JOUR 2 | PARTIE 2

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PDV : HUGO

Je pense ne jamais avoir aussi bien dormi que cette nuit. J'étais complètement épuisé malgré ma sieste d'hier, et j'étais ravi de retrouver ce matelas, surement très vieux, mais si confortable. J'ai ouvert un oeil il y a une petite heure. Néanmoins, je n'étais pas décidé à me levé. Ce n'est qu'en entendant mon téléphone vibrer pour la deuxième fois depuis cinq minutes que je me force enfin à réagir. Je l'attrape en lançant mon bras vers la table de chevet où il est posé et le déverrouille pour lire les messages de Louis.

|| Tu dors encore ? ||

|| Il est 14h chaton. Lèves-toi ! On est dehors. ||

Ce surnom était au départ une blague mais à mon grand regret, il m'appelle beaucoup trop souvent comme ça maintenant.

Je laisse tomber mon portable dans mes draps, le sourire aux lèvres, à la fois attendri par sa demande et dépité de devoir me lever. Louis a toujours été le plus attaché de nous deux, rendant notre duo inséparable. Depuis toujours, il a ce besoin incontrôlable de savoir que je ne suis pas loin et il a du mal à rester séparé de moi trop longtemps. Ça ne veut pas dire que je suis celui des deux qui aime le moins son frère. C'est juste que lui, il a ce côté très protecteur avec moi. Il est toujours inquiet de savoir si je vais bien. Ça pourrait être pesant pour certaines personnes. Mais pas pour moi. Je ne refuserais jamais de passer du temps avec mon frère sans une bonne raison. J'ai simplement moins de mal à me passer de sa présence. Ce n'est pas un mythe, les jumeaux sont de véritables âmes soeurs. Chaque moment que l'on vit l'un avec l'autre renforce ce lien et je n'aimerais jamais quelqu'un autant que j'aime ce gamin aux yeux bleus. Alors sans attendre, je réponds à son message.

|| J'arrive Louis. Je n'avais pas vu l'heure. ||

Je prends une grande inspiration pour essayer de trouver la motivation. Je suis le plus grand dormeur de la famille. Ça a toujours exaspéré papa d'ailleurs. Étonnant qu'il n'ait pas débarqué pour me sortir du lit avant. Enfin, il est temps de me lever maintenant. Ce n'est pas sérieux de se réveiller si tard. Je bascule donc mon corps en avant et bondi hors du lit sans réfléchir pour éviter de changer d'avis. Je m'habille rapidement, d'un simple short de sport qui traine, et je me dirige vers la porte de ma chambre. Mais avant de la franchir, je me souviens qu'une belle demoiselle se balade dans la maison. Je ne peux pas me permettre d'arriver aussi peu présentable devant une aussi jolie fille. Je fais donc demi-tour et vais regarder mon reflet dans le miroir. Bon honnêtement, même comme ça elle peut craquer mais j'ai envie de faire un effort. Je coiffe soigneusement mes cheveux de mes doigts agiles et fais une dizaine de pompes pour paraître un peu plus en forme. Je n'enfile pas de t-shirt car, connaissant la chaleur qu'ils ont prévue aujourd'hui, je sais que je ne tiendrais pas cinq minutes avant de l'enlever. Mais avant de sortir de la pièce, je prends tout de même la peine de mettre un soupçon de parfum pour finir mon look "décontracté au réveil". Puis je prends la direction du jardin. Je passe par le salon, ainsi que la cuisine avant de sortir, sans y croiser personne. Une fois le nez dehors, je suis ravi de voir mon frangin, assis dans l'herbe en compagnie d'Alice. Je les rejoins immédiatement.

- Je suis un boulet, je ne pensais pas qu'il était si tard, dis-je pour m'excuser en arrivant à leur hauteur.

J'embrasse Louis sur le crâne en attrapant sa tête entre mes mains et vais faire la bise à Alice qui a pris la peine de se lever en me voyant arriver.

- Ne t'en fais pas, je pense que c'est une journée repos pour tout le monde aujourd'hui, me pardonne ma jolie rousse préférée.

Je prends place en face de mon frère, sur ce coin de verdure rempli de pâquerettes. Il n'a pas l'air d'être debout depuis très longtemps lui non plus. Je reconnais sa bouille matinale et j'aperçois encore la trace de l'oreiller sur sa joue.

- Vous vous êtes débarrassé des parents ? me demandais-je.

- Ils sont au resto avec Hélène.

Au resto ? Et ça prévient même pas ? Je comprends mieux pourquoi c'était si calme ce matin. C'est pour ça qu'on a pu dormir aussi longtemps, sans que l'un de nos parents finisse par en avoir marre de nous savoir capable de pioncer jusqu'en milieu d'après-midi.

- Ils ont osé nous abandonner à notre propre sort ? m'écriais-je sur le ton de l'humour. On va surement mourir de faim avant leur retour.

Ça devrait bien se passer. Il reste de la salade de tomates, m'informe Alice avec ce sourire taquin qui va me rendre fou, je le sens.

- Je sais que j'ai dit qu'il était préférable de ne pas m'approcher d'elle, mais si ça continue je ne vais faire qu'une bouchée de cette fille.

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