les quelques gouttes de larmes toujours visibles sur ses yeux. Il n'était tout de même pas question de fermer l'oeil, alors je me rendis au salon toujours avec ma Bible à la main, pris une chaise et direction dehors pour monter la garde toute la nuit. Il était temps pour moi de me débarrasser de la peur et d'affronter les épreuves, le monde appartient aux courageux. Le lendemain matin je sentis quelqu'un me taper légèrement sur l'épaule, c'était la femme de grand père, je m'étais endormi dehors en montant la garde.

      - Warren, Warren réveille toi ! Tu fais quoi dehors ?

      - bonjour, en m'etirannt  je montais la garde. Cette nuit aussi était étrange, je suis donc venu monter la garde dehors.

      - comment ça ?

      - toute la nuit y'avait des chants de hiboux et Naël se tordait de douleur dentaire, je t'ai cogné mais tu n'as pas répondu.

      - c'est impossible, je n'ai rien entendu.

       Puis elle jeta un regard assez inquiet au sol, je ne savais pas ce qu'elle voyait mais elle elle avait un regard inquiet et fit le tour de la maison avant de revenir à mon niveau

      - qu'il y'a t-il ? Demandais-je curieux.

      - regarde cette terre, elle fait le tour de la maison et de la façon dont elle est disposée ce n'est pas normal. Quelqu'un l'a versée là, ce n'est pas la terre de notre concession.

      - mais je ne comprends pas, explique moi clairement.

      - c'est de la terre des morts, en d'autres termes la terre des cimetières. On l'utilise pour endormir profondément les gens, ça te donne le même sommeil qu'un mort.

      - hein!!!!! c'est ce qui vous a fait dormir ?

      - oui je crois bien.

      Après la discussion là elle s'en alla, les autres dormaient encore. J'étais là assis à penser, si Naël et moi n'avons pas fermés les yeux de la c'était bien pour une raison précise. Ils ont fait dormir les autres pour nous montrer à tout les deux leurs prochaines cibles, le mal de dent était simplement une petite menace pour le réveiller et montrer qu'ils ont la main sur nous. Puis pris de fatigue je voulus m'allonger sur le canapé au salon, c'était de courte durée comme d'habitude car cette fois c'était lansky qui arrivait en courant.

      - Warren, Warren ! Viens vite dans la chambre.

      - que se passe-t-il encore cette fois ?

      - un serpent, un gros serpent dans la chambre.

      Machette à la main, direction la chambre en vitesse. Dans la chambre, une énorme vipère de près de deux mètres sortant de l'armoire à linge en direction de Naël endormi. Je ne pouvais lancer la machette de peur de rater la cible et de toucher un des enfants, alors je courus pour me saisir de lui de mes deux mains. Je le saisis par la tête,lui essayant de se débattre et à s'enrouler autour de mon bras mais je serais tellement fort sa tête en criant les yeux remplis de haine. Lansky qui était là prit la machette et vint directement couper la tête du serpent, je tenais sa tête tandis que son corps bougeait au sol, quand Naël se réveilla surpris par les cris. Ce n'était pas tout car peu de temps après que la vipère ait arrêté de bouger, des cris en haut, un décès venait d'avoir lieu au village...

A bientôt pour la suite !
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DE RETOUR AU VILLAGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant