Bad Liar [M.H. - J.P.] *Teen Wolf*

❀ Chapitre 13 - Confinement ❀

Je me réveille le lendemain matin dans mon lit. Le sommeil a dû finir par avoir raison de moi et m'aura rattrapée au moment où je m'y attendais le moins.

Je me redresse et repousse mes couvertures d'un geste vif.

Je m'apprête à me lever mais m'arrête brusquement en entendant un doux bruit contre ma porte. Je tends l'oreille, toute ouïe.

— Madi', mon petit ourson. C'est moi, c'est Derek. m'informe mon frangin d'une voix doucereuse.

Il n'attend pas ma réponse et entre à pas de loup, un plateau dans les mains. Il referme derrière lui en assénant un léger coup de fesses à la surface en bois clair.

Simple mais efficace.

Je lui adresse un sourire franc et tapote la place à côté de moi, l'invitant à venir. Je suis très heureuse de le voir.

— Tu as bien dormi ? me demande-t-il en s'asseyant à l'endroit que je lui ai indiqué.

— Oui, ça m'a fait beaucoup de bien, et toi ? le questionné-je à mon tour.

— Pas spécialement mais je me rattraperais ce soir, se réjouit-il.

Il place de la poutine sous mon nez et me tend des couverts. Il s'agit du plat traditionnel national du Québec. Très prisé en hiver par grand froid, il a le mérite de bien caler les estomacs. Du cheddar frais, aussi appelé fromage « couic-couic », dû à sa texture en bouche caractéristique du fromage en grains qui fait « couic-couic » sous la dent, de la sauce Poutine, dite brune avec un goût bien particulier, un peu épicé, salé et non sucré, recouvre d'appétissantes frites légèrement dorées. Ce plat me fait vraiment de l'oeil malgré l'heure matinale. 

— Heu, Derek... Le prends pas mal hein, mais la poutine se mange au déjeuner ou au dîner, lui enseigné-je gentiment en lui rendant le plat.

Il lève les yeux au ciel.

— Tu as dormi longuement. Il est 13 heures Madison, m'indique-t-il en montrant l'heure indiquée sur mon réveil.

— Quoi ? Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillée ? Ni Peter ? Ni Kieran ? Je ne suis pas allée au lycée ce matin et je ne vais pas arriver à l'heure cet aprèm. Et puis est-ce que j'ai reçu des messages ? commencé-je à débiter bon nombre de questions dans un cours laps de temps.

Je bondis hors de mon lit, paniquée. Mon frangin me rattrape par le bras, sans difficulté. Maudits réflexes de loup.

— Je peux savoir ce que tu fais ? s'enquiert-il, la mine renfrognée.

— Il faut que je m'habille pour aller en cours, je n'ai pas le temps de manger, lui expliqué-je en essayant de ne pas m'emporter contre lui.

— Peter les a appelés. Tu ne seras pas présente aujourd'hui, m'informe-t-il.

— Et à quel moment j'ai eu mon mot à dire ? pesté-je les bras croisés contre ma poitrine, en en découvrant davantage chaque minute qui passe.

— Nous n'avions pas besoin de ton avis pour prendre cette décision. Tu as besoin de repos alors maintenant tu manges, m'impose-t-il la mâchoire contractée.

Je suis scandalisée. À quel moment ma famille s'est donnée le droit de choisir pour moi ?

— Et pour quelles raisons avez vous décrété de prendre des dispositions à ma place alors que je suis la principale concernée ? le questionné-je, les lèvres pincées.

— Au cas où tu aurais oublié, Melissa a requis un jour de repos pour que tu reprennes des forces suite à ton hospitalisation... m'éclaire-t-il, agacé.