Chapitre 32 - Peur

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Dans le chapitre précédent :

Blanche. Morte. Son cœur ne battait pas, tout comme sa respiration était inexistante. Chrissy était morte, mais son corps était là. Devant moi. Devant nous. Je ne comprenais plus rien.

Christopher savait où elle était pendant tout ce temps ? Il avait gardé son corps. Peut-être était-ce même lui qui avait organisé son enlèvement avec les chasseurs ? Ou peut-être avait-il simplement retrouvé le corps de sa sœur plus tard ?

Je sentis Tim s'approcher de mon âme-sœur et la prendre dans ses bras. Lucy accepta ce réconfort alors que j'étais sous le choc. Les yeux toujours rivés sur ce corps inerte de notre ami d'enfance à Alex et moi. Lucy demande ensuite par le lien de meute d'amener un être humain travaillant ici pour comprendre ce qu'il se passait dans cette planque avec morts par centaines.

Les sourcils froncés, je me tournai vers un homme que les guerriers avaient amené. L'humain réajusta ses lunettes sur son nez d'un air nerveux avant de baisser la tête.

L'interrogatoire pouvait commencer. Et je voulais la fin mot de cette histoire.

***

« Quel est cet endroit ? »

La voix de Lucy résonna presque dans la pièce tandis qu'on le regardait. L'homme la fixa sans ouvrir la bouche. Je lâchai un grognement sous la colère, ce qui le fit sursauter. Ma patience avait des limites. Et pour cause, l'humain d'une quarantaine d'années sentit la peur à plein nez. Mon âme-soeur recula d'un pas avant de reposer la même question.

« C-c'est u-un l-laboratoire, bégaya-t-il, tremblant.

– Écoutez, nous ne vous ferons pas de mal, sinon, on vous aurez déjà tué. Mais ce n'est pas le cas. Donc, maintenant, calmez-vous et dîtes-nous pourquoi il y a tous ces... cadavres dans ces caissons ouverts, » expliqua doucement Rachel, en faisant des gestes apaisants.

Cadavres. Chrissy était un cadavre. Rien que le mot me faisait frémir de rage. Christopher allait payer.

Rachel et Jennyfer nous avaient rejoints, après avoir neutralisé l'ennemi. L'être humain reprit son souffle, puis regarda Lucy dans les yeux. Je grognai à nouveau. Il allait goûter à ma rage s'il continuait à la fixer ainsi. On ne regardait pas un Alpha dans les yeux. Et on ne regardait pas la femme d'un Alpha tout court. Et même si c'était un être humain, mon loup et moi n'appréciaient pas ce manquement aux règles les plus simples.

Lucy soupira en me donnant une petite tape sur le bras. L'homme devait parler et non se taire sous la crainte. Il nous fallait des réponses. Je me calmai, mais le regardai tout de même avec impatience.

« L-les morts sont, pour la plupart, des humains, mais il y a aussi des loups-garous. Nous avons trouvé grâce à des expériences qu'un sang spécial pouvait guérir les blessures assez rapidement.

– Le sang d'Ange, chuchota Lucy, alors que je restais perplexe.

– Oui, ce sang permet de refermer des organes ouverts par exemple, ou de ressouder des os. C'est juste incroyable, dit-il souriant et excité comme un petit enfant. On est sûr qu'avec une quantité suffisante, on peut guérir les blessures internes. Le sang d'Ange, une fois injecté, peut se mouvoir de lui-même pour soigner les coupures internes. C'est tellement incroyable quand on voit ça ! Avec ce sang, on pourrait peut-être sauver des morts !

– C'est ce que vous faîtes, cracha Alex en le coupant dans son élan passionné. Vous utilisez ces corps pour vos expériences. »

L'homme ne souriait plus du tout. Il replaça nerveusement ses lunettes sur son nez, ne souhaitant plus dévoiler plus qu'il n'avait déjà révélé.

La Promesse - AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant