par la fenêtre ouverte, la légère brise du vent se faufile, accompagnée du soleil couchant, laissant une teinte dorée imprégner la pièce. les rideaux se soulèvent doucement, dansant au rythme du chant des oiseaux.le pinceau caresse la toile, lentement, comme si le temps n'était plus qu'une légende. les couleurs se mélangent, les teintes apparaissent, et un tableau se crée.
les pieds nus sur le parquet froid, mahalia laisse couler son regard clair sur son art, fredonnant une douce mélodie.
mais ses sourcils se froncent, son pinceau se détache de la toile et ses pas la poussent loin du tableau.
non, ce n'était pas le rendu qu'elle avait espéré.
cette toile ne lui plaisait pas, comme toutes les autres avant elle depuis quelques temps.
mahalia laisse son pinceau avec les autres, le regard triste. elle n'osait même plus regarder la toile, par peur d'être encore une fois frappée par la dure vérité.
elle se rapproche alors de la fenêtre et laisse son corps se poser lourdement sur le banc qui l'accompagne.
ses yeux se posent sur les arbres ; tantôt verts, tantôt de couleurs. elle se laisse envahir par la beauté de la nature, chez qui elle trouve d'ordinaire toute son inspiration, mais qui lui parait fade aujourd'hui.
les oiseaux se taisent, le soleil disparaît et mahalia se retrouve une nouvelle fois le cœur vidé.
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ɪɴsᴘɪʀᴀᴛɪᴏɴ
Romanceles pinceaux, les toiles et les chevalets sont l'échappatoire de mahalia. jusqu'à la mort de son frère. puis tout semble s'arrêter : elle n'aime plus peindre. mais que faire, quand ce qui faisait battre notre coeur ne le laisse dorénavant que de mar...