Princesse Rebelle (Ancienne Version)

XI

Je roule des épaules en sentant les doigts de Camila frôler ma mâchoire. Je ferme les yeux, succombant à la tendresse de Camila. Jusqu'à ce que ses doigts disparaissent de ma peau. Il n'y a plus de sensations. La tendresse semblait avoir disparue, tout comme les frissons.
J'ouvre les yeux, perdue. Je ne veux pas que ça s'arrête. J'essaye de comprendre le pourquoi du comment en regardant Camila, qui m'observe avec tendresse. Mon ventre se tord, encore. Presque douloureusement. Parce que Camila est tout simplement belle. Dire que c'est la plus belle serait cliché, mais ce n'est pas grave. C'est cool, les clichés.
Je penche légèrement la tête sur le coté, croisant son regard. Elle me détaille encore, lentement. Je l'entends déglutir, mordre sa lèvre.
J'avoue que je ne comprend pas vraiment sa réaction. Je lui fais mal? Je tente de me reculer mais elle pose une main sur ma joue, et son pouce caresse lentement ma peau. Son regard me détail toujours, les yeux étincelants.

-Tu es..., Camila murmure entre deux souffle, Lauren...

Je souris bêtement suite à sa phrase. Ses doigts se glisse derrière mon oreille, sûrement pour replacer une mèche de cheveux.

-Ouais, je suis Lauren..., je souffle doucement, et toi, tu es Camila...

Son regard me quitte un instant pour regarder le ciel, comme si elle réfléchissait. Elle marmonne un petit "oh..." gênée, les joues roses, sûrement parce qu'elle vient de comprendre nos mots. Quand elle croise mon regard, elle glousse doucement.
Attendrit, je souris légèrement. Elle passe ses bras autour de ma nuque et me tire à elle. Je me retrouve donc, malgré moi, avachie sur elle. Son corps tremble contre le miens, et son éclat de rire sonne comme une mélodie.
Un peu prise de court par son geste, je niche ma tête dans son cou, et inspire longtemps. Toujours prise par son fou rire, elle passe me serre contre elle en glissant une de ses mains dans mes cheveux. Je ferme les yeux, appréciant ses gestes tendre.
Au bout de quelque secondes, un sursaut me surprend. Je me redresse un peu en panique en touchant le bas de mon dos, et en regardant par-dessus mon épaule. Dans la précipitation, je me défais de ma chemise pour la jeter au sol, en passant mes mains sur ma peau.

-Je jure avoir senti un truc tomber sur moi, je râle en pointant ma chemise du doigt. Je tepromet que je te brûle si c'est une putain d'araignée qui vient de me tomber dessus.

Je roule des épaules, peu rassuré, avant de me tourner vers Camila, qui est maintenant assise. Elle regarde le ciel, et, en suivant son regard, je sens une nouvelle fois quelque chose tomber sur ma peau. Je plisse les yeux vers le ciel devenu gris en peu de temps.

-Lern, il commence à pleuvoir..

Ni elle, ni moi ne bougeons pour le moment. Quand une nouvelle goutte de pluie me crée un énième frisson, je cligne des yeux. La phrase de Camila résonne maintenant aux creux de mes oreilles, comme une fatalité.

-Ah!, je cris. Camz, il pleut!

On se regarde, un peu choquée, avant de commencer à ranger nos affaires en vitesse. J'en profite pour aller récupérer mes chaussures. Je grimace légèrement, me sentant soudainement inconfortable dans mes baskets.

-Lern, attrape!

Je lève la tête et titube, ma chemise reçu en plein visage. Camila éclate de rire, sûrement fière de son tire. Je me rhabille vite avant d'attraper quelques affaire. J'appelle rapidement l'homme qui nous avait déposé plus tôt, avant de faire signe à Camila.

-Faut courir d'accord?, je cris presque a cause de la pluie devenue forte.

Après une acquisition par le regard, je passe devant pour lui montrer le chemin à suivre, souffrant progressivement à cause de mes chaussures.
Le bruit d'un moteur non loins me rassure, et je ralentir enfin, les larmes aux yeux. Essoufflée, je regarde Camila, qui reprend elle aussi son souffle.
Une fois à notre hauteur, la voiture s'arrête, et le garde se précipite pour récupérer nos sacs, nous poussent, Camila et moi, dans la voiture. Je m'écroule littéralement, mâchoire serrer. Camila, qui semble voir ma douleur, s'installe juste a coté de moi, et, dans une position peu agréable pour elle, me caresse tendrement la joue.

-Lau...?
-Il y a un truc dans ma chaussure, qui me rentre dans le pied...

Elle me serre fort contre elle, et demande au chauffeur de ne pas perdre de temps.
Je ne pourrais dire si c'est à cause de la douleur, ou parce que je ne vois pas la route, mais le chemin du retour semble long. Pourtant, Camila ne me lâcher pas. Elle me chuchote des mots doux pour me rassurer, caresse mes cheveux, ma joue, et embrasse doucement ma tempe. Elle ne s'arrête qu'une fois que nous sommes devant la maison.
A peine la porte fermée, Camila attrape ma main et me tire à sa suite, jusqu'à sa chambre. Elle semble si petite, la, devant moi. Je m'arrête, et elle se retourne, surprise. Je la tire vers moi, et l'enlace simplement en souriant. Quand je la libère, elle plisse le nez.

-D'abord les soins, Lau, après les câlins.

Je ricane et la suis à nouveau. Elle m'installe, ou me pousse, sur le lit, tout en me donnant des instructions. Elle me laisse enlever mes chaussures, avant d'attraper mon pied douloureux en grimaçant.

-Lern, tu as marché pieds nus dans l'herbe?
-Comme toi. Pourquoi?
-Okay, alors, ne bouge pas. Et ne regarde pas ton pied.

Elle se redresse, et pose son doigt sur mon nez. Aucune lueur d'amusement ne traverse son regard. J'attrape sa main, et embrasse délicatement le creux de son poignet.

-Je serais sage, promis.

Elle hoche la tête avant de disparaître de sa chambre. En l'attendant, je regarde nos oreillers. C'est alors que je prend conscience de la suite des événements. Un coup de chaud me prend suite à cette prise de conscience, et je déboutonne ma chemise avant de m'éventer de la main.
Quand Camila revient, je constate qu'elle a remonter ses cheveux en un chignon rapide. Munie de son matériel de soins de secours, elle s'assoit à même le sol et attrape mon pieds. Je la regarde faire, en grimaçant de temps à autre. Sentant un courant de fatigue me prendre, je ferme simplement les yeux, laissent Camila s'occuper de moi.
Quand elle finit, elle tapote mon genoux pour me faire ouvrir les yeux. Elle me montre un bout de verre. Je penche la tête.

-Voilà ce qui te faisait mal. Apparemment, tu n'es pas la seule à connaitre ton endroit magique. D'autre on sûrement du venir faire une fête, et laisser quelques souvenir, tel que ce bout de verre.

Camila grogne doucement, pendant que je fais la moue. Avant de sourire suite à l'intervention du ventre affamé de ma brune.

-Camz, le temps que je prépare à manger, change toi. Et merci pour les soins.

Je lui embrasse longuement la joue avant de lui laisser son intimité.