Reverse [BakuDeku]

1.

Nda : Avant de commencer l'histoire je tiens à préciser, même si vous vous en seriez certainement aperçu sans moi, que j'ai utilisé deux écritures : la normale pour le présent, et l'italique pour le passé. Précision importante. Merci beaucoup et bonne lecture !
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- Kacchan attends...Je suis désolé
-Vas t-en Deku.
-Kacchan s'il te plaît, écoutes moi au moins !
-Je t'ai dit de dégager.
-Kacch-
-BARRES TOI PUTAIN DE NERD !

Katsuki Bakugo venait d'hurler ainsi sur Izuku Midoriya pour la première fois. Cela changera tout dira-t-on.

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C'était enfin le jour de la rentrée au lycée. Beaucoup de choses s'étaient passées durant l'été, Deku avait tellement hâte que ce jour arrive qu'il en aurait presque oublié qu'il allait intégrer le même établissement que Katsuki, encore une fois.

Les choses avaient changées entre eux, de nombreuses fois, durant ces nombreuses années, et Deku espérait qu'elles changeraient encore et que son ancien ami ferait l'impasse sur sa haine envers lui. Même s'il savait dores et déjà que c'était peine perdue, personne ne peut enlever sa rage à Katsuki Bakugo.

Il s'était attendu à des coups, comme il les avait déjà encaissés, des injures aussi, de toutes sortes, il les connaissait bien, mais le regard froid et distant de Kacchan était pire que tout. Plus aucun lien n'existait entre eux, pas même de la colère, pas même de la haine. Juste l'indifférence. Izuku était au pied du mur, il comprenait qu'ils allaient devoir vivre ainsi désormais.

Mais Midoriya avait intégré Yuei pour devenir un héros, pas pour Bakugo, pour lui-même, pas pour qui que ce soit d'autre.

Alors Deku avait poursuivi en toute tranquillité son but, il était constamment sur la défensive mais personne ne le remarquait, tout le monde l'a connu ainsi, c'était même mignon. En tout cas il progressait peu à peu. Et ça avait le don d'énerver Kacchan, ce stupide nerd se permettait de le poursuivre jusqu'au lycée, avec un alter qui sort d'on ne sait où, espérant le surpasser, et en plus il l'ignorait royalement, comme s'ils ne s'étaient qu'à peine connus, comme si leur enfance n'était qu'un souvenir et le collège qu'une étape quelconque de sa vie.

Katsuki pensait que le revoir atteindrait Deku plus que ça, c'était ce qu'il avait imaginé, espéré même peut-être, parce que lui était gravement atteint. Mais non, Deku faisait sa vie, avec ses nouveaux amis, il semblait ne jamais être seul, ne jamais être faible, ne jamais être malheureux.

Finalement, on ne connait pas les gens si bien qu'on le croit. C'était ce que se disait Kacchan assez souvent lorsqu'il regarder à travers la fenêtre, et se remémorait tout ce merdier.

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-J'ai un alter Kacchan, on m'a donné un alter.
-Pourquoi tu me dis ça ?
-Je me suis dit que je te devais bien ça, à toi.
-Tss

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Izuku était celui qui s'était montré le plus héroïque pour secourir Katsuki par le passé, malgré le traitement que celui-ci lui infligeait. D'une certaine façon c'était grâce à lui que Deku avait rencontré All Might, gagné la possibilité d'avoir un alter, pour réaliser son rêve. Il ne remercierait jamais assez son ancien ami pour ça, et bien sûr il ne lui dirait jamais non plus.

La relation de ces deux là avait bien changée depuis le début de l'année, encore une fois. Bakugo n'avait pas sû faire taire ses émotions bien longtemps, et un amas de haine s'abattit à nouveau sur Deku, qui ne pouvait rien faire, malgré les conseils de ses amis.

Et ça, ça enrageait encore plus Katsuki, il n'était plus qu'une boule de nerfs, prêt à tout faire exploser, dès que Deku le regardait, dès qu'il se montrait fort, dès qu'il était entouré, dès que ces gentils camarades lui disaient de la fermer à lui, Katsuki Bakugo.

Il semblait ne plus avoir aucune retenue, être prêt à tout, mais personne ne savait pour quoi il se tenait prêt. Kacchan était de ceux qui n'avaient jamais su faire face à leurs émotions, alors les contrôler...

Mais bien malgré les états d'âme de nos deux héros, le temps passait et les événements se succédaient. Ils avaient l'impression que leur vie glissait entre leurs doigts, comme le ferait le sable fin des vacances d'été, dont ils se remémoraient le souvenir avec amertume.

Yuei avait connu tant de complications cette année-là, dans lesquelles chacun des élèves s'étaient retrouvés embarqués, que les apprentis héros semblaient plus adultes que la plupart de ceux qui vagabondaient dans les rues, marchant pas à pas au rythme de leur montre.

Ainsi Deku prenait peu à peu conscience du poids qui pesait sur ses épaules, ainsi Kacchan semblait à nouveau humain.

Une relation étrange de rivalité s'installa peu à peu entre eux. Personne n'avait jamais compris les liens qui les unissaient. Certains pensaient qu'ils se haïssaient, d'autres qu'ils étaient justes de vieux amis, mais les plus vifs comprenaient que c'était compliqué.

Une relation étrange, chacun vivait pour surpasser l'autre et clamer sa supériorité, mais chacun se surpassait pour prouver sa vraie force, sa vraie valeur à l'autre.

Une relation étrange où les deux concernés ne parlaient qu'avec les poings.

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-Battons nous. Là, maintenant.
Je suis le seul qui peut accepter les sentiments de Kacchan, se dit Deku.

Ils se sont battus, ça oui, avec toutes leurs tripes, se débarrassant enfin de toutes leurs émotions. Izuku n'était plus faible, n'était plus tourmenté, Katsuki n'était plus un bourreau, il cesserait de souffrir.

-Je gagne, même avec l'alter d'All Might, tu as perdu contre moi.

C'est tout ce dont ils eurent besoin. Parler avec les coups, parler avec des mots. Puis parler avec All Might.

-Je suis faible aussi vous savez. J'ai toujours voulu être fort comme vous, j'étais faible ! C'est de ma faute si tout a tourné comme ça !
-Ce n'est pas ta faute, tu es fort. Et j'étais tellement focalisé sur ta force... Midoriya était tant admiratif de toi Bakugo, et Bakugo était tant effrayé par ton cœur Midoriya... Je suis sûr que vous comprenez.

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Bien sûr, ils comprenaient, et les mots d'All Might dépassaient la propre portée qu'il leur attribuait. Izuku et Katsuki étaient comme les deux-pièces uniques d'un puzzle, nécessaires à eux-mêmes.

Ils réapprendront à coexister, comme si leur relation n'avait jamais été semblable à une tragédie.

Un poids semblait s'être échappé de leur cœur. Ils s'étaient guéris puisqu'ils s'étaient compris.