un vieux plaid sur les épaules, mahalia observe sans rellement l'observer le ciel nuageux. les rayons du soleil ont laissé place aux rafales de vents. les feuilles s'enflamment dans une danse effrénée tandis que les vagues se déchaînent sur la côte.
elle tourne alors la tête vers son chevalet, où la toile qu'il lui a offerte trône, encore vierge.
cette toile blanche semble l'inviter à s'approcher, à attraper un pinceau et à la couvrir de couleurs.
mais mahalia n'a pas le cœur à peindre, pas plus que les autres jours.
alors elle attend.
elle n'a aucune idée de quoi, mais elle attend.
une étincelle, un signe, un message, un interphone qui sonne, un rayon de soleil.
elle n'en sait rien, mais elle attend.
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ɪɴsᴘɪʀᴀᴛɪᴏɴ
Romanceles pinceaux, les toiles et les chevalets sont l'échappatoire de mahalia. jusqu'à la mort de son frère. puis tout semble s'arrêter : elle n'aime plus peindre. mais que faire, quand ce qui faisait battre notre coeur ne le laisse dorénavant que de mar...