Si je devais donner un contexte à notre toute première rencontre, je dirais que c'était par un été 2013, lorsque nos deux familles étaient invitées à un brunch organisé par une marque relativement connue, aux aspects bobos .
Tout le monde mangeait à sa faim, et riait de bon coeur, en appréciant le soleil qui tapait sur le grand buffet blanc au centre de la convivialité.Mon père avait été invité à cet événement en tant que directeur officiel des designers de son entreprise, titre qu'il avait ardemment gagné après vingt années de travail au sein de la marque de cosmétiques.
A peine était-on arrivé sur le toit du building qu'il avait rejoint ses collègues dans de longues conversations auxquelles je ne comprenais pas grand chose. Je crois que c'est la raison principale pour laquelle tu m'as trouvé près du buffet ce jour là, peu fière d'empiler autant de pâtisseries sur une si petite assiette.- Toi aussi tu es venue pour la nourriture ? m'avais-tu dis, avec le plus grand sérieux.
J'ai tout de suite cru à un reproche, et j'ai bégayé un tas d'excuses inaudibles avant que tu m'arrêtes :
- Calme, moi aussi mes parents m'ont traînés ici.
Puis tu m'as souris, et je me suis sentie moins seule dans cette foule d'inconnus. J'aurais peut-être aimé te parler plus longtemps ce matin là, juste histoire de ne pas rester seule, mais à peine t'étais-tu servis que tu rejoignais déjà le groupe d'adultes dont mon père faisait partie.
Une fois ou deux, tu t'es tourné vers moi avec un air d'ennui. Mais jamais tu n'es revenu me tenir compagnie.Une femme au visage familier vint me parler de toi ce matin là. C'était Julia Lecof, une collègue de papa. Je la connaissais car elle venait souvent prendre des apéros, et je me doutais déjà à l'époque, que mon père l'aimait bien.
- Que fais-tu toute seule ? Ton père t'as abandonné ?
- Pas vraiment... lui répondis-je, gênée qu'elle l'ai remarqué, Je ne me sens pas trop dans mon élément ici à vrai dire..
Je détournais le regard pour te regarder avant de revenir à ma conversation avec cette femme. Je crois qu'elle remarquait l'attention que je te portais car quelques secondes après, elle m'apprenait ton nom, ton âge, et la raison de ta venue.
-(...), il a été contacté par la marque pour un partenariat mais ne voulait pas venir, m'expliqua-t-elle, alors ses parents l'ont forcé, prétextant qu'il y aurait les tiens, ce qui devrait rendre cet événement plus agréable. Il n'a pas l'air de s'amuser bien plus que toi..
- Il connaît mes parents ?
- Oui, les siens ont passé des vacances avec ton père et ta mère. Ils ont arrêté de se voir à ta naissance, mais il est arrivé à ton père de les revoir autour d'un café avec leur fils. Un jeune homme charmant malgré ses sautes d'humeur. Je me demande comment ils ont réussi à l'amener jusque ici.
- Comment tu sais tout ça ?
- Ton père m'en a beaucoup parlé ça doit être ça... Enfin bref, ce n'est pas important. Viens avec moi que je te présente à du monde..
Et nous nous éloignâmes de toi, à ma plus grande déception.
Les hommes qu'elle me présentait étaient charmant et mon père nous rejoignit à l'instant où Mr Durois (un homme d'une très grande taille qui portait un costume bien trop grand par rapport à ses épaules), se lançait dans des complaintes interminables à propos de la vente et de la demande.
- Je vous prie de m'excuser messieurs, et mesdames, annonça-t-il en ne quittant pas des yeux Julia, mais Violette et moi allons nous retirer.
- C'était un plaisir de parler avec votre fille monsieur Delas.
On quittait la pièce avec bonheur et un avis commun, plus jamais nous ne retournerions dans ce genre d'événement sans mon frère pour faire la discussion à notre place.
Une fois dans la voiture, mon père alluma la radio et se tourna vers moi :
- Désolé de t'avoir traîné là dedans ma puce, on voyait bien à quel point tu t'ennuyais là où j'étais..
- On ?
- Timothée m'a dit que tu ne te sentais pas à ta place alors j'étais bien décidé à te sortir d'ici dès que possible.
Timothée... je t'avais regardé toute la matinée et pourtant je c'était seulement sur le chemin du retour que je prenais connaissance de ton prénom.
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À nos pensées antérieures
Teen Fiction{FANFICTION TIMOTHEE CHALAMET} "Un baiser reste un baiser avant que j'imagine quel goût pourrait avoir les tiens". Après six ans sans entendre parler l'un de l'autre, Violette et Timothée tombent l'un en face de l'autre lors d'un salon à Paris. Sa...