Cinq mois plus tard. Si je ne t'avais pas stalké, je t'aurais sûrement oublié. J'avais eu le malheur de tomber sur ton compte Instagram peu après l'évènement de L'oreal. Mais j'ai été déçu.Tu n'avais rien d'un cyber, ton compte était d'un banal, rempli de photos de voyages et d'assortiments de nourriture. Tu ne montrais jamais ton visage, un utilisateur d'instagram parmis tant d'autre, dissimulé derrière une photo de profil floue. C'était sûrement mieux ainsi. Si tu t'étais démarqué, ou si tu avais posté des photos de toi, j'aurais eu peine à te trouver encore plus inintéressant.
Et puis un jour, tu avais publié une photo de cette fille. Bien plus âgée que toi - encore plus que moi - et cela m'avait démoralisé au plus au point. J'avais réalisé que, déjà que mes chances de te revoir étaient minces, jamais tu ne serais attiré la fillette sans expérience que j'étais. Tu préférais les femmes plus âgées. Pas les gamines de mon type..
Comme je le disais, nous étions cinq mois et quelques coups de fils échangés par nos parents plus tard. En plein dans les vacances de Pâques, je me réveillais à mon habitude à une heure bien peu raisonnable, et descendais à la cuisine me faire des tartines. Mais ce jour là, autour de la table de la salle à manger, je t'avais trouvé. Toi, au beau milieu de ma maison, un grand sourire aux lèvres.
Lorsque tu m'as vu, je pense que tu t'attendais à ce que je sois prévenue de ta visite. Du moins c'est ce que ton expression faciale m'a laissé penser :
- Toujours à ton avantage quand je te vois en tout cas.. m'as tu dis, d'un air rieur
- Bonjour..
Et j'étais partie, rouge pivoine, me détestant pour ne rien avoir trouvé de mieux à dire. Je ne savais même pas ce que tu faisais là, si tu restais encore longtemps, mais en me voyant dans le miroir de ma salle de bain, je regrettais que tu m'ai vu sous un si pitoyable état. Quand j'eus finis de m'arranger, j'étais confiante, prête à te retrouver en bas.
Mais lorsque je dévalais finalement les escaliers quatre à quatre, je te vis sortir de la maison, talonné par mes parents qui, sur le seuil, te saluaient chaleureusement. Ma présence ne sembla pas les alarmer.
- On voit ça demain alors ? avais-tu annoncé à mon père en lui serrant la main
- On voit ça demain.
Puis tu te tournais vers moi, avec ce sourire que je commençais à connaître par coeur.
- Salut Violette !
Puis tu es sortis, et j'aurais aimé n'être jamais descendue de mon lit. N'avoir jamais pris la peine de me changer, de me coiffer, tout ça pour toi. Mais maintenant que j'étais debout, j'étais bien déterminée à recevoir des explications.
- On voit quoi, demain ?
- Les Chalamet viendront pour le café, me répondit ma mère, Ton père et moi avons décidé de renouer des liens avec eux de nouveau. Ce sont des personnes formidables, je suis sûre qu'ils te plairont.
- Et d'ailleurs, André est passé ce matin, mais je lui ai dis que tu dormais, m'informa mon père tandis que je regagnais ma chambre. Tu pourras lui téléphoner pour t'excuser ?
- AndrE papa, sans le é. Et oui, je lui téléphonerai, de toute façon, je n'ai que ça à faire..
Et je m'en allais prendre mon petit-déjeuné, essayant de cacher ma déception pour le mieux.
...
- Allo ?
La sonnerie n'avait même pas eu le temps de retentir une deuxième fois que mon petit ami décrochait.
- Andre ? C'est moi, désolé pour ce matin ça a du être gênant avec mon père.
- Pas tellement, je l'aime bien et je crois que ça commence à être réciproque. Une fois que tu comprends comment il fonctionne c'est facile, tu cales deux trois compliments sur sa voiture et c'est partit pour l'entendre faire des monologues. Un bon gros cliché.
Enfin bref, tu fais quoi aujourd'hui ?(Je pense que j'aurais aimé qu'il établisse une relation avec mon père grâce à ses propres valeurs, et non pas avec des tactiques réfléchies. Mais bon, il était là c'était déjà bien.)
- Absolument rien. Quelque chose à me proposer ?
- Oh que oui. Mes parents voudraient t'inviter à déjeuner dans la semaine, t'as une idée de quand tu seras libre ?
Et comme une adolescente typique dans un mauvais livre d'amour, ou une promesse de chasteté, je décidais de ne plus jamais te voir, par honte (même si l'on sait tout deux que ce n'est pas vraiment ce qui est arrivé par la suite).
- Demain ?
- Parfait, j'ai hâte de te voir princesse. Rendez-vous 12h chez moi, et ne t'en fais pas, tu n'as pas besoin d'apporter quoi que ce soit..
Et je raccrochais. Je n'ai jamais aimé les surnoms, encore moins celui de "princesse", mais je savais que cela lui faisait plaisir de m'appeler comme ça. J'imagine que ça boostait le peu de virilité qui se trouvait en lui.
En attendant j'étais satisfaite de ma réponse, et j'étais bien déterminée à ne pas te voir le lendemain ne serait-ce qu'une seconde.
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À nos pensées antérieures
Novela Juvenil{FANFICTION TIMOTHEE CHALAMET} "Un baiser reste un baiser avant que j'imagine quel goût pourrait avoir les tiens". Après six ans sans entendre parler l'un de l'autre, Violette et Timothée tombent l'un en face de l'autre lors d'un salon à Paris. Sa...