les vagues viennent et repartent, inlassablement, sur le sable doré. la brise vient déposer son souffle dans les cheveux de mahalia, tel une caresse. l'air marin remplit ses poumons, lui chatouillant les narines.quelques enfants rient, courant au bord de l'eau, suivis par leurs parents. les surfeurs les plus courageux défient les eaux sur leur planche. et pendant qu'ils profitent de la nature, mahalia garde les yeux fermés.
le tableau naturel devant elle est à couper le souffle, mais elle le connaît par coeur.
les grains de sable sous ses pieds lui rappelle toutes les fois où son frère et elle venaient ici, profiter des quelques vagues et des marchands de glaces.
un léger sourire effleure ses lèvres avant qu'il retombe. elle espére qu'il soit heureux, là-haut.
c'est alors que mahalia entend quelqu'un s'asseoir à ses côtés. mais elle n'ouvre pas les yeux, bloquée par des pensées noires.
l'inconnu reste silencieux, et ils profitent de la sérénité que leur offre la nature, sans dire un mot.
le bruissement des feuillages accompagne le va-et-vient des vagues, se transformant en une douce mélodie.
elle rouvre les yeux et tourne la tête. le garçon à côté d'elle lui lance un sourire chaleureux, le regard compréhensif ; comme s'il lisait en elle comme dans un livre ouvert.
le cœur de mahalia se compresse, et elle lui rend son sourire. le sien est fatigué, poli sans être réel ni authentique.
et alors le bruissement des vagues et la brise qui se faufile parmi les arbres ne deviennent qu'un lointain souvenir, lorsque l'inconnu se lève et lui tend une main tatouée.
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ɪɴsᴘɪʀᴀᴛɪᴏɴ
Romanceles pinceaux, les toiles et les chevalets sont l'échappatoire de mahalia. jusqu'à la mort de son frère. puis tout semble s'arrêter : elle n'aime plus peindre. mais que faire, quand ce qui faisait battre notre coeur ne le laisse dorénavant que de mar...