ALEXANDRA
J'ai appréhendais cette fameuse soirée toute la journée, à me demander comment ce rendez-vous se passera. Plus d'une fois, j'ai voulu changé de tenue, mais finalement, je suis resté sur mon premier choix. Je me suis également maquillée, mais sans trop forcé non plus, car je ne veux pas ressembler à une pute. En tout cas, j'espère que mon inconnu ne pensera pas ça de moi, car ce n'est pas tous les jours que je vais oser faire ça.
Vingt heures. Je suis devant l'hôtel depuis environ dix minutes et je n'ose pas entrer. Mes mains sont moites et mes jambes ont beaucoup de mal à me porter. Il faut dire que je n'ai jamais eu de rendez-vous avec un homme que je ne connais pas, en fin de compte et encore moins dans un hôtel réputé. Avec ma petite robe échancrée au dos, je me sens complètement nue au regard des autres hommes qui me regardent comme ci j'étais juste un morceaux de viande fraîche.
Prenant alors mon courage à deux mains, j'entre finalement dans cet hôtel qui pue le fric à plein nez. Je me dirige vers l'ascenseur sous les yeux du réceptionniste, pour monter à la chambre soixante neuf. Je me demande si il a fait exprès de prendre ce numéro de chambre...
Jamais je n'ai été si nerveuse, ma respiration s'accélère et mes mains sont de plus en plus moites. Arrivant à destination, je sursaute en entendant le « ping » de l'ascenseur.J'avance lentement dans ce couloir à la moquette rouge, anxieuse. En passant devant toutes ces portes, je vérifie alors le numéro des chambres. Soixante cinq, soixante sept, soixante neuf...Ça y' est j'y suis. Je prends une grande inspiration, puis je frappe trois petits coups. Le stresse monte de plus en plus, je crois que l'arrêt cardiaque n'est pas loin... Je n'ai pas à attendre très longtemps, car la porte s'ouvre quelques secondes plus tard sur mon inconnu, téléphone à l'oreille, habillé d'un simple pantalon noir. Nos yeux se croisent, mais bizarrement il a l'air surpris de me voir sur la pas de sa porte. Irrémédiablement, mon regard est attiré par ce torse musclé sans un seul poil et sur ce fameux V qui se dessine à la lisière de son pantalon.
Il m'ouvre alors la porte en grand pour que je puisse entrer, je passe devant lui et son parfum me titille les narines. J'entre dans cette chambre, qui disons le, est incroyablement gigantesque où un lit immense trône en plein milieu de la pièce. J'imagine aisément ce qu'on pourrait y faire...Malgré qu'il soit toujours au téléphone, je peux sentir son regard dans mon dos, ce qui a le don de me faire frissonner.
– Je ne vous attendez plus ! Vous ne m'avez pas confirmer votre venue.
A peine arrivée et je me fais rouspéter comme une enfant.
– Oh... Je vous dérange peut-être. Je peux repartir si vous le souhaiter.
Je me sens toute bête maintenant là, devant lui qui me détaille sans se gêner, tout en s'avançant vers moi.
-- Maintenant que vous êtes là, ce serait dommage de repartir. Suivez-moi !
Je peux vous dire qu'à ce moment très précis, je n'ose pas broncher, alors je le suis comme un bon petit toutou, nerveusement. Nous arrivons alors dans un petit salon où tout un repas de fêtes, ainsi que deux coupes de champagne et une bouteille nous attendent. Finalement, il espérait vraiment à ce que je vienne.
– Comme vous pouvez le voir, je me doutais que vous alliez venir, car je sais reconnaître une curieuse, lorsque j'en croise une et comme j'ai été très occupé pendant les fêtes, voici rien que pour nous un second repas. Asseyez-vous !
Encore une fois, je ne dis rien et je fais ce qu'il me dit, car soyons honnête, ce beau mâle m'intimide énormément. Tout en me servant une coupe de champagne, son regard impénétrable ne cesse d'être sur moi. Je le remercie timidement en trempant sans tarder mes lèvres dans ce breuvage pétillant que j'avale pratiquement d'une traite.
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L'inconnu du train
RomanceUne simple rencontre dans un train, entre une femme et un homme...