Soudain, nous sommes entourés par une dizaine de paire d'yeux. Puis, se dessinent des formes plus précises. Des loups apparaissent. Ils ont des pupilles rouges sang, des dents saillantes et semblent prêts à mordre.
Scipion, Gaïa et Riwal ont attrapé leurs armes. Personne ne bouge. Normalement, les fils explosifs devraient les éloigner mais leur nombre est impressionnant !
— Prenez vos armes ! ordonne Gaïa.
Elle se tient face aux loups, comme si elle voulait leur montrer qu'ils ne la font pas trembler.
— Il va falloir se défendre ! continue-t-elle. Les fils vont en tuer quelques uns et peut-être que ça les fera fuir mais, dans le cas contraire, certains d'entre eux vont réussir à passer. Récupérer vos sacs et préparez-vous à courir si je vous en donne l'ordre !
Je ramasse mon sac aussi vite que je peux et attrape mon arme. J'ai les doigts qui tremblent mais l'adrénaline semble faire son effet ! Je me sens prête à me défendre. Un premier loup commence à approcher du fil. Au moment où il le touche, une explosion retentit. Mes oreilles se mettent à siffler. Le bruit est assourdissant ! Des dizaines d'oiseaux s'envolent des arbres. L'animal explose en mille morceaux. Sur le coup, les autres loups restent figés, ne comprenant pas ce qu'il se passe. Avec un peu de chance, ils vont prendre peur et s'en aller ! Mais le peu d'espoir qu'il me reste part en fumée avec le bruit d'une deuxième explosion. Je comprends alors que rien ne les arrêtera pas. Une meute d'animaux en furie déferle sur nous. Nous sommes devenus la proie d'êtres mutants que rien ne semblent vouloir arrêter ! Comme les autres, j'arme mon revolver et je me mets à tirer !
Les balles fusent de tous les côtés ! Nous sommes plutôt doués dans un premier temps car les loups tombent les uns après les autres, soient tués, soit endormis. Pour être franche, je crois que c'est surtout Gaïa et Scipion qui en touchent le plus. Au bout de quelques minutes, les bêtes paraissent changer d'avis et repartent vers le fond de la forêt. Personne ne semble blessé, ce qui est assez extraordinaire vu la pagaille des tirs effectués !
— Il ne faut pas rester là ! commande Gaïa qui reste extrêmement calme malgré la situation. Ils vont revenir et plus nombreux cette fois ! Rassemblez vos affaires, il faut partir !
Nous attrapons le plus vite possible nos sacs et nos réserves de nourriture. Nous enjambons des tas de cadavres de loups étalés sur le sol. Une odeur de sang empeste l'air et me donne envie de vomir. Nous nous élançons sur le chemin à la suite des autres. Je suis à l'affût du moindre bruit ! Gaïa, Scipion et Riwal se positionnent en tête de groupe. Pour ce qui est du reste de la troupe, c'est un peu la pagaille ! Phébé, cette fois, est venu soutenir Ségal. Je suis heureuse qu'il se joigne enfin à nous.
Courir avec une arme dans les mains demande de l'organisation ! Je comprends maintenant pourquoi la formation des sentinelles dure aussi longtemps. En tant que novices, nous n'avons pas les bons gestes pour progresser rapidement, et surtout pas l'endurance ! L'écart se creuse subtilement entre nous et la tête du groupe. C'est infime mais je me rends compte qu'à chaque mètre parcouru, la distance s'accentue avec les autres. Ce qui me fait sourire, c'est que l'on retrouve notre bande originelle : Tessie, Ségal, Phébé et moi. Avant de partir, j'avais dit à Tessie qu'on reformerait notre propre groupe mais c'était surtout pour la rassurer. Je n'imaginais pas que cela se réaliserait aussi vite !
Soudain, il me semble voir passer un animal, puis un autre ! J'ai l'impression qu'ils veulent profiter de l'éloignement qui se crée entre Gaïa et nous. Je regarde les autres. Sur le visage de Tessie, la panique se lit ! Nous essayons de forcer notre rythme pour rattraper le reste du groupe mais j'ai la sensation que les loups tentent de nous encercler. Phébé s'évertue à prévenir Scipion mais, pris dans sa course, il ne l'entend pas !
Brusquement, un loup se place face à nous ! Sans réfléchir, Phébé prend son arme et tire ! Le loup tombe. Deux autres sont déjà là. Ils paraissent hésiter puis nous foncent dessus. Ségal en touche un et Tessie l'autre. Les bêtes semblent arriver de toute part !
— Partez devant ! ordonne Phébé à Tessie et Ségal. On vous couvre avec Manéa.
Tessie et Ségal s'enfuient à toute vitesse en tirant au fur et à mesure sur les loups qu'ils rencontrent. Avec Phébé, nous faisons de même.
Tout d'un coup, sorti de je ne sais où, un loup m'agrippe le bras et me fait tomber par terre pendant qu'un autre s'attaque à Phébé.
Je me débats comme je peux. La douleur est insoutenable ! J'ai l'impression que l'on m'arrache le bras. J'essaie de pousser l'animal de toutes mes forces mais il ne veut pas lâcher. J'aperçois alors mon revolver qui est tombé à quelques centimètres de moi. Du bout des doigts, je tente de l'attraper. Chaque centimètre gagné est une torture pour mon bras. Malgré tout, l'adrénaline aidant, et dans un effort surhumain, j'arrive à toucher sa sangle. Petit à petit, je l'amène vers moi jusqu'à pouvoir le saisir. Sans perdre une seconde, je le prends et tire sur l'animal. Il s'effondre d'un coup ! Mon bras saigne abondamment. Phébé a aussi réussi à s'extirper de son agresseur. Il accourt vers moi.
— Ça va, Manéa ? me demande-t-il.
Je le sens inquiet, le visage en panique mais il ne veut pas le montrer et fait semblant de maîtriser la situation.
— Presque bien ! A part un bras en morceaux ! fais-je, en essayant de rester stoïque.
— Attends, je vais te le bander.
Il me fait rapidement un pansement après avoir désinfecté la plaie. La place des crocs est bien visible sur la peau. Je me suis déjà fait mordre par un chien dans le passé. La plaie ne saigne pas longtemps mais la douleur persiste des jours et des jours. Phébé m'aide à me relever. Les loups ont l'air d'avoir décidé de nous laisser un peu tranquille. Profitant du répit, nous partons à la recherche des autres.
Alors que nous remontons le chemin, ils nous semblent apercevoir une forme allongée par terre. Instinctivement, nous mettons notre revolver en position de tir et approchons prudemment.
— Tu crois que c'est un loup ? demandé-je à Phébé.
— J'en sais trop rien. Il fait trop sombre pour le savoir.
Plus nous avançons vers la forme, plus celle-ci apparaît distinctement. A notre grande surprise, ce n'est pas un chien mais un corps !
Mon coeur bat à cent à l'heure dans ma poitrine !
— Phébé, c'est quelqu'un ! C'est pas un loup !
— Merde ! C'est quoi ce bordel ? s'exclame Phébé, aussi incrédule que moi.
Arrivé près du corps, nous reconnaissons la personne. Ce n'est pas possible, nous n'allons pas encore perdre un membre du groupe !
*********************************************************
Salut tout le monde,
J'ai enfin fini ce chapitre en mettant un peu plus de temps que prévu. Je m'en excuse. Je voulais le faire plus long mais j'ai décidé de le couper pour faire une partie de plus. Quand j'écris, je m'aperçois que finalement l'action sera plus importante que prévue !
J'espère que ce chapitre vous a plu. La suite nous dévoilera qu'elle est la personne que Manéa et Phébé ont trouvé. A vos pronostics.
Merci encore de vos lectures. N'hésitez à commenter et à voter 😍
Lona.
VOUS LISEZ
FOSSEA Revelatio Tome 1
Science FictionJe vais vous raconter une histoire, mon histoire, celle d'une jeune fille qui a vu le jour il y a longtemps maintenant et qui fut emportée par les évènements vers une vie loin de ce qu'elle espérait. Voici ses souvenirs, voici ma vie... An 3120 Un...