A Scottish Wedding Disaster ( Sous Contrat D'edition)

PROLOGUE

MERCIE
Voilà, voilà. Nous y sommes. Après des mois, des jours, des heures, des minutes, et des secondes de préparations intenses, nous y voilà. Le MARIAGE. Le grand jour. Le jour J. Le plus beau jour de ta vie. Un tel stress et une telle angoisse mêlée à une excitation qui frise le paroxysme. Pourvu que tout se passe comme prévu, qu’il n’y ait pas de couacs. Je sais bien que je devrais me détendre, mais je pense à cette journée depuis tellement longtemps que c’est difficile de relâcher la pression qui noue tout le haut de mon dos. À ce niveau-là, c’est plus un nœud, mais carrément un épicentre que je n’arrive plus à détendre. Je sens que mon ostéo en a pour 6 mois à raison de deux séances semaines. Remarque, il est pas mal…
Ah oui, j’ai oublié de vous dire. Avant que vous ne me preniez pour une grosse chaudasse, infidèle de surcroît, je préfère éclaircir un point et pas des moindres. Parce que JE ne suis pas la mariée, non, non, moi je suis la témoin du marié. Celle que tout le monde regarde bizarrement parce que toujours entourée de tous les potes de la vedette du jour. Enfin d’une des vedettes du jour. Parce que mon frère, oui, c’est lui qui se mari, a eu la bonne idée de me faire participer à son mariage, mais pas en tant que sœur qui se contenterait de faire un petit discours pour faire pleurer mamie. Non, moi je suis une invitée de marque et je suis donc témoin. Ce qui fait qu’à ce titre je suis corvéable à merci. Parce que c’est ça être témoin, rien d’autre.
E

t je vous entends penser que je suis gonflée parce que je devrais être honorée que mon grand frère m’ait choisie. Vous avez raison, je le suis. Je l’adore mon frérot. Il est le meilleur frère du monde, de l’univers même. Sauf que devinez qui organise son mariage ? Sa future femme, ma future belle-sœur. Parce qu’elle prend tout ça bien plus à cœur que lui, que moi et que tous les autres invités réunis. Je ne me moque pas, je ne sais pas comment je serais si un jour je me marie. Remarque pas d’affolement, ça ne risque pas d’arriver. De ce côté-là, vous pouvez vous détendre. Moi, c’est plus le genre, célibataire endurcie que bal des débutantes.
Donc si je veux me taper mon kiné, mon ostéo, mon plombier, ou même mon dentiste, ben je fais comme je veux. Voilà !
Tout ceci étant déjà plus clair dans votre esprit, je continue.
Donc nous sommes le matin du mariage. Grosso modo, ça fait un an et des broutilles que nous organisons le plus beau jour de mon frère et ma belle-sœur. Vous avez vu, j’ai franchi le cap, je l’appelle ma belle-sœur. Bon pour de vrai, je l’adore ma Nora chérie. Le jour où elle est entrée dans la vie de mon frère est à marquer d’une pierre blanche. D’abord parce que mon frère était un spécimen à classer dans la catégorie de célibataire impossible à caser. Pourquoi me direz-vous ? J’y viens, minute papillon. D’abord, il est super grand, mais genre vraiment très très grand. Il mesure 2m02. Il est plutôt beau gosse et assume sa taille. Il ne se tient pas tout voûté pour passer dans les portes, il fait comme s’il n’avait pas peur de se cogner la tête dessus, mais moi je suis une des rares personnes à savoir qu’il fait semblant parce que les coins de portes, il paraît que ça fait hyper mal. Où j’en étais déjà ? Ah oui, mon James, je l’adore. Sauf que moi je le connais bien. Parce que si tu ne le connais pas, il n’est pas le genre de mec accessible. Il est plutôt solitaire et geek. Un super cerveau, dans une super enveloppe, mais dont le système cognitif semble dépourvu de toute connexion avec l’extérieur. Genre, il est beau, il est intelligent, mais il ne le partage pas avec le reste du monde. E.T. dans le corps de Carry Grant, version géant.
Bon maintenant que le décor est posé, je file, on se retrouve dans une heure, il faut encore que je donne les bracelets aux demoiselles d’honneur !
Ah mince, j’oubliais juste un petit détail. Je n’ai jamais rencontré la famille de Nora et apparemment, elle a quatre frères écossais purs souches. Sympa non ?