JOUR 4 | PARTIE 1

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PDV : HUGO

Simon se gare sur le parking du supermarché de la ville voisine. Il coupe le contact, arrêtant la musique qui raisonnait peut être un peu fort au gout des passant, et on sort chacun notre tour de la voiture pour accomplir notre corvée du jour : les courses. Maman nous a missionné de lui ramener des quoi cuisiner pendant au moins trois jours. Elle nous a fait une liste soignée et précise, qu'elle a prit soin de donner à Alice pour être sur que l'un de nous ne la perde pas en route. À quatre cerveaux, on devrait y arriver sans rien oublier.

Louis retire un cadi et Alice y installe Eliott qui a absolument tenu à venir avec nous malgré l'heure tardive de l'après midi durant laquelle il devrait faire la sieste. Elle lui accroche la petite ceinture prévu pour les enfants et commence à pousser le cadi pour entrer dans le magasin.

- Non, l'arrête-t-il. C'est Hugo qui pousse.

Il me montre du doigt sans hésitation sur un ton autoritaire. Je n'en reviens pas qu'il arrive à nous différencier Louis et moi. Au début, il nous regardait bizarrement, se demandant s'il voyait double. Mais j'ai l'impression qu'il s'est vite habitué à notre ressemblance et qu'il a déjà compris comment nous reconnaitre.

- S'il... attend-t-elle qu'il finisse.

- Te plaiiit !

Attendri, je souris à Alice et vais prendre sa place pour satisfaire ce petit monstre. Me voilà bien... Heureusement que je ne connais pas grand monde ici parce que c'est pas chez moi qu'on me croiserait entrain de faire les courses en poussant un cadi dans lequel il y aurait un petit gars de trois ans. Ce n'est pas prêt de m'arriver avec mon propre gosse. Je ne suis même pas vraiment sur de vouloir des enfants de toute façon. Mais Eliott est beaucoup trop mignon. Il affiche un sourire expressif, content de me voir conduire son carrosse. Je me penche vers lui et lui chuchote à l'oreille de bien s'accrocher avant d'accélérer un peu. En vrai, il ne risque rien, je vais faire attention et il est attaché. Mais je préfère le préparer à ce qui l'attend. Quand je commence à courir pour rejoindre la porte d'entrée à toute allure, il explose de rire.

- Plus viiiite !

On passe les portes battantes et je ralenti aussitôt, me sentant observé par le vigile qui attendait derrière la porte. Je rigole avec le petit et attend les autres dans le rayon des promotions à l'entrée du magasin.

- T'as voulu enlever mon fils ? plaisante Alice en arrivant à notre hauteur.

- Il est trop mignon. Je vais le garder pour moi.

Elle sourit en secouant la tête, amusée par nos enfantillages. Si on n'était pas dans un endroit aussi fréquenté, accompagnés de Louis et Hugo, et si je ne m'étais pas promis de la laisser tranquille, j'aurais été capable de l'embrasser, là, maintenant.

- T'es au courant que je pourrais pas te laisser faire ? m'informe-t-elle en rentrant dans mon jeu.

- Je te laisserais pas le choix. Je l'emmènerais loiiiin et on fera pleins de bêtises tous les deux. Hein mon grand ? lui demandais-je en levant la main devant lui.

- Ouiiii ! crie-t-il une nouvelle fois en tapant dans ma main avec ses petits doigts de bébé.

- Ne mets pas mauvaises idées dans la tête de mon fils toi ! T'abandonnerais maman mon ange ? lui demande-t-elle avec un air triste.

Il secoue la tête à s'en donner mal à la tête et tend ses bras pour qu'elle s'approche de lui et vienne lui faire un bisou esquimau en frottant son nez au sien. Comment voulez-vous ne pas craquer face à ça ? Je me ramolli en ce moment, ça ne va pas du tout. Un rien me fait fondre quand ça concerne cette fille, c'est dingue.

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