JOUR 1 | PARTIE 4

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PDV : HUGO

- Hugo, tu tombes bien. Tu veux bien couper les tomates que j'ai été cueillir au potager ? me supplie presque maman.

Sincèrement, je suis dégoutté ! Je sors d'une sieste incontrôlée et j'étais déterminé à aller me prélasser au bord de la piscine avec les autres. Heureusement pour elle, je ne veux pas briser mon image de fils parfait et puis, elle a l'air débordée avec la préparation du diner. Il faut dire que d'habitude, elle cuisine pour quatre. Cette année, elle doit rajouter trois bouches à nourrir à chaque repas. Je pose donc mon tube de crème solaire sur les marches de l'escalier que je viens de descendre et j'entre dans la cuisine pour répondre à son appel à l'aide.

- Je vais te faire la meilleure salade de tomates que t'aies jamais mangé, dis-je sur le ton de l'humour.

- Merci mon chéri. Elles sont à côté de l'évier. Il faut les laver avant.

Je m'exécute en retroussant les manches de mon pull que j'avais enfilé au dessus de mon maillot pour descendre au jardin. Je me lave soigneusement les mains attrape les tomates une par une que je passe sous l'eau froide à plusieurs reprises. Je n'ai pas d'autre choix que de suivre à la lettre ce que me dit ma mère, il se trouve que je suis loin d'être un cuisinier hors paire. Alors je récupère une planche à découper et le premier couteau que je trouve et m'installe sur le plan de travail. Des petits cubes réguliers m'a-t-elle demandé. J'examine donc le fruit pendant quelques seconde avant de prendre l'initiative de la couper en deux, puis en tranches, puis en cube. Ça me parait être une bonne idée.

- Cet endroit est vraiment incroyable madame Milano, surgit Alice quelques minutes plus tard.

Je manque de me couper un doigt en la voyant entrer dans la pièce.

- Merci encore pour l'invitation.

Je ne me suis pas encore remis de cette rencontre. Du plus loin que je me souvienne, je crois que c'est une des plus belle femme qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie. Elle est tellement pétillante. Son sourire me fait fondre et ses yeux me font craquer. En plus, elle a un corps de rêve, ce que je trouve dingue au passage, depuis qu'elle m'a confirmé qu'Eliott était son fils. Si je ne me connaissais pas si bien, je me dirais surement qu'il s'agit d'un coup de foudre. Parce que je n'arrive tout bonnement pas à détacher mes yeux de son sublime visage. Mais j'aime beaucoup trop les femmes, toutes autant qu'elles sont, pour croire à ce genre de choses. Sans oublier que, si je veux éviter les problèmes durant ces quelques semaines, il vaut mieux que je reste sage avec cette demoiselle.

- Appelles-moi Marie ma belle. Et c'est une plaisir de vous avoir avec nous, lui répond maman.

- Est-ce que je peux vous aider à faire quelque chose ? s'inquiète-t-elle en nous voyant en pleins préparatifs.

- Surtout pas, profites de la piscine ! Tu viens d'arriver, ne t'en fais pas.

C'est plutôt injuste je trouve. Moi aussi je suis arrivé aujourd'hui, et pourtant je suis de corvée de cuisine. Bon, il est vrai que j'ai plus de raison d'être ici à préparer le diner que nos invités mais j'avais tout autant envie de profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Pourtant, malgré la réponse de son hôte, je vois à son air qu'elle ne va pas faire demi-tour et retourner à ses occupations. Un peu gênée, elle cherche un moyen d'insister. Et c'est en tombant sur mes mains maladroites en train de massacrer les tomates qu'elle trouve un argument de taille.

- Croyez-moi Marie, si vous ne voulais pas que les tomates finissent en gaspacho, il vaut mieux que je m'en occupe.

Je lève la tête en prenant un air outré, faisant mine d'être vexé. Mais mon sourire me trahis et je ne peux m'empêcher de rire en admettant qu'elle a raison. Je suis en train de faire de la charpie. Elle répond à mon sourire pour se faire pardonner et me prend gentiment mon couteau.

- Un couteau à beurre, ce n'est sans doute pas une bonne idée pour couper les tomates, me taquine-t-elle.

Je m'écarte du plan de travail, lui faisant signe de prendre ma place, gentleman que je suis. J'en profite aussi pour admirer une nouvelle fois sa beauté en la regardant passer ses mains sous l'eau avant de se placer devant le champs de bataille que j'ai laissé.

- Quel serait votre couteau idéal jolie vacancière ? dis-je en prenant une voix d'aristocrate.

C'est plus fort que moi... Ce petit compliment est sortit de ma bouche indépendamment de ma volonté. Et il me vaut un coup d'oeil de maman qui risque de me surveiller de prêt si je continu.

- Un couteau à dents me parait bien plus adapté très cher.

Je joue alors le parfait petit commit et en lui ramenant ce fameux ustensile apparemment indispensable au bon déroulement de la salade. Je m'empare ensuite des patates qu'il faut que j'épluche à la demande de maman. Je me renseigne sur les bons instrument à utiliser avant de commencer et attrape ma première patate. Je crois ne jamais avoir remarqué que j'étais si nul en cuisine. Le plus souvent c'est Louis qui s'en occupe mais il s'est endormi dans le hamac tout à l'heure et il y est surement encore. Alors une fois cette pomme de terre entièrement débarrassée de sa peau, je la brandie face aux deux jolies femmes, menant clairement les préparatif et demande :

- Est-ce que ça vous convient mesdames ?

- C'est parfait mon chéri !

- On ne pouvais pas rêver mieux, en rajoute Alice avec cette remarque très exagérée.

Je doute que ce soit une bonne idée de me taquiner comme elle le fait. Elle ne me connais pas encore assez bien pour savoir que je vais me faire un plaisir de rentrer dans son jeu si elle continu. Plus elle va me chercher, plus je vais vouloir lui rendre l'appareil. Et plus elle va me regarder comme ça, moins je vais réussir à me raisonner en me disant qu'il ne faut pas que je l'approche.

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