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Parfois, elle se demandait si son cerveau fonctionnait correctement. 

Depuis maintenant deux heures, elle se promenait dans les rues de la ville, regardant soigneusement chaque boutiques, à la recherche de la perle rare, de l'objet de ses désirs mais, rien. À chaque fois qu'elle pensait avoir le coup de cœur sur le cadeau, la seconde d'après, elle le trouvait trop simple, trop ennuyant. Pas assez Luxus. 

Dans cinq jours, c'était son anniversaire et Lucy n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle pourrait bien lui offrir. 

Une nouvelle fois, ils marchaient sur un fil, s'échangeant simplement des commodités. Depuis le baiser, ils s'évitaient. Encore

À croire qu'ils fonctionnaient qu'a travers les piques et les disputes. 

Alors qu'elle allait abandonner l'idée de trouver le cadeau idéal pour son camarade, elle fut émerveillée par la façade d'une boutique. D'un style simple comparé aux autres, elle comportait comme seule décoration une pancarte avec écrit dessus « bric à brac ».

 Lucy eu le coup de foudre, sans vilain jeu de mot. 

A l'inverse de la façade violette, l'intérieur ressemblait à un grenier abandonné depuis des années. Baigné de lumière, la constellationniste remarquait facilement les toiles d'araignées et les moutons de poussières. 

Elle toussa. 

- Mais entrez donc jeune fille. La boutique ne va pas vous manger, dit une octogénaire, puis-je vous aider ?

Lucy hocha la tête, envoutée par ces lieux.

- C'est pour qui ?

- Une personne qui a sacrifié beaucoup pour moi. 

La femme à la chevelure argentée recouvrit du regard la petite boutique vide et sourit lorsqu'elle trouva le cadeau qui lui semblait parfait. Sous le regard curieux de la jeune femme, elle marcha à petit pas vers une étagère, pris une boite et l'ouvrit délicatement, de peur de la casser. 

- Mais rapprochez-vous donc, l'invita-t-elle accompagné d'un sourire. 

Une fois à sa hauteur, Lucy se pencha et fut estomaquée par la justesse du cadeau. Il correspondait totalement à l'idée qu'elle c'était faite de lui. 

- Comment avez-vous deviné? s'exclama, surprise, Lucy.

La vieille femme sourit mystérieusement avant de ranger le cadeau dans un petit sachet. 

- Le temps m'a appris à lire les cœurs, révéla-t-elle finalement alors que Lucy allait sortir de la boutique, le cadeau soigneusement rangé dans sa sacoche. 

Lucy se tourna voulant connaître d'avantage mais son regard se perdit dans la boutique vide. 

- Bizarre, finit-elle par dire une fois dehors.

Toutefois, en repensent au cadeau, elle ne pu s'empêcher de sourire. 

Alors qu'elle s'engouffrait dans une rue, à la recherche d'un restaurant encore ouvert, elle vit un homme aux allures douteuses. Sans se poser d'avantage de questions, elle le suivit. Son instinct lui criant qu'un homme au visage caché voulait sûrement ne pas se faire reconnaître.

Nan vraiment, elle se demandait parfois si son cerveau fonctionnait encore correctement. 

La nuit commençait à tomber, les rues à se vider, le froid à s'installer. Et Lucy, se sentait de moins en moins confiante. Toutefois, l'adrénaline coulant dans ses veines et sa curiosité piquée à vif, elle ne se voyait pas abandonner maintenant. Alors, elle prit sur elle et continua à le suivre. Ses pas la menèrent à une taverne bondée. Elle était différente de celle où elle était allée, celle-ci puait la magie noire. Lorsqu'il entra, Lucy conta jusqu'à vingt puis décida de le rejoindre discrètement. Heureusement, personne ne fit attention à elle, trop concentrés. 

Elle s'installa à une table, dans un coin sombre, mais qui lui permettait d'avoir une vue sur l'homme qui avait rejoint une personne. Elle remarqua sur leur bras une marque de guilde. Celle qui l'avait attaquée lors de la fête foraine. La constellationniste tenta d'écouter leur discussion mais le brouhaha lui renvoyait quelques bribes. Elle ne out s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'elle entendit le mot "alcool " et "sexe". Et alors que ses espoirs s'effondraient, elle fût interpeller par le mot "maladie"

Cela ne pouvait être un hasard. 

D'instinct, elle sortie un petit morceau de papier de sa poche et un crayon et commença a écrire tout ce qu'elle réussissait à attendre. Par chance, ils parlaient assez fort, se fichant d'être entendus par une quelconque personne.

 Au bout d'une dizaine de minutes, quand les verres qu'ils enchainaient commencèrent à faire effet , Lucy décida de partir, ne voulant prendre le risque de rester plus longtemps dans le repère du monstre. 

Dernièrement, à force de recherche, elle avait appris que cette guilde n'hésitait pas à faire pression sur les villageois pour de l'argent et que si ces derniers ne payaient pas leur dette, ils finissaient six pieds sous terre. Toutefois, ce que Lucy ne comprenait pas, c'est si le fait qu'elle se retrouvait dans cette ville était un hasard ou non ?

Alors qu'elle tournait dans une ruelle, une main l'agrippa et la coinça contre un mur. Sous le choc, elle mit quelques secondes à comprendre. L'homme qu'elle avait suivie se tenait en face d'elle, une main collait sur sa bouche, l'empêchant de crier, et l'autre la tenant fermement. Derrière se tenait son acolyte.

- On dirait bien qu'une fée s'est perdue en chemin. 

Le mage qui tenait la fée ne put s'empêcher de rire . Un rire gras, dément. 

- Ce n'est pas prudent de suivre des mages noirs. Encore moins quand ces derniers ont pour ordre de te surveiller.

Elle serra le papier dans ses mains, apeurée par la situation. Certes,  elle avait déjà fait face à des mages plus puissant encore et qui savaient ce que signifiait le mot tuer. Toutefois, à chaque fois, elle était en possession de sa magie et de ses capacités. 

La, elle se retrouvait sans défense. Sans esprits célestes pour la protéger. Léo n'avait même plus la force de sortir de son monde, l'ayant trop fait dans le passé.

- N'empêche qu'elle est mignonne. Dit le mage qui la tenait. Tu crois qu'on peut s'amuser avec ?

- Le maitre ne veut pas qu'on la touche. 

- Il ne le saura pas. Contre attaqua t'il froidement.

Lucy commença à trembler, effrayée de la tournure de la situation. Désespérée, elle fit ce que l'on lui avait toujours dit faire dans une telle situation, donner un coup entre les jambes. Surpris, l'homme la lâcha et mis par reflexe les mains sur sa partie sensible.

- La pétasse. Dit il.

Lucy n'attendit pas et elle se mit à courir plus rapidement possible. Par chance, les deux hommes mirent quelques secondes a se rendre compte qu'elle venait de prendre la fuite. 

Dans les ruelles vides, elle entendait les pas des deux hommes résonner, lui rappelant qu'ils pouvaient à tout moment la rattraper. Ses forces s'épuisaient, et elle prenait sur elle pour ne pas tomber dans les pommes. Ses sens en alerte, elle regardait autour d'elle, cherchant désespérément un échappatoire. Pour la première fois, elle pria pour que Luxus vienne à son secours et qu'il lui dise, avec sa voix insupportable, qu'il gérait la situation.

Aléatoirement, ils jetaient des sors. Lucy ne out retenir un cri de douleur quand un coup la toucha au niveau de son bras. 

 Au détour d'une ruelle, elle se cacha derrière une poubelle. Lucy posa une main sur sa bouche, effrayée à l'idée de faire du bruit. Elle entendit les hommes passer à quelque mètres d'elle. Effrayée à l'idée qu'ils la voient, elle ferma les yeux. Et alors que les pas s'éloignaient, ils s'arrêtèrent et revinrent vers Lucy. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit l'homme qui l'avait tenue quelques minutes plus tôt, la regardait avec un immense sourire. 

- Heureusement que le maître nous a dit de ne pas te toucher.

Toutefois, Lucy ne put retenir un cri de douleur lorsqu'il lu donna un grand coup dans l'estomac. 

- Karl, tenta de raisonner son acolyte, ne voulant se voir punir parce un crétin qui ne savait maitriser sa colère.


Souviens-toi ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant