Chapitre 8

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Après de longues tergiversions, ils avaient réussi à se mettre d'accord sur un petit restaurant libanais à 1km de leur école. Une fois installés avec leur repas en mains, ils se mirent à discuter de tout, et surtout de rien.

"Quand es-tu arrivée aux States ? Lui demanda Abram en se battant avec son fallafel.

-Il y a huit ans, de manière presque légale en plus. Et toi alors ?

-Moi ? Je n'ai malheureusement jamais mis un pied en Palestine. Mes parents l'ont quitté avant ma naissance.

-Ah... Désolée.

-T'en fait pas. Je le vis assez bien.

-C'est drôle. On est un peu comme Roméo et Juliette. La petite israélienne amie avec un palestinien.

-Ce n'est pas faux. Et alors Juliette, auront nous une fin aussi tragique ?

-Aussi tragique je l'ignore mais bien moins tragique que celle de la pièce de l'année dernière. Ils se mirent à rire en songeant au spectacle qui avait été donné l'an passé par le club de théâtre. Le choix de la pièce n'enchantait personne, Juliette et Roméo se détestaient et ce dernier était malade le jour de la représentation et avait renvoyer tout son dîner sur scène. Le spectacle avait été un véritable fiasco et ils n'avaient même pas pu finir la pièce.
Bon, dis-moi ! Pourquoi tu tiens tend à te venger de Mr. soccer ?

-En première année, on était « ami » je crois. Mais il s'est servi de moi pour intégrer l'équipe en trichant sur ses notes, mais surtout, il m'a piqué ma copine et a répandue cette rumeur sur ma prétendue homosexualité.

-C'était lui ! Quel connard.

-Ouais. Alors dis toi bien que si on arrive à complètement ruiner son couple et lui pourrir la vie au passage, je serai le premier à sauter de joie.

-Et bah Bram, je ne te pensais pas si démoniaque.

-Cest que je cache bien mon jeu... A toi maintenant.

-De faire quoi ?

-De me confier un de tes secrets. Elle réfléchit un instant. Elle ne pouvait pas lui confier celui-là, alors elle pouvait lui en donner un plus petit et moins impactant.

-Je vis seule dans un 12m carré depuis que savta est partie. Je n'y ai jamais ramené de mec et malgré la réputation qui me colle au train depuis le début du jeu de Lise, je n'ai jamais été au bout avec les gens de ce lycée.

-La rebelle serait donc plus innocente qu'elle n'y paraît ?

-Bram, tu m'as déjà vu en robe de princesse quand j'étais gamine, tu sais bien que oui.

-Merde !

-Hum ? Elle avait la bouche pleine et n'avait produit qu'un son étouffé ridicule.

-On est à la bourre !

-Au putain !" Ils finirent en vitesse leur repas et se mirent à courir en direction de leur école.

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