Le sceau que Light tient fermement est la solution, le nom de L. Au dos de l'emblème est gravé un simple mot : Maman. Light en est persuadé, il a enfin trouvé la clé qu'il cherche depuis des heures, et qui finalement n'a pas de grand rapport avec le nom de L. Ainsi quelqu'un qui tombe sur la lettre sans avoir l'emblème près de lui de peut pas déchiffrer le message. Mais Light le peut à présent. Impatient, il se dirige de nouveau vers son logiciel afin de connaître le fin mot de l'histoire. Après quelques secondes, Light comprend qu'il avait à nouveau sous-estimer la difficulté de cette énigme. "Demande à la clé où est l'héritage". C'est ce que dit le message une fois décrypté à l'aide de la clé "Maman". Light doute de nouveau. Comment sa mère peut-elle être impliquée là-dedans ? Car quand il parle de clé, il fait sans aucun doute référence au mot Maman, soit à Sachiko, la mère de Light. Et plus important, de quel héritage parle-t-il ? Alors qu'il pensait éclaircir la situation en déchiffrant le message, elle est finalement plus floue que jamais. Mais ce n'est pas une raison pour abandonner, et c'est l'occasion de rendre visite à sa famille, quitte à manquer quelques jours de cours. Il lui faut des réponses et il est prêt à mettre le prix fort pour les avoir, alors il part le soir même sans prendre la peine de prévenir qui que ce soit.
Une fois installer dans le premier train en direction de chez lui qu'il a pu trouvé, il se demande comment il va bien pouvoir entamer cette discussion avec sa mère. Il allait devoir faire comme si il était au courant qu'il existait un certain héritage, alors qu'il ne savait même pas de quoi il s'agissait. Mais il n'a pas le temps d'y réfléchir indéfiniment puisqu'en deux petites heures, il arrive devant sa maison. Il est 23h et il espère qu'il ne dérangera pas. Le coeur plein d'hésitation, il sonne et voit quelques dizaines de secondes plus tard la tête de sa chère mère stupéfaite lui ouvrir la porte. Il lui lance un sourire à la fois rassurant et grave, s'excusant de ne pas avoir prévenu. Il entre discrètement pour ne pas réveiller sa soeur et s'assoit dans le salon en compagnie de Sachiko. Alors que celle-ci allait le questionner, il lui coupe maladroitement la parole :
-s'il te plait Maman, ne cherche pas à comprendre quelque chose que je ne serais pas en mesure de t'expliquer. On m'a envoyé ici te poser une question, je ne peux pas t'en dire plus et cela doit rester entre toi et moi. Mais il faut que je sache où est l'héritage.
Mon garçon, je ne comprends pas. De quel héritage parles-tu ? Si tu es venu pour de l'argent, ne t'en fais pas tu n'as pas besoin de tourner à ce point autour du pot, répond-elle esquivant quelque peu la question de son fils.
-Mes sources sont plus que fiables. Maman je sais que tu es au courant de quelque chose et ne crois pas me rendre service en me le cachant. J'ai besoin de savoir ce qui se trame et le moyen le plus simple pour y parvenir est que tu m'aides. Et sache que si tu ne le fais pas je trouverais quoi qu'il en soit un moyen de parvenir à mes fins, aussi dangereux soit-il. Alors pour ma sécurité je t'en pris dis-moi ce que tu sais.
Light ne croyait pas un mot de ce qu'il venait de dire mais c'était sa seule chance d'obtenir des réponses. Se jouer de sa mère comme cela en la manipulant ne lui plait pas vraiment mais il avait tout de même su se montrer convainquant puisqu'elle semblait réfléchir cette fois.
La pièce reste silencieuse. Le jeune homme regarde sa mère qui elle-même fixe le sol à ses pieds. Quelques timides larmes commencent à couler sur ses joues pâles. Elle relève tout à coup la tête pour faire face à son fils. Elle plonge alors sa main dans son décolleté pour en ressortir une chaîne avec, au bout, une clé. Elle la tend à son fils avec hésitation et celui-ci la prend, le regard réclamant plus d'informations. Consciente de ce que voulait Light, Sachiko lui avoue alors ce qu'elle sait. Peu de temps avant sa mort tragique, Sôishirô lui avait donné cette clé comme futur héritage pour Light.
-Je ne sais pas plus que toi ce qui se trame comme tu le dis, mais j'ai vu le regard de ton père lorsqu'il m'a donné cette clé. Il était inquiet. Et peu de temps après... tu sais ce qu'il s'est passé. Je doute que ce que tu vas découvrir au poste de police grâce à cette clé soir de bonne augure. Je te demande d'être prudent, je ne veux plus perdre ma famille, dit la mère à son fils, les larmes ruisselants de plus en plus nombreuses sur son visage.
Le garçon remercie sa mère et s'apprête à partir tout de suite en quête de réponses mais est retenu. Il va finalement passer la nuit chez lui sous les conseils avisés de sa mère. Il sera plus productif demain matin après une petite nuit de sommeil. Il s'installe confortablement dans ce qui fût sa chambre il y a encore quelques semaines et c'est le coeur lourd et l'esprit rempli qu'il tombe dans les bras de Morphée.
Le lendemain matin il se lève dès la première heure et court au poste pour chercher ce qu'ouvre cette mystérieuse clé. Il y retrouve les anciens collègues de son père, agréablement surpris de sa visite. A l'accueil, il demande à ce qu'on lui montre ce qu'ouvre la clé. On le dirige vers le bureau encore vide de Sôishirô et on lui dit de chercher par lui-même. Il trouve après quelques minutes un petit coffre qui au premier abord ressemble à un livre. Il est fermé à clé, mais pas pour longtemps. Light l'ouvre et y découvre un dossier à priori classé confidentiel. Il parcourt rapidement les pages, se demandant comment cela pourrait le mener à Ryuzaki. Ce dossier comprend des informations louches sur la police japonaise. Mais impossible de comprendre puisque certaines pages ont été arrachées et remplacées maladroitement par d'autres qui n'ont rien à voir avec la police. En s'attardant sur ces pages-ci, il trouve une adresse relativement proche de là où il se trouve. C'est celle d'un vieil hôtel. Et sous cette adresse est écrit à la main "demande ton père". C'est l'écriture de L.
Light sait à présent où il doit se rendre. Il arrive peu de temps après dans ce fameux hôtel, ayant pris la précaution d'amener le dossier avec lui. De plus, il s'est assuré de ne pas avoir été suivi. Mais rien à signaler, il est en sécurité et il a le pressentiment qu'il est tout près du but. Il se rend à l'accueil et demande avec une boule au ventre où se trouve la chambre de Sôishirô Yagami. On lui indique la chambre 108, au premier étage. Il monte les escaliers, confiant, et frappe à la porte de la chambre. Un vieil homme en uniforme lui ouvre et il ne comprend pas. Mais en jetant un oeil dans la chambre, par-dessus l'épaule de l'homme, il aperçoit enfin son ami disparu. Il reprend confiance, un sourire satisfait se dessinant sur son visage. Le vieux majordome lui adresse enfin la parole pour confirmer ses attentes : "Bienvenue Monsieur Yagami, nous vous attendions"
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Et si...Light n'était pas Kira
FanfictionRéécriture de l'histoire de Death note. Que se passerait-il si Light n'était pas Kira ?