Avant c'était hier.
Des journées de soleil, des journées de partage entre toi et moi. La vie était simple, naturelle. Je te revois encore, toute petite et fluette, prenant timidement ta place dans la vie. Je t'ai vu grandir, t'épanouir, et arborer fièrement tes couleurs comme d'autres brandiraient un étendard. Tu étais une autre parmi des centaines, mais pour moi tu étais unique.
Avant, je ne savais pas que ta vie serait éphémère. Je n'avais pas compris qu'un jour tu me quitterais. Je t'ai vu dépérir, perdre toute vitalité ; je t'ai vu te flétrir et, petit à petit, mourir. Je voyais tes forces te quitter à mesure que les jours s'écoulaient, et je n'ai pas pu te retenir le jour où tu as abandonné ton combat pour la vie. Je t'ai vu tomber, lentement chuter. Et moi, immobile, qui ne pouvais que te regarder.
Pour toi ces quelques vers, ton oraison funèbre.
Je te vois, tu es là : gisante et immobile.
Retourne à la terre où sont ancrées mes racines.
Je t'ai nourrie, ma belle, mais l'automne se termine.
Simple feuille tu fus, d'un arbre de la ville.
VOUS LISEZ
Comme une plume au vent
RandomBienvenue dans ce patchwork de textes. Ici la poésie côtoie le théâtre, la prose se mêle aux rimes, et l'imaginaire se joue de la réalité. Ici, c'est le monde des mots. Des mots pour rêver, des mots pour s'émouvoir... les mots d'une petite plume vir...