JOUR 4 | PARTIE 2

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PDV : LOUIS

Je regarde le paysage défiler par la fenêtre grande ouverte du Pick up de papy. Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué aujourd'hui mais il a accepté de nous le prêter pour aller faire les courses. D'habitude, il refuse catégoriquement quand on lui demande d'aller faire un tour dans sa Jeep. Il n'a probablement pas confiance en nos talents de jeune conducteurs. Il faut dire qu'Hugo a loupé trois fois son permis avant de l'avoir de justesse cet hiver. Et quant à moi, j'ai eu la bonne idée d'accidenter la voiture de maman quelques mois après avoir obtenu le miens. Ce n'était pas de ma faute, mais le fait est que j'ai eu ce petit accrochage et que depuis, ni mes parents, ni mon grand-père n'ont entièrement confiance quand je monte au volant de leur véhicule. Aujourd'hui, l'argument qui a fait la différence, c'est que papy nous a demandé de passer chercher le barbecue qu'il a commandé dans un petit magasin sur le chemin du retour. Il n'y a que dans cette voiture qu'il rentrait sans difficulté. On a put le mettre à l'arrière du Pick up plutôt que d'essayer de le faire rentrer dans le coffre de la voiture de papa. Même si je n'ai pas la chance d'avoir le volant entre les doigts, je me régale de pouvoir au moins jouer les co-pilotes.

- Au feu, tu peux prendre tout droit, dis je au conducteur à ma gauche.

En effet, je n'ai pas eu le droit de conduire ce petit bijou aujourd'hui. Et Hugo non plus d'ailleurs, il fait des grimasses à Eliott, assit sur la banquette arrière avec Alice. C'est Simon qui conduit. D'après l'avis général, du haut de ses vingt-cinq ans et de ses six ans de permis, il a plus d'expérience sur la route. Il n'en a pas fallut plus à papy pour lui confier les clés, non sans un peu d'inquiétude, comme si il lui donnait la prunelle de ses yeux.

- Je ne sais pas pourquoi, je me sens important au volant de cette Jeep. Il me faut absolument la même voiture, s'exprime-t-il à voix haute.

Je quitte les forêts de sapins des yeux pour me concentrer sur ce grand brun aux yeux bleus qui jubile bruyamment. Il sourit fièrement, les deux mains agrippées au volant et le regard appliqué sur la route Je souffle du nez, amusé par son attitude. J'aperçois alors ses lèvres s'étirer davantage. Je détourne rapidement les yeux pour ne pas avoir l'air de le dévisager.

- Tu te moques de moi Lou ? me défit-il.

Je me pince les lèvres pour ne pas rigoler, sentant son regard se poser sur moi quelques instants. Je tente autant que possible de ne pas lui montrer que le surnom qu'il vient de me donner, fait monter le rouge à mes joues.

- Non, je ne pensais juste pas que tu étais du genre à te la péter, dis-je pour l'embêter.

- Haha ! Sale jaloux. Je suis désolé si je suis devenu le petit fils préféré de ton grand père, plaisante-t-il.

Il hausse les sourcils pour chercher à me faire réagir. Je laisse échapper un petit rire, semblable à un gloussement de dinde.

- T'emballes pas princesse ! Tu ne m'arrive même pas à la cheville.

Il laisse tomber sa mâchoire, ouvrant la bouche, prenant un air surpris. Il ne s'attendait pas à ce que je fasse preuve d'une telle répartie et sa réaction est hilarante. Il ne sait même plus quoi répondre. Il n'était pas préparé à ce que je défende mon tire de petit fils numéro un aussi bien.

- Mais c'est qu'il mord le petit Louis, se rattrape-t-il en ébouriffant mes cheveux avec sa main droite qu'il tend vers moi.

Je sursaute et repousse immédiatement son bras, pour ne pas me laisser faire. Il faut que je riposte. Je ne veux pas le laisser gagner. Je me penche donc de son côté et remonte le pare-soleil qu'il avait ajusté pour ne pas se prendre la lumière en pleine face. Il ferme immédiatement un oeil pour lutter contre les rayons éblouissant et le baisse aussitôt.

- Hey ! On ne perturbe pas le conducteur s'il vous plait jeune homme, m'ordonne-t-il en rigolant. Il a besoin de voir la route.

- Ouais les gars, vous êtes sympas mais on veut arriver en vie à SunHouse nous, intervient Hugo sur un ton un peu trop sérieux.

Il a presque l'air agacé. Je me retourne vers lui et c'est à peine si il me sourit. Il n'est pourtant pas si possessif d'habitude. Mais j'ai l'impression qu'il est jaloux de voir que je m'entends aussi bien avec Simon. Je trouve ça mignon venant de lui. Je me replace face à la route et souris discrètement.

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Est-ce que vous commencez à deviner ce qu'il va bien pouvoir se passer pendant les vacances des jumeaux ? Moi je sais ^^ Alors mettez l'histoire dans votre liste de lecture et guettez le jour 5 qui arrive bientôt. Merciiii...

Rose Heffner

Your Heart Know The WayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant