Servante d'Allah

imagine

Imaginons un instant...

Tout est immobile.
Un silence écrasant règne. Pas un souffle, pas un bruit.
Un calme terrifiant emplit l'air.

Les tombes s'étendent à perte de vue.
Les vivants ne sont plus, il n'y a que des morts.
Le temps s'est éteint, et l'heure a sonné.

Soudain, un hurlement immense déchire ce silence.
Un cri terrifiant, dont l'écho résonne à travers l'univers.
Il brise les tombes.
Il fait éclater la terre.

De cette terre éventrée surgissent des corps,
Des humains, nus, couverts de la poussière de leurs sépulcres.
Tous se lèvent, pressés, effrayés, pour répondre à l'appel.
C'est le Jour du Réveil, le Jour de la Résurrection.

Le regard des gens est rempli d'effroi.
Ils scrutent autour d'eux :
Est-ce la même terre sur laquelle nous vivions ?

Les montagnes ont été pulvérisées.
Les rivières ont disparu, taries.
Les mers, autrefois paisibles, flambent dans une furie ardente.
La terre n'est plus qu'un champ de désolation.
Le ciel ? Déchiré, méconnaissable.

Et il n'y a nulle part où fuir.
Pas de refuge, pas d'abri.
Seulement cet appel auquel il faut répondre.

Et là, le moment tant redouté arrive...
Chacun est absorbé par sa propre condition.
Plus de liens, plus d'amitiés, plus de relations.
Seul le sort de notre âme nous préoccupe.

Humains, Djinns, diables, et même les animaux,
Tous réunis sur un seul et unique terrain.
Le silence est total.
L'angoisse est insupportable.

Puis, soudain, les regards se tournent vers le ciel.
Les cieux s'ouvrent dans un vacarme inouï.
Un son assourdissant emplit l'air, augmentant encore la terreur.

Des anges descendent, majestueux et puissants,
Leurs formes terrifiantes glacent les cœurs.
Ils se placent en rangs, pleins d'humilité et de crainte.

Les humains, terrifiés, osent demander :
"Est-ce que notre Seigneur est parmi vous ?"
Mais les anges, eux-mêmes tremblants, répondent en glorifiant Allah :
"Non, Il n'est pas encore là... mais Il arrive."

Les porteurs du Trône suivent alors, exaltant la grandeur d'Allah,
Élevant ce symbole de majesté dans un silence absolu.
Toutes les créatures sont pétrifiées.

Un rappel pour nous tous :

Celui qui trouve du bien en ce jour remerciera Allah, et celui qui trouve autre chose ne pourra blâmer que sa propre âme.

Nos regards sont perdus, remplis de crainte.
Le soleil s'approche terriblement près de nos têtes.
Et ce jour-là, sa chaleur est multipliée au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

Nous sommes debout, toi et moi, parmi cette foule.
Des larmes coulent de nos yeux, mêlées de peur et de terreur.
Tout le monde attend, et cette attente semble interminable.

Cinquante mille années passent...
Cinquante mille années sans une seule goutte d'eau.
Nos bouches sont desséchées, nos corps enflammés par la soif.
Nous sommes debout, sans savoir où nous serons conduits :
Le Paradis ou l'Enfer ?

L'attente est insupportable.
Certains, désespérés, demandent même à être soulagés,
même si cela signifie aller directement en Enfer.
Oui, la situation est à ce point insoutenable.

Nous nous demandons : Qu'avons-nous fait ?
Y a-t-il un refuge, une issue à tout cela ?

Oui. Il existe des âmes privilégiées,
Des êtres choisis qu'Allah couvrira de l'ombre de Son Trône.
Ils sont peu nombreux, mais ils existent :
• Un jeune qui a grandi dans l'obéissance à Allah,
• Un homme au cœur attaché aux mosquées,
• Et un autre qui, dans la discrétion, invoquait Allah et pleurait par crainte de Lui.