2. Décisions

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Quand on arriva enfin au repaire, je le dis à Kuroro, qui se crispa contre moi. Alors je décida de le faire s'asseoir dehors et rentra seul dans le bâtiment, lui disant que je viendrais le chercher quand j'aurais expliqué la situation.
Quand les autres me virent entrer, seul, ils se levèrent tous en même temps, leur aura de nen se déployant autour d'eux.

Nobunaga : Hisoka ! Où est Dancho ?!!
Sharnalk : vous en avez mis du temps. Vous étiez pas si loin. Il est arrivé quelque chose ?
Moi : oui. Mais asseyez vous et calmez vous, je vais vous expliquer.
Feitan : tant que tu lui as rien fait, on s'énervera pas.
Moi : alors ça...vous ne le savez pas, mais sans moi votre cher Dancho serait encore assit seul dans une ruelle, et se les serait gelé jusqu'à ce que quelqu'un daigne l'appeler ou le chercher.
Machi : ça va Hisoka, on est désolé. Dis nous ce qu'il se passe maintenant
Moi : il se passe que Dancho s'est fait attaquer par un utilisateur de nen quand tout était finit. Et ce type...

Je sentis encore une fois une rage incontrôlable m'envahir et je serra mes poings pour ne pas exploser totalement. Je pris alors une grande inspiration et lâcha la nouvelle, qui fit l'effet d'une bombe parmi la brigade.

Moi : ce type l'a rendu aveugle. Totalement...

L'expression de désespoirs des autres rendit ma colère plus vive, et je ne pus m'empêcher de frapper dans le mur le plus proche de moi en hurlant. Les autres ne m'avaient jamais vu comme ça, alors ils n'osèrent pas venir me voir.
Après ça, je retourna dehors et releva Kuroro qui m'attendait, encore une fois le regard dans le vide. Il s'accrocha à nouveau à moi, et je le ramena à l'intérieur. Mais le mur que j'avais brisé avait fait beaucoup de débris. Alors je le pris dans mes bras pour éviter qu'il ne tombe.
Les membres de la brigade affichaient une expression étrange. Entre la colère, la tristesse, et la consternation de me voir porter leur chef.
Sharnalk fut le premier à réagir. Il vint vers nous, tandis que je reposais Kuroro au sol. Ce dernier ne me lâcha pas pour autant et s'accrocha à mon bras, pour se maintenir tant bien que mal.

Sharnalk : Dancho ? Vous allez bien ?
Kuroro : à part que je vois rien, oui. Je ne suis blessé nul part
Sharnalk : tant mieux. Bon. On fait quoi du coup ?
Kuroro : partagez vous les gains. Mais donnez un peu plus à Hisoka, il m'a bien aidé quand même. Puis vous pourrez partir
Machi : vous rigolez ??! On va pas vous laisser seul avec...ce problème
Kuroro : si. Je trouverais un moyen de guérir avant la prochaine mission. Je me débrouillerais
Moi : Dancho, pour une fois je suis d'accord avec eux. On va pas te laisser seul alors que tu peux pas éviter un cailloux quand tu marches en rasant les murs
Kuroro : ...j'ai conscience de ma faiblesse. Alors si dans 2 mois le problème n'est pas réglé...Feitan tu prendras ma place, et je quitterais la brigade. Vous ne pouvez pas vous coltiner un aveugle pour chef.
Feitan : d'accord. Ça me va
Phinks : Feitan t'as pas de cœur ou quoi ?!!
Feitan : non. Je suis les ordres, c'est tout. Dancho ne veut pas qu'on l'aide, et je comprends tout à fait cela. Si c'était toi, tu ne voudrais pas d'aide non plus. Question de fierté
Machi : au diable les hommes et leur fierté !! Dancho on peut pas te laisser comme ça tout seul !
Kuroro : pourtant vous le ferez !! La discussion est close. Partagez les gains et partez.
Feitan : d'accord. Alors, dépêchez vous tout le monde.

Les membres de la brigades partagèrent alors l'argent sans grand entrain, la nouvelle de l'infirmité de Kuroro les ayant totalement démoralisé. Seul Feitan et Shizuku étaient "normaux", cette dernière ne comprenant pas réellement le problème. Ou peut-être avait-elle déjà oublié la raison du problème.
Moi, je restais aux côtés de Kuroro qui ne me lâchait pas. Soudain, il se baissa en tirant sur mon bras, alors je m'assis avec lui, le regard fixé devant moi. Si je le regarde, je vais encore m'énerver.

Je sentis alors la main de Kuroro bouger et se diriger vers la mienne. Il prit ma main dans la sienne délicatement, et sentit le sang qui en coulait du bout des doigts.
Il soupira de désespoir, et fit alors apparaître son livre de nen, le Skill Hunter.
Il soigna alors ma main, n'ayant pas besoin de voir pour utiliser son Hatsu, puis le fit disparaître.

Moi : merci. Je me suis énervé contre le mur, j'avoue
Kuroro : pourquoi ?
Moi : je suis en colère...
Kuroro : c'est bien la première fois depuis que je te connais
Moi : en effet. Je ne m'énerve réellement que rarement. Mais là...ce que ce type t'a fait...ça me fout en rogne. Je comprends pas pourquoi...mais j'ai la rage depuis que tu m'as dit que tu avais peur.
Kuroro : ah...ne dis ça à personne au passage. Ça mettrait à mal ma réputation
Moi : je sais, n'ais crainte. Ce moment dans la ruelle restera entre nous
Kuroro : merci. Au fait, tu viens de me remercié de t'avoir soigné ? Tu es malade ?
Moi : hey, je suis pas un connard non plus ! Enfin...pas totalement. Pas plus que les membres de cette brigade en tout cas.
Kuroro : ça va, calme toi. Je te taquine c'est tout.
Moi : Kuroro...laisse moi rester avec toi. Je...je veux être sûr qu'il ne t'arrivera rien.
Kuroro : pourquoi ?
Moi : j'en sais rien...en ce moment, c'est un peu le basard dans ma tête. Je suis en colère, autant que je ressent...de la compassion...pour toi. C'est bizarre...mais je ne veux pas que tu restes seul. C'est tout ce que je sais
Kuroro : bon...je suppose que je n'ai pas le choix. Très bien, tu peux rester.
Moi : parfait. Et de toute façon, non, tu n'avais pas le choix. Je t'aurais poursuivis partout

Kuroro éclata alors de rire, en se penchant vers moi, serrant ma main qu'il n'avait toujours pas lâcha. Je finis par rire moi aussi, sous les regards consternés et pleins d'incompréhension des membres de la brigade. Mais ça m'importait peu. Tant que je reste avec Kuroro, tout me va.

Blind Love (Hisoka x Kuroro) (TOME 1) - [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant