chapitre 3

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Aïcha Sall

- maman tu es sûre que tu peux rester toute seule...

- oui vas-y tu vas être en retard. En plus j'irai chercher du travail je ne resterai pas ici.

- tu es sûr que tu ne te rappelles pas des personnes qui t'ont frappé.

- non! Maintenant va-t-en !

- d'accord je t'aime...

Je lui fais un bisou et le laisse partir. Je sais qu'il s'inquiète mais je ne peux pas lui dire ce qu'il se passe. J'ai toujours des courbatures mais à quoi ça me servira de rester ici alors que j'ai des dettes à rembourser, un  loyer à payer et un enfant à entretenir. Quant à cette femme, Je préfère laisser Dieu faire les choses; il a pour chacun un châtiment bien défini.

Je range la chambre et prends mon sac. Je vais aller en ville. J'aurais peut être plus de chance là-bas. Je m'apprête à sortir quand je tombe sur Badara.

- je viens de voir Abdou sortir. Dit-il.

- Oui..  écoute on avait dit deux semaines mais j'ai pas eu le travail auquel je m'attendais je crois qu'il va me falloir une semaine de plus et je te rembourserai je te le promets.

- c'est pas la peine... je crois qu'on va pouvoir s'arranger. Tu es seule non...

- Oui et maintenant..

- tu es vraiment une très belle femme Aïcha. Tu as tout ce qu'il faut là où il faut. On peut s'arranger pour le loyer à condition que tu veuilles bien me faire plaisir si tu vois bien ce que je veux dire... Dit-il en se léchant les lèvres.

- non je ne vois pas ce que tu veux dire et pars s'il te plaît je dois m'en aller.

- mais non..  écoute Aïcha ça fait des années que tu habites ici et que je te fais des faveurs donc c'est à ton tour. C'est simple, c'est pas comme si tu étais marié. Tu rentres, on couche ensemble et je te laisse vivre ici .

- sale porc, parce que je suis pauvre je suis pute.  Ravale ton excitation et dégage de ma vue. J'aurais beau me prostituée et me  donner au  monde entier , toi tu ne me toucheras jamais.

- mais c'est moi que tu parles comme ça !

- à qui d'autre, tu n'as ni dignité ni fierté. C'est à cause d'hommes comme vous que des femmes sans défense se livre à des pratiques douteuses et après ceux  sont elles qu'on juge. Tu n'as même pas honte de me demander une chose pareille alors que tu as deux femmes.

- dégage de ma maison. Va-t'en.

- avec plaisir ! Ow foula zéro thiaga bou Bone bi.

J'ai pris mes affaires et j'ai commencé à les ranger  avec  ceux de mon fils. J'aurais peut-être nulle part où aller mais je ne coucherai avec personne pour me sortir de cette situation.

- et tu me paieras mes loyer sinon je porte plainte contre toi.

J'essuie mes larmes pas parce que je m'en vais, pas parce qu'il m'a manqué de respect mais parce que je ne sais même pas où Abdou va dormir ce soir.

Abdou Aziz Sall

Je suis trop content, aujourd'hui avec toutes la classe on va rencontrer le père de Ahmed. Il va nous présenter son nouveau projet car il va se présenter à la présidence lors de la prochaine élection.

- regarde l'arsenal de questions que j'ai préparé.

- tu vas  tuer mon père, tu es un opposant ou quoi ?

- mais non... Tu sais que j'aime la politique.... mais mec qu'est ce qui ne va pas t'es bizarre...

- ( il soupire) mes parents... Ils se disputent tout le temps et hier j'ai entendu des trucs.... C'est bête !

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