Mais tu refuses. Et tu tiens, tu continues, juste pour prouver à la vie, ou à la terre entière t'en sais rien en fait, prouver que t'as ta place en ce bas monde. Que malgré les crasses que le destin te fait, à chaque fois tu te relèves. Que même si des fois tu rechutes, même si des fois t'es à deux doigts d'abandonner, tu reviens toujours, la tête plus ou moins haute et t'avances.Tu sais pas vraiment pourquoi tu fais ça, à quoi ça sert, mais tu veux juste pas laisser la vie gagner, lui montrer qu'elle a réussi à te détruire. Prouver qu'il y a encore une flamme qui brûle en toi, un tout petit bout de vie qui continue à se battre. Et même si cette flamme te consumes de l'intérieur, tu la chéris, parce que c'est la seule partie humaine qu'il te reste et tu ne l'abandonnerai pour rien au monde.
T'as pas envie de te monter faible.Oui des fois, tu pleures. Mais jamais devant les autres. Tu ne t'y autorises qu'à deux moments. Dans la douche quand tes larmes se mêlent à l'eau qui coule sur ta peau et dans ton lit le soir, quand il fait noir. Parce que tu veux pas donner ce plaisir à la vie, de voir que des fois, elle y arrive, à te faire sombrer. Et c'est uniquement dans ces deux moments que tu t'abandonnes aux larmes, imaginant que là, elle te voit pas. Comme si le bruit de l'eau ou l'obscurité de la nuit cachaient ta détresse. Et pourtant, tu le sais, on ne peut rien lui cacher.
Tu refuses de te faire du mal. Tu ne veux pas t'abaisser à ça. Non pas que tu crois que ces personnes soient faibles, loin de là, tu les comprend même des fois mais c'est juste que toi tu veux pas. Pas laisser ce putain de destin te réduire à rien.
T'as juste envie d'affronter la vie, de la regarder droit dans les yeux et de sourire, pour lui prouver que malgré ses efforts elle arrivera pas à te détruire comme ça. Tu sais pas pourquoi tu fais ça. En fait c'est de la fierté. T'as toujours été fier, tu veux pas te laisser abattre et tu continueras à l'être, ça fait partie de toi. Alors même dans la détresse t'es fier et tu le resteras jusqu'au bout.Alors t'es coincé, là, dans ce milieu. Entre l'envie qui te prend des fois de tout laisser et de t'en aller pour de bon et ce besoin de rester. T'es tiraillé entre les deux et tu flottes. Tu flottes ici. Entre la vie qui essaie de te repousser mais à qui tu t'accroches et la mort qui te tires à elle.
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Midnight thoughts
RastgeleJuste des textes, courts, longs, noirs ou plus joyeux. Des pensées du soir...