CHAPITRE 12

1K 99 32
                                    

MERCIE

Et le voilà qui me suit partout maintenant. Génial. Comme si le voir fouiner dans la chambre que mon frère a gardée pour moi n'était pas déjà assez embarrassant. Il faut qu'il en rajoute en venant s'asseoir à côté de moi, en me suivant jusque dans la salle de bains pour se brosser les dents. Et maintenant il marche derrière moi dans la rue.

Ouais bon, nous sommes tous ensemble, mais lui, je ne sais pas pourquoi, cette façon de m'observer à la dérobée, ça me file des frissons. Et dans tout le corps.

- Concentre-toi Merc, concentre-toi.

- Pardon, tu m'as parlé Sistaaaaa ?

Je suis rattrapée avant même de réaliser que c'est lui qui pose sa main sur mon épaule pour me rapprocher de lui. Non, mais qu'est-ce qu'il fait au juste ? James m'avait pourtant prévenue de me méfier de lui. Et j'ai bien tenté de le garder loin de moi. Mais à chaque fois que je bouge, il est toujours là. Ce mec n'a aucune notion de l'intimité ma parole.

Je retire son bras de mon épaule et me dépêche de rejoindre mon frère. Ce dernier m'ouvre ses bras et je me réfugie contre lui. D'habitude nous ne sommes pas aussi affectueux, mais là, j'ai besoin de lui pour échapper au Men In Kilt. D'autant plus que, quand ce n'est pas le plus jeune qui joue au chat et à la souris, je vois le plus âgé qui lui, me surveille. Il a une façon de me regarder du coin de l'œil qui me file la frousse. Chaque fois qu'il parle à un de ses frères, on dirait qu'il leur file des ordres. C'est pas tellement ce qu'il leur demande, mais plutôt la façon de le faire. Comme s'il se prenait pour un colonel de l'armée. Mais plus genre milice insulaire qu'armée nationale.

- Ils te font flipper, hein ?

- Un peu. Toi aussi non ?

Mon frère gonfle son biceps pour me faire rire.

- Je n'ai peur de personne moi.

Si Tina était là, elle lèverait les yeux au ciel.

- Tu parles, tu m'as fait venir jusqu'ici pour quoi alors ?

- Mais pour te voir. T'es ma sœur adorée après tout. Je n'ai pas besoin d'une excuse pour passer un week-end avec toi.

- Eh, vous avez bientôt fini de faire bande à part les Moore ?

Rappel à l'ordre de Nora, suivi d'une récupération de mari pour elle et d'un assaut pour moi. Jack revient à la charge et vient se coller à moi.

- Elle a raison, t'es pas très amicale pour une Écossaise.

Il n'est pas gonflé lui.

- Ah bon, je ne suis plus une sale petite Anglaise ?

- Oh ça va, tu vas pas m'en vouloir à vie pour ce petit malentendu ?

- Petit malentendu ? Je ne sais pas si t'es au courant, mais insulter les gens que tu viens de rencontrer, c'est pas très amical, comme tu dis. C'est même grossier.

Il rigole, mais reste collé à moi. Dire qu'il est envahissant serait un euphémisme. Il est carrément collant. Et je trouve ça bizarre. La dernière fois que je les ai vus, ils étaient plutôt du genre sauvage et les voilà transformés en famille modèle. Son corps qui se colle contre le mien au rythme de nos pas commence à me donner chaud au sens charnel du terme. Et je n'aime pas perdre la maîtrise de moi-même.

- OK, bon tu peux me lâcher maintenant ?

Au moment où je me stoppe pour m'écarter de lui, je sens qu'il force pour me serrer davantage et là, soit son corps est fait en acier, soit, je ressens quelque chose de dur entre nous.

A Scottish Wedding Disaster ( Sous Contrat D'edition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant