trois

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Izïa me fonçait dessus, me faisant lâcher un juron.

-Putain mon ongle, tu fais chier ! Dis je en nettoyant à l'aide du dissolvant le vernis couleur chair qui a dépassé sur mon orteil.

Je lève alors les yeux, et découvre que la blonde  n'a rien à faire de ma manucure, préférant danse sur une chanson de loveur, me faisant grimacer.

-Fuck you back to sleep girl,Don't say a word no, girl... Chantait elle en se déhanchant de manière complètement aléatoire

Je rebouchais mon tube de dissolvant et soufflais en m'enfonçant dans le canapé démêlant mes cheveux à l'aide de mes doigts. J'attendais Adam qui doit venir se présenter dans mon foyer depuis maintenant une heure, mais apparemment il aime bien se faire désirer. Ce qui m'énerve le plus c'est que quand c'est moi qui le fait, je me fais directement taper sur les doigts.

Mes yeux rivés sur mon écran de téléphone, je voyais Adam s'avancer après avoir fermé la porte de l'entrée il y a quelques secondes. Il se fige en voyant ma meilleure amie se dandiner en prenant son poing en guise de micro me faisant sourire.

-Izïa, tu reviendras quand tu sauras danser. Lui annonce-t-il tandis qu'elle arrête de se déhancher en entendant sa remarque

-Et toi tu reviendras pointer ton pif quand t'auras changé de style vestimentaire miskine.

Les deux ne se sont jamais vraiment bien entendu, mais c'est plus de la chamaillerie que de l'engueulade. Quoi qu'ils ne se portent pas dans leur cœur mutuellement.

-Bon Gaby, dans deux heures il y a le gala de charité de Marion Cotillard, tu as une invitation en plus, je ne sais pas qui tu veux emmener-

-Moi! Criait la blonde en souriant

Je crois que je vais frapper Adam, déjà que je déteste aller à des soirées, mais quand il me l'annonce au dernier moment, j'ai envie de le tuer. Je répondais alors par l'affirmative pour Izïa tandis qu'elle réprimandait tout de même

-Et tu la préviens que maintenant ? S'enquiert ma meilleure amie

-De quoi je me mêle ?

Les deux recommençaient à se chamailler, alors je me massais les tempes, signe qu'ils m'épuisaient.

-C'est bon ça va, je vais y aller, mais à une condition Adam. Tu me laisse faire ce que je veux, je m'habille comme je veux, et on part dès que j'ai envie.

-Désolé chérie, mais c'est pas comme ça que ça marche. Les galas on ne peut pas dire non aux invitations, et encore moins faire ce qu'on veut. La robe est là, va te changer.

Je regardais alors la blouse blanche qu'il désignait sur le canapé et qui devait contenir ma robe des plus luxueuses . Je faisais tourner ma langue contre ma gencive et serrais mes poings en y enfonçant mes ongles. J'ai vraiment peur de commettre un meurtre .

***

-Gabrielle! Par ici ! S'il vous plaît !

Ma robe me faisait chier, c'était le cas de le dire. Elle me collait tout le corps et moulait mes fesses comme je déteste. Il suffisait que j'avance mon pied pour que je reçoive le tissus entre mes pattes. Je devais donc faire minutieusement attention à prendre la couture entre mes doigts et la soulever, histoire de pouvoir monter les quelques marches qui me faisaient entrer dans le bâtiment. Les flashs m'aveuglaient, il y avait une quarantaine de journalistes qui se poussaient.

Une chose me réjouissait, Adam n'avait pas pu nous accompagner-au plus grand bonheur d'Izia-il avait clairement été viré de l'entrée, étant cité comme non invité, même si au fond, je me rendais compte que sans lui j'allais être livrée à moi même pendant tout le long de la soirée, ne sachant pas quoi répondre si on me posait des questions

Idylle amoureuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant